Invité sur la Radio France internationale (RFI), dans le journal Afrique sur les raisons des nouvelles manifestations, le leader du Parti national panafricain a été un peu plus claire sur sa position.
En effet, pour Atchadam, l’heure n’est plus aux réformes mais au retour de la Constitution de 1992 avec la conséquence qui s’en suivra. Il propose donc une transition à la tête de l’Etat. Car, étant un adepte de la rétroactivité, si la constitution de 1992 est adoptée, Faure Gnassingbé sera contraint à quitter le pouvoir.
Le natif de Tchaoudjo préconise donc que Faure reste pour s’assurer du bon déroulement des élections locales et présidentielles de 2020 auxquelles il ne participera pas.
« S’il est là jusqu’en 2020, il trouvera un moyen pour être là… Tout ce qu’il peut faire, c’est d’abord de libérer les manifestants qui sont arrêtés et arbitrairement détenus pour un apaisement. En ce moment, on ramène la Constitution de 1992, il veille à ce que les élections présidentielles, législatives et locales se déroulent bien, il n’est pas candidat et ça, c’est une transition et après, il s’en va », a-t-il proposé.
Avant de poursuivre « Nous avons arrêté de parler des réformes, nous exigeons le retour à la Constitution de 1992. Aujourd’hui, le peuple réclame son départ pur et simple. C’est lui qui a perdu le temps et c’est trop tard malheureusement ».
Tikpi Atchadam pense que le Togo regorge de « personnes ressources capables » de gérer la transition politique. Il refuse tout dialogue avec le pouvoir parce que dit-il, le Togo est l’un des pays qui a le plus dialogué.
Mais cette logique de Tikpi Atchadam n’est pas celle préconisée par Jean-Pierre qui soutient le départ pur et simple de Faure Gnassingbé juste après l’adoption par le parlement du retour à la constitution de 1992.