Afrique (194)
Le Sénégal ‘forcé’ de jouer pour l’Afrique
Written by La RedactionIl Y A 21 ANS MOBOUTOU ET SON ARMÉE TOMBAIENT; Toutes les armées des...
Written by J. RÉMY NGONOLe 8 avril 1997, Mobutu décrète l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire zaïrois.  C’était au lendemain de la prise de la ville diamantifère de Mbuji-Mayi par les forces de l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila. Mobutu prît deux mesures:
(a) Il décréta l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire Zaïrois. Il s’agissait, en fait, des mesures exceptionnelles qui avaient été mises en places, justifiées par ‘’le cas de péril imminent du Zaïre’’ et qui consistaient en des restrictions de certaines libertés fondamentales, notamment la liberté de circulation ou encore la liberté de la presse;
(b) Il nomma un nouveau Premier ministre, le général Likulia Bolongo (en remplacement d’Etienne Tshisekedi, qui avait lui-même remplacé Kengo wa Dondo 7 jours auparavant) ainsi que 5 gouverneurs militaires des régions encore sous son contrôle : le Bandundu, le Bas-Zaïre, l’Equateur, le Kasaï occidental et Kinshasa.
Trois jours après, le général Likulia Bolongo mit en place un nouveau gouvernement, dit de salut national, dans lequel  Kin-Kiey Mulumba était ministre de l’Information. C’est à ce moment-là que le ministre Kin Kiey Mulumba fit sa déclaration fracassante, reprise par les médias locaux et étrangers, dans laquelle il annonçait que Kengo wa Dondo avait fui le pays. La même déclaration mettait gravement en cause d’autres membres du gouvernement précédent accusés d’avoir collaboré avec l’ennemi et bradé l’armée.
Jusque là , les pontes du régime  convaincus, convaincus que leur Léopard Mobutu était invincible, continuaient à rassurer les populations qu’ils sont entrain d’écraser la rébellion. Mais le 26 avril, l’armée de Mobutu est mise en déroute. Le 29 avril 1997, entouré seulement de sa famille et quelques proches, Mobutu reçoit chez lui l’ambassadeur auprès des Nations Unies  Bill  Richardson et d’autres diplomates qui lui remettent une lettre de Bill Clinton lui demande de démissionner . L’ambassadeur lui dit face-à -face:《si vous ne partez pas votre cadavre sera traîné dans les rues et nous n’y ferons rien》. Mais Mobutu résiste et refuse les conseils de Mandela de partir dans la dignité au lieu d’être chassé par Laurent Desiré Kabila. Mais le 16 mai, abandonné par sa garde prétorienne dont le chef Étienne Nzimbi avait déjà fui pour se réfugier à Brazzaville, Mobutu est obligé de détaler comme un lapin vers l’aéroport avec des mallettes d’argent volé. Et c’est là où ses propres soldats l’attrapent en disant: 《Mon maréchal, vous ne partirez pas. Vous nous abandonné sans argent. Qu’allons- ous  devenir?》. Pris en otage, Mobutu demande à son épouse de leur offrir une mallette. Malgré tout, engouffré dans sa Mercedes , ses soldats lui tire dessus. Il entre par l’arrière de l’avion cargo en s’écriant:《 même les miens me tirent dessus. Je n’ai plus rien à faire dans ce pays. Ce n’est plus mon Zaïre 》.   Même le sac contenant son passeport et ceux de sa famille fut volé par son propre garde du corps. Sa résidence a été complètement pillée. La tombe de sa mère qu’il présentait au-dessus de la vierge Marie fut profanée.
Mobutu, tout-puissant, qui remplissait les stades pour se faire applaudir, remportait les élections presqu’avec 100%, se retrouvait au Togo avec à peine 100 personnes de sa famille. Tous ses ministres, militants de son parti qui venaient de jouer les vuvuzélas avaient disparu. Les chefs d’États africains qui étaient ses amis ne le prenaient plus au téléphone. Il était devenu un paria. Ainsi s’achève toujours le règne des dictateurs africains qui font de leur propriété privée en s’entourant d’un régime prédateur. Comme le disait Nelson Mandela: 《 tous ceux que Mobutu avait aidés pendant trente ans ne voulurent plus le connaître pendant ses derniers jours sur terre》.
