Mais "cela ne signifie pas que les chrétiens doivent faire des enfants en série. J'ai fait des reproches à une femme, enceinte du huitième après sept césariennes: +Vous voulez laisser orphelin sept enfants!+, lui ai-je dit".
Même si "pour les pauvres, l'enfant est un trésor", "l'exemple de cette femme, c'est de l'irresponsabilité", a-t-il estimé.
"Elle dit: +j'ai confiance en Dieu+. Mais Dieu te donne les moyens pour être responsable. Certains croient, excusez-moi du terme, que, pour être bons catholiques, ils doivent être comme des lapins", a-t-il regretté.
A Manille, le souverain pontife argentin a fermement défendu le pape Paul VI et son opposition à la contraception médicale dans l'encyclique Humanae Vitae en 1968.
"Paul VI s'inquiétait du néo-malthusianisme universel" qui "cherchait un contrôle de l'humanité", a expliqué François dans l'avion. "Il était un prophète", a-t-il plaidé, relevant que le versement des retraites et le renouvellement des populations était menacé dans de nombreux pays développés.
"La parole-clé que l'Eglise défend est: paternité responsable. Comment se réalise-t-elle' Par le dialogue. Il existe dans l'Eglise des groupes matrimoniaux, des experts, des pasteurs", a insisté le pape.
Une nouvelle fois, le pape a dénoncé "la colonisation idéologique" contre la famille traditionnelle, dénonçant en particulier le fait qu'il y a 20 ans en Argentine, un prêt pour la construction d'écoles ait été conditionné à l'usage dans ces écoles "d'un livre où l'on enseignait la +théorie du genre+".
"C'est cela, la colonisation idéologique: on colonise le peuple avec une idée, qui veut changer la mentalité ou la structure. On prend le besoin d'un pauvre comme opportunité d'entrer" dans son existence, a-t-il expliqué.
Par AFP