Alors qu’elle devrait se rendre à Lomé pour rencontrer les protagonistes de la crise sociopolitique actuelle, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), s’est vue opposée une fin de non-recevoir de la part du ministre Robert Dussey.
En effet, le ministre des Affaires étrangères du Togo a déclaré n’avoir pas apprécié certains passages de la note verbale que lui avait fait parvenir l’organisation, dans laquelle celle-ci suggérait une « réforme constitutionnelle ».
Le ministre Robert Dussey contacté par le nos confrères de JeuneAfrique n’a pas nié avoir annulé ce rendez-vous qui pouvait permettre de trouver une solution à cette crise. Le ministre affirmé, n’avoir pas vite reçu la note, de l’OIF, ce qui l’a poussé a annulé le rendez-vous.
Mais, tout en annulant, le Togo n’a pas signifié une autre date pour la tenue de cette rencontre de discussions entre opposition et pouvoir sur la crise qui sévit actuellement.
Il faut tout de même rappeler que l’OIF a été le principal acteur de la sortie de crise en 2015, en contribuant à décanter la situation au niveau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Permettant ainsi à Faure Gnassingbé de briguer un troisième mandat.
Pour l’heure, la situation reste tendue à Lomé. Après la journée « Togo Mort », du vendredi, l’opposition prévoit deux manifestations simultanées les 4 et 5 octobre. Des manifestations que la classe politique de l’opposition qualifie de marches d’ultime avertissement et de colère.
Quant à la population, l’inquiétude se lit sur les visages, car les précédentes manifestations ont été violemment réprimées par la police. Vers le nord du pays, beaucoup ont fui leurs régions pour se réfugier au Ghana voisin.