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jeudi, 03 août 2017 10:21

Musique: 20 ans dejas, Fela Anikulapo Kuti (2 Août 1997 – 2 Août 2017) Featured

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Fela Anikulapo Kuti (connu aussi simplement sous le nom de Fela), né le 15 octobre 1938 à Abeokuta (Nigeria) et mort le 2 août 1997 à Lagos (Nigeria), est un chanteur, saxophoniste, chef d’orchestre et homme politique nigérian.

Fondateur de l’organisation République de Kalakuta au Nigeria, il est considéré comme l’inventeur de l’afrobeat, fusion des éléments afro-américains du funk, du jazz, de la musique d’Afrique occidentale, de la musique traditionnelle nigériane et des rythmes yorubas.

Dans un Nigéria à peine sorti de la guerre du Biafra, propulsé en quelques mois au rang des plus grands exportateurs de pétrole, Fela Kuti figurait comme un artiste engagé contre la corruption, la dictature et le pouvoir des multinationales dans son pays.

Populaire auprès des laissés-pour-compte des ghettos de Lagos, le Black President se sert de la musique comme d’une arme pour brosser un sombre tableau des mœurs socio-politiques. Ses morceaux, qui durent en moyenne un quart d’heure sont accompagnées de paroles en pidgin — l’anglais du petit peuple — contre la dictature militaire, la corruption qui gangrène les élites et décrivent aussi la misère de la rue. Au-delà de ces tableaux sombres, Fela Kuti suggère aussi aux Africains de conquérir leur liberté par un retour aux sources qui leur rendra leur identité et leur vérité.

Fela Kuti allie le jazz et la soul aux rythmes locaux, le ju-ju et le highlife qui donnent naissance à l’afrobeat. Sa popularité s’étend bientôt au-delà même des frontières du pays. Mais très vite, il va s’attirer les foudres du pouvoir militaire qui supporte très mal ses satires. Après la sortie de son album antimilitariste Zombie (1976), sa propriété baptisée Kalakuta Republic est entièrement rasée dans un raid militaire au cours de laquelle sa mère âgée de 78 ans est défenestrée. Elle succombera quelques mois plus tard des suites de ses blessures. Fela Kuti est plusieurs fois jeté en prison et torturé


Fela Kuti — de son vrai nom Fela Hildegart Ransome — est issu d’une famille bourgeoise yoruba et grandit dans un univers familial engagé entre son père, le pasteur Ransome-Kuti, qui l’initie très tôt au piano, et sa mère Funmilayo Ransome-Kuti, nationaliste activiste, qui influence son militantisme. Il devient célèbre dans sa ville.

1958 : Fela s’envole pour Londres pour des études. Mais au lieu d’étudier la médecine comme ses deux frères l’avaient fait avant lui, il choisit la musique. Au Trinity College of Music, il fait ses premières armes sur scène. Très influencé par le jazz, il forme un groupe avec des amis nigérians et antillais, le Koola Lobitos. Dans des cafés, le groupe reprend quelques classiques de jazz en y ajoutant une pincée de highlife, alors en vogue en Afrique. C’est alors qu’il rencontre une jeune métisse nigériano-américaine, Remilekun Taylor avec qui il se marie et avec qui il aura un enfant : Femi Kuti. Rentrés au Nigeria en 1963, le diplôme en poche, Fela Kuti a du mal à trouver sa voie entre un boulot de producteur et sa carrière de musicien qui ne décolle pas. C’est finalement en 1969, lors d’une tournée aux États-Unis que le déclic se produit : il rencontre Sandra Smith, une militante noire des Black Panthers qui lui expose les idées de Malcolm X. De retour au pays, l’homme n’est plus le même.

Il commence par changer le nom de son groupe de Koola Lobitos pour Africa 70. Il décide d’imposer un rythme moins jazz et plus proche des rythmes africains : l’afrobeat est né

Désormais Fela ne chante plus en yoruba, mais en pidgin, de manière à être accessible à une bonne partie du public africain. Il se convertit à l’animisme et prend le patronyme d’Anikulapo — celui qui porte la mort dans sa gibecière — Kuti — qui ne peut être tué par la main de l’homme. Ses concerts sont ponctués de discours enflammés sous une impressionnante orchestration rythmique assurée par de puissantes percussions, des cuivres envoûtants, très souvent ponctuée de grandes envolées au saxophone. Bien que censuré par les médias d’État, il collectionne les succès en même temps que grandit sa popularité.

