L'ancien président de la conférence nationale souveraine dont on connaît la propension à ne pas mâcher ses mots, après avoir largement critiqué le refus à l'ouverture démocratique de la dynastie Gnassingbé, a simplement demandé le retour à la Constitution de 1992 avec toutes ses conséquences "juridiques" et le départ du despote Faure Gnassingbé du pouvoir pour au plus tard en 2020.
Cette sortie de Kpodzro à la veille de l'ouverture du dialogue togo-togolais avec la médiation ghanéenne et guinéenne n'a pas épargné non plus l'opposition togolaise.
Voici quelques florilèges. La page 26 de ce document est hyper intéressante.
"— En toute humilité, je réitère la demande de la réhabilitation de la constitution de 1992 dans son intégralité, avec toutes ses implications juridiques, et des élargissements enrichissants si nécessaire. Ce qui suppose que notre Chef de l'Etat finisse complètement, convenablement et dignement son mandat actuel, et accepte de ne plus se représenter aux élections de 2020, ce qui sera tout à son plus grand honneur.
— Aux partis politiques et autres associations de la société civile, je demande le culte de l'intérêt et du bien communs, au lieu de l'esprit partisan du « moi ou rien » dont ils nous ont fait la démonstration jusqu'à maintenant, preuve des démons, esprits du mal, habiles à diviser pour régner".
Dire alors que cette autorité morale très appréciée et respectée des Togolais a sonné le glas de la dictature et fini avec le régime dictatorial, le pas est vite franchi.
Anani Sossou