Deux jours après les déclarations de l’ex procureur général Georges Constant Amoussou qui, devant la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme le 18 Décembre 2018, affirmait que le promoteur de ICC-Services est le président Thomas Boni Yayi, les conseils de ce dernier ont déposé devant le tribunal de première instance de première classe de Cotonou, une plainte en procédure d’urgence. Mais plusieurs semaines après, aucune suite n’est donnée à cette plainte qui a été pourtant déposée dans les formes requises. Alors que du côté de la Criet, des déclarations continuent interpellant parfois l’ancien chef d’Etat.
Cette situation n’est pas du goût de ses avocats qui, après leur sortie médiatique du Lundi 24 Décembre 2018, ont effectué ce Vendredi 11 Janvier 2019 une nouvelle sortie pour se prononcer sur le dossier ICC Services ouvert depuis le 18 Décembre dernier devant la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Cette conférence de presse a été conjointement animée par Me Renaud Agbodjo du barreau béninois et son confrère togolais, Me Claude Amegan.
Face aux professionnels des médias, les deux avocats ont déploré le fait qu’en dépit de la forme de leur plainte, le tribunal de première instance de première classe de Cotonou n’ait encore affecté le dossier devant un cabinet.
« …Depuis le 24 Décembre 2018 que la plainte a été déposée, nous n’avons pas encore de suite…Pour quel motif? Je ne saurai vous le dire, c’est un constat » affirme Me Agbodjo
Il sera soutenu par son confrère togolais qui déclare qu’il est inconcevable que trois semaines après une plainte en procédure d’urgence, qu’elle ne soit traitée et orientée vers un cabinet d’instruction. Me Claude Amegan poursuit en précisant que Yayi Boni est un citoyen qui a déposé une plainte et une suite doit lui être donnée.
La plainte des avocats de Boni Yayi ne va pas aboutir, avait affirmé Me Bastien Salami
Reçu le 30 Décembre 2018 sur E-télé, Me Bastien Salami, avocat au barreau béninois en se prononçant sur la plainte déposée par le conseil de l’ancien président Thomas Boni Yayi a affirmé que cette plainte n’a aucune chance d’aboutir. Pour le praticien du droit, cette plainte ne pourra pas aboutir car elle ne pourra pas être soutenue par des preuves.
« les déclarations faites durant un procès ne peuvent pas servir de plainte. Puisque les déclarations ne suffisent pas pour constituer la vérité judiciaire » estime-t-il.
Selon Me Bastien Salami, celui qui se plaint des propos tenus par un accusé, un témoin, un sachant ou une personne qui comparait à la barre et qui lui porte préjudice « ne peut pas étayer son grief », conclut le praticien de droit.
Benin Web TV