Le 30 avril 1974, il est arrêté pour détention de cannabis et détournement de mineures2. Il s’isole alors dans une véritable forteresse nommée Kalakuta où il continue de composer2.

Alors que le pays connaît un véritable boom pétrolier, une fracture sociale s’amorce entre, d’un côté l’élite corrompue, et de l’autre la grande majorité d’anciens paysans qui, attirés par le mirage pétrolier ont déserté leurs champs pour tenter leur chance à Lagos. La musique de Fela est le cri de cœur de ces millions d’exclus.

À nouveau arrêté pour son penchant narcotique, il ingurgite l’objet du délit, avant de se faire battre jusqu’à la libération de celui-ci par les voies naturelles. L’épisode donnera son nom à l’un de ses plus fameux morceaux, Expensive Shit2.

Janvier 1977 : Festival mondial des arts nègres à Lagos. Non seulement Fela boycotte la rencontre, mais il organise aussi une série de concerts gratuits qui attirent l’attention sur lui. Les journalistes et les artistes présents dans la capitale nigériane n’ont de mots que pour ce rebelle qui critique ouvertement l’establishment corrompu. Aussitôt les articles et les reportages sur l’homme affluent des médias américains et européens. Pour le conseil militaire que dirige le général Obasanjo, Fela Kuti est un agitateur.

Quelques jours après la fin du festival, un régiment entier de militaires prend d’assaut la Kalakuta Republic. L’action judiciaire qu’il engage contre les autorités se solde par un non-lieu, le coup étant imputé à « des soldats inconnus au bataillon ». Fela Kuti décrira cet événement dans Unknown soldier — le soldat inconnu.

Harcelé par la police, il doit s’exiler au Ghana. Il en est chassé l’année suivante pour avoir soutenu une violente manifestation d’étudiants qui ont trouvé en : « Zombie, oh zombie… » leur cri de ralliement contre la junte du dictateur ghanéen. De retour au pays, il épouse les vingt-sept femmes de son groupe et se remarie avec sa première épouse dans une cérémonie vaudou dirigée par un prêtre ifa.

Les tournées qui le mènent un peu partout en Afrique, en Europe, aux États-Unis, rencontrent partout un accueil triomphal et lui confèrent une notoriété mondiale.

1979 voit le retour d’un gouvernement civil au Nigeria. Il fonde alors son parti, le Movement of the People (MOP) et se déclare candidat aux élections de 1983. Mais le chemin vers la présidence est enrayé lorsqu’en 1981, les autorités l’enferment pour possession de cannabis et interdisent dans la foulée son parti et sa branche culturelle, les YAP — Young African Pioneers. Il réplique en sortant Army Arrangement qui met en lumière un scandale financier impliquant la junte au pouvoir. Alors qu’il s’apprête à se rendre à New York où il doit enregistrer son nouvel album, il est de nouveau arrêté à l’aéroport de Lagos pour exportation illégale de devises qui le conduira cinq ans en prison. Le juge avouera plus tard avoir subi des pressions gouvernementales. La pression économique des bailleurs de fonds, la mobilisation générale des artistes qui organisent des concerts de soutien en Europe, le renversement de la dictature du général Buhari aboutissent finalement à sa libération en 1986.

Il entre alors dans une semi-retraite que seuls quelques concerts dans sa boîte privée, le Shrine, et la sortie de Beasts of no nation, viennent troubler. Underground System (1993) est le dernier album original publié du vivant de Fela2. Il laisse le devant de la scène à son fils aîné et digne successeur, Femi Kuti. Le rebelle flamboyant semble avoir perdu sa verve contestataire. Même au plus fort de la dictature du général Abacha, l’emprisonnement de son frère, Beko Ransome Kuti, président de la Ligue Nigériane des Droits de l’Homme, le laisse sans réaction. L’homme se bat depuis des mois contre le Sida, la maladie affecte d’autant plus gravement son corps que les nombreux sévices subis en prison l’ont affaibli.