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À propos du Centre Gabonais des Élections (CGE) Par Pr Wilson-Andr...
Written by Dr Jean Aimé MouketouÂ
"(...) Qu'on change de nom de la CNE, CENAP au CGE, le régime au pouvoir opte toujours pour l'immobilisme par l'enrobement aux fins de tétaniser les mécanismes relevant des survivantes des aspirations populaires de 1990, quant à promouvoir la democratie (...)"
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Je tiens à remercier des compatriotes comme Marcel Djabioh qui ne cessent encore une fois de dénoncer et nous éclairer sur ces questions sensibles qui paraissent certaines pour le plus grand nombre de Gabonais et acquises pour les émergents. Cependant, comédie on peut très bien le constater il n'y a guère de désir du régime PDG au pouvoir d'assainir la vie politique et de provoquer une respiration du politique dans notre pays.
Depuis 1990, avec le retour du multipartisme intégral et la marche vers l'idéal démocratique, l'on a l'impression de reculer et de s'enfoncer derechef dans les abysses non vertueux du parti unique. Comme si la Conférence Nationale n'avait pas débrayé et enrayé cette vielle machine à frauder les élections, à monopoliser et conserver le pouvoir au nom de Bongo et des oligarques.
Dans cette optique, les mandats passent, le temps se transforme en longue durée, mais les habitudes de tricherie demeurent. Qu'on change de nom de la CNE, CENAP au CGE, le régime au pouvoir opte toujours pour l'immobilisme par l'enrobement aux fins de tétaniser les mécanismes relevant des survivantes des aspirations populaires de 1990, quant à promouvoir la democratie ; toute chose organisée finement et sous cape à son profit.
Par conséquent, il ne s'agit point de déshabiller Paul pour habiller Jacques. D'autant plus que les peintures rupestres et millénaires ravalées et empreintes de matériaux modernes demeureront toujours appartenir à un autre âge
Aussi, sans y changer l'esprit et les objectifs de l'État face aux menaces de chaos de plus en plus perceptibles aujourd'hui, le sentiment de révolte contre les imposteurs demeurera persistant. D'autant plus que, contradictoirement, ce pouvoir obsessionnel est déterminé à préserver ses intérêts oligarchiques au dépens de ceux de l'ensemble des Gabonais.
Ainsi, que ce soit la CNE, la CENAP ou le CGE, la musique est connue. On tente de réanimer ou ressasser toujours une recette éculée et contreproductive pour la majorité des Gabonais. Commence également le tripatouillage à l'origine des contestations des résultats des processus électoraux biaisés, contestés et source de violences politiques dans notre pays.
Chez les Ngwe-Myènè et, probablement, chez tous les Bantu, il importe de retenir ce proverbe: "Okoga éré kalwa gando": "Un vieux tronc d'arbre ne se transforme jamais en crocodile". Pour ma part, je crois que l'inverse l'est aussi.
Ainsi, après moult hold-ups électoraux sur la base des mêmes pratiques et prétentions frauduleuses des ancêtres du CGE en faveur du même régime au pouvoir depuis 1990, comment s'imaginer qu'il en serait autrement aujourd'hui ? Comment l'Opposition peut- elle croire à la sincérité du scrutin à venir relatif aux élections législatives? Comment cette partie de l'opposition déterminée à aller aux élections peut-elle croire à d'éventuelles velléités du régime au pouvoir actuel à s'essayer ou envisager un partage institutionnel du pouvoir ? Je veux parler de tolérer une cohabitation normale ou " comme in l'entend" aux Sommets de l'État ?
À moins d' aller à la pêche de quelques circonscriptions, synonymes de victoires personnelles ou individuelles qui élimineraient ou saborderaient pour longtemps toute stratégie commune, de l'union des partis politiques autour Jean Ping, de conquête du pouvoir au Gabon.
À moins que ce dernier hold-up électoral du 27 août 2016 soit considéré par les prétendants comme derrière nous!
