Depuis le 19 août dernier, date de la marche sauvagement réprimée par les forces armées Togolaises, la crise politique au Togo a pris une nouvelle dimension. L’opposition désormais en position de force tente d’exiger le retour à l’ordre constitutionnel de 1992 et le départ de Faure Gnassingbé à la tête du pays depuis la mort de son père 2005.
Pour tenter de ramener le calme et la quiétude dans le pays en proie depuis plusieurs semaines à de violentes manifestations, plusieurs médiations se succèdent dont la dernière est celle de la Commission de la CEDEAO, présidée par le Béninois Marcel de Souza.
Blaise Compaoré chassé du pouvoir le 31 octobre 2015 par une insurrection populaire semblable à celui du Togo, bénéficie d’un exil doré en Côte d’Ivoire.
Ayant été plusieurs fois médiateur dans plusieurs crises en Afrique alors qu’il était président, Blaise Compaoré l’homme qui connait bien la classe politique togolaise, selon plusieurs observateurs.
Au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1960, l’étau semble se resserrer de plus en plus autour de la dynastie Gnassingbé. Faure ayant succédé à son père suite à son décès, le 05 février 2005 bénéficie de moins en moins du soutien de ses pairs.
Après l’invite de l’ancien Chef d’État ghanéen Jerry Rawlings à éviter une nouvelle guerre civile au Togo et l’appel de l’ancien Chef d’État nigérian Olusegun Obassanjo de quitter le pouvoir avant que le pouvoir ne le quitte, c’est au tour du président ivoirien Alassane Ouattara de lui faire un appel de pieds. « Je voudrais dire à mes frères présidents des autres pays que l’alternance est inévitable en Afrique et en Afrique de l’Ouest », a laissé entendre le Chef de l’État ivoirien.
Pour rappel, Blaise Compaoré est l’artisan du dialogue inter togolais qui a abouti à la signature de l’Accord politique global (APG) le 20 août 2006.