Il s’éteint finalement le 2 août 1997. Malgré les tensions entre les gouvernements militaires successifs et l’artiste, les autorités militaires avouent avoir perdu « l’un des hommes les plus valeureux de l’histoire du pays » et décrètent quatre jours de deuil national. Le 12 août, près d’un million de Lagossiens sortent massivement dans la rue pour le célébrer3.

Conformément à son testament, Fela est inhumé à son domicile de Gbemisola, Ikeja à côté de la tombe de sa mère, Funmilayo Ransome Kuti.

Fela Kuti est resté un artiste très populaire au Nigeria. Un exemple de cette popularité est l’organisation d’une série d’événement appelés Felebration, qui – chaque année, le jour anniversaire de sa naissance – rendent hommage à l’artiste.

En janvier 2012, le nom de Fela Kuti a été invoquée plusieurs fois durant les grèves nationales qui ont secoué le pays pour protester contre la hausse des prix du carburant.

Comme pour réparer les erreurs de l’Histoire, le gouvernement de l’État de Lagos a octroyé 40 millions de nairas (environ 200 000 euros) pour que la famille de Fela Kuti puisse créer un musée en son honneur près de sa sépulture4.

Bernard Lavilliers le cite dans sa chanson Noir et Blanc, qui évoque les artistes victimes des dictatures (album Voleur de feu).


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Read 1213 times Last modified on vendredi, 04 août 2017 08:21
ERIC  K.  ALOVOR

L`Afrique, le continent noir, mère des continents, est constamment en proie à des difficultés socio-économiques et politiques qui, à bien des égards, transforment ses fils et filles, chez eux, sur leur propre terre natale, en parias et en êtres bannis ou, en terre lointaine d’asile, en citoyens acculturés et de seconde zone.

L’exil est devenu pour nos peuples, surtout les jeunes, une source nourricière potentielle et un choix de survie. Ce paradoxe crée une frustration qui érode l`Afrique et tend à faire de ses processus de démocratie naissante un Mal plutôt qu’un Bien.

Que ferions-nous d’autres et que nous resterait-il de tant d’années d’efforts et de sacrifices, si nous venions à nous égarer définitivement. De la voie de la démocratie ?

Face à cette question existentielle qui nous interpelle tous, notre compatriote Kodjo EPOU tire la sonnette d’alarme et cite : « La démocratie est loin d’être parfaite mais elle demeure le moins mauvais des systèmes » Nous avons plus intérêt à œuvrer pour l’enraciner dans nos mœurs que de la renier en collaborant, contre gains faciles et immédiats, à tout ce qui est sa négation. De nos jours, la Démocratie est un système incontournable. Au point que toute tentative de l’étouffer se révèlera, tôt ou tard, inopérante.

L’initiative de créer Fmliberte répond à cet esprit. Notre mission se projette dans cette perspective. Elle vise donc à consolider chaque jour un peu plus la démocratie dont le nerf est la parole. Ainsi, sur les ondes de Fmliberte, La radio de la Diaspora, il n’existe pas de propos tabou, à l’exception de ceux qui sont dans l’ordre d’attentats à la pudeur, d’attaques personnelles ou de fausses informations. L'idée de rassembler les africains autant que nous le pouvons constitue la trame de nos émissions. Elle n’exclut nullement les critiques, même les plus acerbes, mais elle impose le respect de l'autre dans sa dignité humaine.

Nous restons convaincus que notre investissement en temps et en matériel ne sera pas vain; que les Communautés africaines de l’étranger et l’ensemble de la diaspora africaine apprécieront nos efforts à leur juste valeur. Notre ardent souhait est que Fmliberte, cet outil majeur de communication et de rapprochement soit un véritable tremplin de la Démocratie sur le beau Continent.La vocation de Fmliberte tient en trois mots:

Divertir. Informer. Rassembler.

FM Liberte, l’autre Son de Cloche

Bonne écoute!!

Le Président/Administrateur
Eric K. ALOVOR

www.fmliberte.com

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