À ce moment-là , les torts seront partagés et
s'ouvrira un nouveau grand livre des responsabilités avec faute grave, le soir de tous les comptes à venir. Excepté si l'histoire donne raison aux partis de l'opposition en question et candidats aux élections législatives à venir et qui ont cru au CGE, nouvelle institution en charge des Élections au Gabon.
Wilson-André Ndombet
Professeur Titulaire des Universités.
Docteur Mariama Beavogui : « N’importe qui ne doit pas enseignerÂ...
Written by Saidou DIALLO - FMLiberte Conakry, Freetown, MonroviaLa vice rectrice chargée de la recherche à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC), Docteur Mariama Beavogui a accordée une interview à notre rédaction, au cours de laquelle elle nous a expliqué ce qu’il faut pour une bonne recherche scientifique dans son institution.
Lisez !
Fmliberte.com : depuis votre installation, quel constat avez-vous fait dans ce service?
Mariama Beavogui : La première des choses que j’ai eu à faire dès mon installation, j’ai cherché à rencontrer tous les services relevant du vice rectorat de la recherche, pour connaitre les attributions de chaque service, et voir le niveau d’avancement des activités de chaque service.
-Quelles sont les difficultés rencontrées après votre arrivée ?
Les difficultés sont nombreuses en terme du personnel, de moyen de travail, de logistique ; Chaque service à ses problèmes. Mais le gros problème de la recherche, c’est le manque de financement de la recherche de notre structure, le besoin en formation des formateurs, le besoin en formation dans l’élaboration des projets, la recherche du financement pour le peu de projets qui sont là . Il faut remettre tous les services du même niveau, les dotés des matériels pour travailler, le personnel qu’il faut pour travailler.
-Quelles sont vos projets en court et en long terme ?
En court terme, c’est de rétablir les gens dans leur milieu de travaille, les doter de matériels qu’il faut pour pouvoir mieux travailler. Par exemple, la bibliothèque qui a plus de six (6) mille ouvrages numériques, mais qui ne dispose pas assez d’ordinateurs pour permettre aux étudiants d’exploiter ces ouvrages comme il faut. L’école doctorat mis en place depuis, mais il n’ y a pas eu le lancement des écoles doctorats alors que les formations continues à se faire. Donc il faut un local pour pouvoir travailler. Toujours pour le moyen terme, c’est comment appuyer la formation des formateurs, appuyer les chercheurs dans l’élaboration des projets.
 A long terme c’est d’établir un partenariat avec des gens qui peuvent financer les recherches au sein de notre institution, aller jusqu'à la mise en place d’un fond de recherche. Une telle institution ne peut se développer sans la recherche et la recherche ne peut se faire sans un financement.
- Quelle message avez-vous à lancer à l’endroit du gouvernement pour améliorer votre service ?
Il faut que chacun fasse de la recherche son problème, il faut donner les moyens pour permettre aux enseignants chercheurs d’évoluer, il faut leur permettre la mise en œuvre de leurs projets. Je sais que le gouvernement ne peut pas tout faire, donc les partenaires sont sollicités aussi.
-Si vous étiez ministre de l’enseignement supérieur quel sera votre plan pour améliorer l’enseignement guinéen ?
Nous avons le meilleur plan actuellement. Par exemple fermer l’orientation à la faculté de médecine pour quelques années, nous on enseigne à la faculté de la médecine avec des places de 500 à 600 places d’étudiants. La réduction des effectifs pour une meilleure formation c’est déjà  une bonne chose. La qualification des enseignants, ‘’n’importe qui ne doit pas enseigner’’. Il faut avoir le bagage intellectuel pour enseigner. Remettre l’enseignement au niveau international, les enseignants au même pied d’égalité que les autres enseignants. Donc voila déjà des jalons posés qui doivent être accompagnés et soutenus et surtout de ne pas revenir en arrière, parce qu’en Guinée tu vas faire jusqu'à un niveau et un autre vient dire tout ce que tu as fait n’est pas bon. Donc si nous accompagnons cet actuel ministre dans ses projets, je pense qu’on peut améliorer l’enseignement supérieur. Il faut des enseignants de qualités, il faut être exigent dans cet enseignement pour sortir les meilleurs étudiants dans cette université.
