Lomé vit sous la panique depuis la fin des manifestations lancées par les leaders de l'opposition pour réclamer une avalanche de demandes, notamment l'alternance politique au sommet de l'État, le retour à la constitution de 1992, le scrutin uninominal à deux tours et le vote de la diaspora.
Depuis la fin de ces manifestations, plusieurs quartiers de la capitale togolaise ont été quadrillés par un imposant dispositif des forces armées et de sécurité. Ce dimanche particulièrement, fait inhabituel, plusieurs check-point militaires ont été mis en place.
Des militaires sont postés à chaque deux kilomètres de la nationale N°1 et les contrôles ont été renforcés aux frontières ainsi qu'aux niveaux des divers points d’entrées et de sorties du pays.
Pour le moment aucun incident n'est signalé. Mais clandestinement, les arrestations se poursuivent et alourdissent le climat de peur qui s'est installé depuis que les forces de l'ordre et de sécurité ont usé de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants à Lomé, dans les quartiers de Deckon, Amoutievé, Doulassamé et Lycée-Tokoin, dans la nuit du 07 septembre.
Dans les autres villes à l'intérieur du pays, la vie reprend peu à peu son cours normal. Mais la peur n'a pas définitivement quitté les manifestants. Ces derniers sont toujours en colère et réclament le départ du chef de l’État Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 après la mort de son père qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 38 ans.