À Lomé, les Togolais vivent toujours dans l’incertitude. Aux alentours du palais présidentiel de Lomé II, au nord-Est de la capitale Lomé, ce lundi, le dispositif de sécurité n'a pas changé avec des éléments de la garde rapprochée du chef de l’État perchée sur les murs de la bâtisse construite par les Chinois au goût du fils du « timonier » il y a quelques années.
Seul bémol, le maître des lieux n’est plus présent à son bureau comme dans les semaines précédentes.
Retranché dans son domicile privé depuis vendredi, Faure Gnassingbé a reçu plusieurs hauts dignitaires du parti Union pour la République (UNIR) et des diplomates étrangers en poste à Lomé, renseigne ses proches collaborateurs.
Une loi d’amnistie serait proposée au chef de l’État pour négocier son départ, confie un habitué du palais.
Entre réseaux sociaux et blog fictifs, la communication présidentielle a du plomb dans l’aile.
Dans les couloirs de la présidence, les tractations continuent pour redorer l’image du Chef de l’État togolais. Plusieurs envoyées spéciales de médias étrangers séjournent dans la capitale togolaise avec des reportages et articles commandés pour intoxiquer l’opinion.
Plusieurs cellules sont mises en places avec plusieurs plumes d’étudiants et jeunes journalistes mises à contribution, rapporte notre correspondant à Lomé. Objectif : discréditer l’opposition, corriger l’image du chef de l’État, équilibrer le débat sur internet, les médias et surtout les réseaux sociaux.
Les jours à venir s’annoncent très difficiles pour le pouvoir de Lomé qui vacille entre propagation de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux et navigation à vue à l’hémicycle.
Nous y reviendrons.