-Votre mot de la fin
Mon mot de la fin c’est de donner étant là où je suis, un autre visage à la recherche, avant que je quitte ce service, je veux laisser quelque chose de positive à la recherche. C’est pourquoi, j’ai besoin des oreilles qui m’écoutent et qui m’accompagnent.
Saidou Diallo
Guinée: Les députés bloquent un projet de loi parce qu’ils sont Â...
Written by Saidou DIALLO - FMLiberte Conakry, Freetown, MonroviaPourquoi l’adoption du nouveau Code Civil par les députés coince-t-il à l’Assemblée Nationale ? Cette importante Loi est bloquée depuis deux ans au Parlement à cause de la polygamie, un sujet sensible qui cristallise les débats au sein de la société guinéenne. C’est le ministre de la Justice initiateur de ladite Loi qui vient de faire la révélation.
« Le code civil est bloqué à l’Assemblée Nationale depuis deux ans. J’essaie de sensibiliser les députés de différents bords politiques pour leur dire qu’il n’y a pas que la polygamie dans cette Loi. C’est ce qui bloque un peu », a renseigné Cheikh Sacko.
En Guinée, la polygamie est très ancrée dans la société. Le phénomène touche même les Hauts commis de l’État.
 « Vous savez que dans notre pays, beaucoup de députés et des ministres sont polygames. Ce qui fait qu’on est arc-bouté sur ce point là alors qu’il y a d’autres points importants », a observé le garde des sceaux. Parmi les points importants qu’il a cité, il y a par exemple le Droit des femmes, le principe d’égalité, l’autorité parentale conjoint, le choix du nom de l’enfant, la succession. Cheick Sako promet de convaincre les députés pour que cette Loi soit votée à la prochaine session des Lois.
 « On va essayer de convaincre respectueusement les députés pour leur dire que c’est important, que la population guinéenne serait contente que cette Loi soit votée », a promis le ministre de la Justice.
Dossier à suivre…
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Guinee: Alpha Condé « les juges guinéens ont un comportement indign...
Written by Saidou DIALLO - FMLiberte Conakry, Freetown, MonroviaA l’occasion de l’inauguration du siège de la nouvelle chancellerie du ministère de la Justice, mercredi 27 décembre, le president Alpha Condé s’en est pris aux juges et aux magistrats qui, sous l’effet de la corruption, rendent de «jugements scandaleux» au cours de procès.
Le chef de l’Etat fidel à ses mots, qu’il a «hérité d’un pays, pas d’un Etat». Pour lui, l’Etat suppose qu’il y ait une administration, un service d’ordre et une justice performants. «La justice est fondamentale dans un pays tant pour les citoyens que pour les investisseurs», note-t-il, déplorant la situation dans laquelle se trouvait ce secteur  avant son arrivée au pouvoir.
«Depuis 2011, nous sommes donc attelés à la transformation de la justiceÂ
Guinéenne qui a abouti à la création du Conseil suprême de la magistrature. Il y a eu beaucoup de progrès, mais il reste encore beaucoup à faire. Car, la lutte contre la corruption doit continuer», laisse-t-il entendre.
Parmi les insuffisances de la justice guinéenne, la corruption est, selon Alpha Condé, au premier plan: «Beaucoup de juges ont un comportement qui n’est pas digne du serment qu’ils ont prêté. On parle beaucoup de l’indépendance de la justice à l’égard du pouvoir politique, mais il faut aussi à l’égard du pouvoir de l’argent. Beaucoup des magistrats rendent de jugements scandaleux. Nous venons de l’intérieur, partout les gens se plaignent de jugements rendus parce que de l’argent a été payé».
Pour redonner une image sérieuse à la justice, le chef de l’Etat penseÂ
qu’il faut que les magistrats «extirpent de leur sein les brebis galeuses afin qu’ils ne déteignent pas sur l’ensemble de la magistrature». Pour cela, il invite le Conseil suprême de la magistrature à «être moins gentil» envers les magistrats qui violerait la loi.
