Selon une source proche du PDCI, «le Président Bédié a rencontré dans la matinée successivement les maires, les députés et les sénateurs » issus du parti. Dans l’après-midi, poursuit la même source, « il (Bédié) a rencontré les présidents des Conseils régionaux, puis les ministres et présidents d'institution».
Le porte-parole des maires, Raymond Yapi N'Dohi a exprimé le «soutien» de tous ces cadres au Président Henri Konan Bédié qui avait à ses côtés les vice-présidents du PDCI.
Dans un communiqué transmis à APA, un peu plus tôt, M. Bédié a annoncé que le PDCI présentera des candidats lors des prochaines élections municipales et régionales sous la bannière de cette formation politique.
Selon la note, M. Bédié « a fait savoir à M. Alassane Ouattara, Président d’honneur du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), qu’il présentera des candidats pour les élections municipales et régionales sous la bannière du PDCI ».
Et ce, au cours d’un tête-à-tête au domicile du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, mercredi après-midi, sensé notamment rapprocher les deux personnalités politiques dont les partis constituent les principaux alliés de la coalition au pouvoir.
Dans le même communiqué, le PDCI a annoncé à l’issue de cet échange son retrait du processus de création du Parti unifié RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir.
Depuis l’accession au pouvoir de M. Ouattara, en 2011, ces deux grands alliés membres du RHDP, ont toujours participé ensemble aux joutes électorales. Cette décision du PDCI semble marquer une rupture entre l’ex-parti unique et le RDR.
Affi N’guessan, le chef du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, a souhaité mercredi un report de la date des élections locales prévues le 13 octobre 2018, lors d’une conférence de presse.
Si le PDCI va à ces élections sans ses alliés du RHDP, il va sans ambages les affronter dans la course à ces postes électifs dans les différentes régions du pays. Partant, la coalition peut se voir fragiliser, ce qui va ostensiblement reconstituer le paysage politique ivoirien.
LS/APA