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samedi, 29 avril 2017 14:28

Le point de Kodjo Epou: Revenons-en à nos moutons Featured

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Les fanfares de indépendance se sont tues. Place maintenant au plus important : la question de notre souveraineté nationale. Il est advenu, au Togo, un refus du pouvoir de prendre des initiatives qui dotent definitivement le pays d’une loi fondamentale éminemment consensuelle à laquelle la majorite des Togolais s’identifient. Alors qu’il est un devoir absolu de Président de la République de construire ce lien suprême fort et rassembleur qui ne vise que le pays et l'avenir de tous ses enfants, Faure Gnassingbé joue à se faire peur et, par de petits calculs partisans, noie le sujet dans une misérable commission composée d'individus obsequieux inféodés a son systeme. C’est de l’incivisme et, dans son cas, une haute trahison.

Il est impensable et même inadmissible qu’un chef de l’État s’amuse, en fonction de son bon plaisir, de ses rêves surdimensionnés, à revêtir son costume de chef de parti et de clan pour entretenir un statu quo politique dangereux qui plombe l’avenir de toute une nation. On n’applaudit pas un chef simplement parce qu’il a prononcé un discours dans lequel il aligne de gros mots tels: « paix sociale », « unité nationale », « prospérité », « patriotisme », « civisme ». Ces concepts-bateau n’embarquent plus grand monde. On le juge sur les actions qu’il accomplit ou n'accomplit pas, entre le nouveau discours et le précédent, en prenant soin de questionner avec intelligence, rigueur et discernement les termes qu’il utilise.
 
Le Jeudi 27 Avril, à l’occasion de la commémoration de l’accession du Togo à la souveraineté internationale, le président à balance pêle-mêle des mots-clichés qui n’ont aucun rapport avec les préoccupations de son peuple. C’était un monologue d’une rare platitude. Mais des mots choisis avec malice, comme si le Togo était dans une démocratie inclusive en marche. A part les bourreaux et quelques serviteurs loyaux qu’il a décorés, combien étaient-ils ses compatriotes qui se sont sentis concernés par les propos jonglés dans son allocution? Seul un petit groupe de jouisseurs, directs ou indirects, des prébendes du bradage économique qui bat son plein. Ce n’est pas parce que toutes les institutions togolaises – en apparence – sont pourvues que l’équilibre entre les différentes composantes de notre société est réel, qu’il faut se réjouir benoîtement et se taire, qu’il faut continuer, tels des sots rassasiés, de faire comme si tout allait bien.
 
Le problème du Togo, aujourd’hui, c’est d’abord et avant tout la personne même du chef de l’État. Ç’aurait été une autre personalite du même parti (UNIR) que cela se comprendrait. Cinquante ans de pouvoir ininterrompu pour une seule famille sur les millions que compte le pays, c’est vraiment TROP. On s'étonne que certains Togolais refusent de voir en face cette anomalie? Le dire n’est nullement haïr la personne du president. Mais au contraire tenter de l’élever à la raison afin qu’il commence à ressentir un peu de gêne. 
 
Et puis … Et puis, le refus obstiné du RPT/UNIR de se laisser guider par des pratiques humanisantes dans le traitement des autres citoyens est aussi un des motifs principaux de la crispation generale qui n’a jamais été, dans aucune société, un stimilus pour le développement nationale. Attention! Pour une fois sur ce petit rectangle de terre dont on vient de fêter avec faste l’indépendance (?), soyons honnêtes pour reconnaître qu’il y a du feu sous la cendre, que le parti dominateur commet d’inénarrables erreurs du genre qui embrase souvent un pays lorsque le parti gouvernant s’éternise, usant de subterfuges pour écarter du pouvoir d’État tous ses opposants.
 
N’en déplaise aux laudateurs, aux joyeux prébendiers du système lucratif qui n'engraisse que les militants et les moins méritants, le Togo ne pourra, par aucune autre voie détournée, se stabiliser tant que ne seront pas operées les reformes politiques qui conviennent exactement à la situation du pays. Seules ces reformes idoines vont éclaircir les horizons encore trop pesantes. Car, le systeme actuel est source de graves frustrations, ne laissant aucune chance à la compétition et au mérite.
 
Malheureusement, trop occupés à faire la politique politicienne, le régime cinquantenaire et ses pendentifs, de l’intérieur comme de la Diaspora, oublient de voir que le Togo, pendant ces 25 dernières années, est allé à vau-l’eau et fait désormais figure d’enfant malade de la sous région.
 
Kodjo Epou
Washington DC
USA

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