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VBG: 2017 l’année de l’enfer pour les jeunes filles en Guinée
Written by Saidou DIALLO - FMLiberte Conakry, Freetown, MonroviaViol, enlèvement, coups et blessures, mariage forcé, exploitations, abandons, violences physiques, les grands maux dont les enfants ont été victimes durant l’année qui s’achève.
Parmi ces préjudices causés à cette couche sociale, les viols sur mineure, les coups et blessures et l’abandon ont pris le dessus avec 179 cas enregistrés du début de l’année jusqu’à nos jours, selon l’Office de protection du genre de l’enfance et des Mœurs (OPROGEM).
Les gens sont sans état d’âme ? Comment comprendre qu’un homme d’une trentaine ou quarantaine d’années peut se jeter sur une fillette de 2 mois, 5 ans ou 11 ans ? Pourquoi avoir la facilité de descendre sa barquette contre une petite qui a encore l’odeur du lait maternel dans sa bouche ?
Pire, lors de la journée internationale de l’enfant, un enfant tombait déjà sous les balles à Conakry pendant qu’il réclamait son droit: celui de l’éducation ou le retour de leurs maîtres en classe. Dommage!
Il faut de surcroît être une personne d’une autre planète pour kidnapper un bébé d’une femme qui a souffert pendant 09 mois sans bien dormir, ni bien manger, encore moins avoir la tranquillité dans tout ce qu’elle entreprend.
Dans une société où la justice est laxiste, c’est la promotion de l’impunité, l’anarchie, la criminalité, le barbarisme et autres actes de terreur qui font souvent lésion. Chemin faisant, on finit par se retrouver dans un État sauvage ! D’ailleurs, il faut dire que c’est ce qui encourage un autre mal, la vindicte populaire bien, sûr !
Il ne faut jamais exclure la responsabilité des parents dans ces pratiques. Sur 10 filles de moins 18 ans interrogées, huit ne connaissent guère la ou les raisons qui les poussent à porter des mini-jupes, des pantalons collants, etc. Elles font cet accoutrement au vu et au su de leurs parents. Pourtant, les gens ont, de nos jours, un degré d’excitation extrême provoquée par un regard profond de ces modes vestimentaires de nos sœurs. On imagine.
L’enfant est innocent! Pourquoi détruire son avenir? N’a-t-il pas le droit de connaitre un radieux avenir? Si on ne les aide pas, qu’on les laisse s’épanouir dans leur croissance!
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Gabon: Du boycott des élections législatives à venir : Le peuple n...
Written by Dr Jean Aimé MouketouÂ
Le pays a une soif ardente et inépuisable désormais d'équité, d'égalité et de démocratie.
Je veux parler de parfaite transparence et de loyauté dans la gestion du processus électoral, c'est-à -dire depuis la gestion des organes chargés de collecter les suffrages jusqu'à ceux de la proclamation de l'ensemble des résultats.
Cependant, personne ne saurait admettre que ceux qui ont des intérêts liés sans être démis de leurs fonctions respectives de fossoyeurs de l'idéal démocratique des Gabonais, de tous les Gabonais, poursuivent leur mandat.
C'est pourquoi, il faut une révision totale des dispositions constitutionnelles desdites institutions chargées des processus électoraux en lieu et place de la distraction politique actuelle relative aux prérogatives du Chef de l'État.
À cela s'ajoute, faute de confiance en nous-mêmes, une assistance des institutions internationales crédibles, pour contrer le syndicat des chefs d'États mafieux et dictatoriaux de l'OUA et autres groupuscules des tenues ou organisations occultes, du début à la fin dudit processus des élections législatives.
Le reste n 'est que distraction, collusion et trahison.
S'agissant des partisans du pouvoir, il paraît difficile d'imaginer une survie dans un processus électoral normal face à une révolte quasi-généralisée des Gabonais et déterminés à vivre enfin leur alternance brutalement bloquée depuis le scrutin du 27 août 2016. Le PDG le sait et craint une nouvelle déculottée. Ce parti a donc intérêt à retarder l'organisation d'un nouveau scrutin qui l'humilierait davantage. Il perdrait à jamais sa crédibilité, tant bien même il réiterait sa pratique des hold-ups historiques passés.
