. Le Nigeria est le premier producteur africain, devant l’Angola, mais son industrie pétrolière est en crise depuis cinq ans. Une crise qu’aggrave la baisse des prix du baril. L’action du président dans ce domaine sera donc cruciale pour l’équilibre économique et politique du pays : le brut représente 90 % de ses exportations.
Muhammadu Buhari semble d’ailleurs faire de ces réformes une affaire personnelle. Ainsi, son futur gouvernement ne devrait pas compter de ministre du pétrole, pour le laisser en première ligne sur le front des réformes. Son premier geste a été de nommer Emmanuel Kachikwu à la tête de la Nigerian National Petroleum Company (NNPC), qui, avec la moitié des deux millions de barils que vend chaque jour le Nigeria, est le premier contributeur au budget du gouvernement.
Mise à l’écart de cadres
Le nouveau patron de la NNPC a été sélectionné avec soin. Emmanuel Kachikwu a d’abord l’avantage d’être originaire de l’Etat pétrolier de Delta, qui a largement plébiscité « l’enfant du pays », l’ancien président Goodluck Jonathan (2010-2015), opposé à M. Buhari lors de l’élection de mars. Lire la suite ici
Le Monde