Les temps ont changé et les générations actuelles ont formaté un logiciel des temps nouveaux et à l'aune de la situation politique internationale, à tout le moins, plus prompte à favoriser l'universalisme démocratique. Même coincé et tenter d'organiser une nouvelle nuit des longs couteaux made in 31 août 2016, le régime au pouvoir n'oserait pas le faire face aux projecteurs de la Communauté internationale. Sauf à aller au casse-pipe! Et qui oserait le faire le premier?
Pour les partis de l'Opposition, nombre d'options sont envisagées parmi lesquelles, il ne s'agit plus de boycotter les élections législatives. À imaginer cependant, que le régime au pouvoir s'arqueboute à détenir toujours tous les leviers du pouvoir de l'État, aller aux élections sans garantie serait iĺlisoire et ferait son jeu. Il pourrait chercher à laver l'humiliation du 27 août 2016 et donner l'impression d'avoir repris la main face à la situation politique cahotique du pays.
D'autre part, non seulement l'Opposition n'aurait plus sa cohésion relative d'avant les élections présidentielles d'août 2016c, mais elle en sortirait divisée. Et, à ce moment-là , réapparaitront les vieux démons des luttes pour le leadership qui l'avaient perdue autrefois. Et, surtout, sera favorisé de nouveau l'ethcisme contre la marche vers l'idéal de la construction de notre Unité Nationale, partout et majoritairement perspectible dans les attitudes des nouvelles générations de Gabonais.
Dans ce cas de figure, quel leader de partis de l'Oppostion oserait casser cette dynamique comme si les expériences passées nées des processus électoraux antérieurs n'instrusaient guère. Même si l'alternance politique serait envisageable dans un proche avenir profitable à l'un ou l'autre leader, l'idéal de tout un peuple devrait-il être bradé aux profit de quelques-uns marqués par un nombrilisme, un ethnocentrisme rétrograde? Même si je dois reconnaître qu'un leader politique mesuré, le Premier Ministre Eyeghe-Ndong, hautement lettré, nous avait déjà prévenu et y insiste encore aujourd'hui!
Et que dire de l'organisation du processus électoral des législatives à boycotter ou non?
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les mêmes partisans des organes de gestion du processus électoral continuant à les acter, sur la base de leurs convictions mafieuses, occultes, parentales, voire etnicistes, ils proclameront les résultats en fonction de leurs intérêts et convictions d'antanet de toujours: la mobilisation et la concentration du pouvoir.
Pour avoir étudier les processus électoraux du Gabon, au moins depuis 1957, le parti au pouvoir à toujours organisé une fraude relative (mars avril mai aux élections territoriales), une fraude massive (de 1964 à nos jours y compris en tenant compte du régime du parti unique). Pour ne pas dire uniquement, depuis 1990, et pire encore, depuis 2009.
En validant l'hypothèse du contexte actuel et, notamment, de l'avènement de Ping au pouvoir et de ce qu'on peut qualifier de majorité de la sociologie électorale des huit province en sa faveur, qui est la votre, qui garantirait la victoire de son camp, si les maux restaient intacts et continuaient à miner ce processus électoral en faveur du PDG ou du régime au pouvoir ?
Aussi importe-t-il de reconsidérer, tel que déjà dit, l'architecture constitutionnelle des institutions en charge de ses institutions, qu'elles cessent d'être représentatives de la volonté du Prince et ne reproduisent, en revanche, que le "trust" ou mandat du peuple.
Si d'aventure, on essayait d'aller aux élections législatives qu'en ne comptant simplement que sur le contexte actuel favorable à l'Oppostion et sans garantie de modalités juridiques crédibles et, par conséquent, véritablement démocratiques, les mêmes causes produisant les mêmes effets -je me répète volontiers- la bourrasque ou déculottée électorale en faveur de Ping ou simplement de l'Oppostion n'aura pas lieu.
Wilson-André Ndombet
Professeur Titulaire des Universités.