Communiques (253)
Communique numero 11 de la coalition de l'opposition; ...
Written by ERIC K. ALOVORDepuis vos pays de residence, vous avez ecoute la voix de votre peuple en souffrance et répondu massivement à l’appel de la coalition CAP2015 - Groupe de Six – CAR – PNP - Santé du Peuple en lute contre le regime. Votre mobilisation a, dans une grande mesure, contribuer a sensibiliser la communaute internationale et les autorites de vos pays d’acceuil sur le ras-le-bol general de notre peuple fatigue et ruine par 50 ans d’une dictature familiale implaccable contre laquelle nous nous battons tous en vue d’y mettre fin. Les quatorze partis politiques qui forment la coalition de l’opposition saluent votre engagement et vous invitent à nouveau à descendre dans les rue, encore plus massivement, a relayer la colere du people togolais contre le regime RPT/UNIR qui le deshumanise par la peur et la grande pauvrete. Nos populations n’en peuvent plus. Le combat est apre mais l’ennemi n’est pas invaincible. C’est ainsi que nous avons, a cette etape decisive de notre histoire, privilegie les actions unitaires sur les partis politiques. Nous sommes ensemble, nous travaillons ensemble pour une victoire commune, celle du peuple togolais. En vue de donner les moyens necessaires a la coalition CAP2015 - Groupe de Six – CAR – PNP - Santé du Peuple de finir le travail de liberation de la patrie conmmune des mains des predateurs, une commission financiere a ete mise en place, a Lome, visant a rassembler dans un compte unique toutes les donations financieres en provenance de toute la Diaspora. Un compte bancaire est ouvert a cet effet pour acceuillir les fonds provenant des differentes sources de collectes de fonds organisees dans ce que nous appelons la sixieme region du Togo. Ladite Comission est composee comme suit:
Communique numero 11 de la coalition de l'opposition; ...
Written by ERIC K. ALOVORDepuis vos pays de residence, vous avez ecoute la voix de votre peuple en souffrance et répondu massivement à l’appel de la coalition CAP2015 - Groupe de Six – CAR – PNP - Santé du Peuple en lute contre le regime. Votre mobilisation a, dans une grande mesure, contribuer a sensibiliser la communaute internationale et les autorites de vos pays d’acceuil sur le ras-le-bol general de notre peuple fatigue et ruine par 50 ans d’une dictature familiale implaccable contre laquelle nous nous battons tous en vue d’y mettre fin. Les quatorze partis politiques qui forment la coalition de l’opposition saluent votre engagement et vous invitent à nouveau à descendre dans les rue, encore plus massivement, a relayer la colere du people togolais contre le regime RPT/UNIR qui le deshumanise par la peur et la grande pauvrete. Nos populations n’en peuvent plus. Le combat est apre mais l’ennemi n’est pas invaincible. C’est ainsi que nous avons, a cette etape decisive de notre histoire, privilegie les actions unitaires sur les partis politiques. Nous sommes ensemble, nous travaillons ensemble pour une victoire commune, celle du peuple togolais. En vue de donner les moyens necessaires a la coalition CAP2015 - Groupe de Six – CAR – PNP - Santé du Peuple de finir le travail de liberation de la patrie conmmune des mains des predateurs, une commission financiere a ete mise en place, a Lome, visant a rassembler dans un compte unique toutes les donations financieres en provenance de toute la Diaspora. Un compte bancaire est ouvert a cet effet pour acceuillir les fonds provenant des differentes sources de collectes de fonds organisees dans ce que nous appelons la sixieme region du Togo. Ladite Comission est composee comme suit:
Togo: Des enseignants d’université invitent Faure Gnassingbé à la...
Written by Maxime DOMEGNIDe célèbres universitaires togolais, appuyés par des "citoyens engagés", ont publié lundi 18 septembre une lettre conjointe adressée à leurs concitoyens dans laquelle ils lancent un "appel à la raison" au regard de la situation critique que vit le Togo depuis plusieurs semaines. Et invitent Faure Gnassingbé à "prendre ses responsabilités devant l'Histoire".
Chers concitoyens
DESMOND TUTU, un jour, a dit : « si vous êtes neutres dans les situations d’injustice, vous avez choisi le côté de l’oppresseur ». Et Albert EINSTEIN avait déjà signalé que : « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui les regardent sans rien faire ».
Et plus près de nous, en 2013, le Père Pierre Marie Chanel AFFOGNON, après l’assassinat des écoliers à Dapaong, avait écrit une lettre ouverte au chef de l’Etat dans laquelle il disait : « un pays qui tue pour un oui ou un non ses fils ou filles s’oppose gravement au commandement de Dieu… Aussi de tels actes sont-ils des sources de malédiction et pour les auteurs et pour toute la société togolaise. » Une interpellation sans effet puisque les faits demeurent toujours. Ensuite en 2016 les évêques du Togo ont écrit une lettre pastorale qui a mis le doigt sur l’essentiel : des hommes et des femmes, êtres politiques par nature, ne peuvent pas tenir ensemble dans un pays sans la justice et la justice sociale. Dans leur analyse, ils ont affirmé avec courage que dans la juste compréhension du terme politique, une minorité ne peut pas s’accaparer des biens de toute la communauté et ils ont montré que quand les institutions chargées de dire le droit dans un État ne disent pas le droit et le juste, toute la communauté est en danger.
En 2017, ils sont revenus sur le contenu de cette lettre et les églises presbytériennes et méthodistes du Togo ont écrit aussi une lettre invitant à la paix. Oui à la paix, mais elle ne se construit et ne se maintient que par la justice sociale.
Quand, nous citoyens (universitaires, intellectuels, hommes et femmes vivant au Togo), nous observons notre nation en ces périodes de tumulte, trois choses se dégagent :
➢ Un profond malaise indiquant l’aspiration d’un peuple à un mieux-être. Il s’agit en effet d’un peuple exaspéré par 50 ans de conduite dynastique du pouvoir.
➢ Un régime de terreur : une répression sauvage de toute velléité contestataire sans aucun égard pour la population surtout pour les femmes et enfants. Les militaires s’y prennent à plusieurs pour battre, humilier et meurtrir dans le plus profond de la chair, pourchassant à travers les ruelles de la cité et violant même la quiétude des domiciles
➢ Un dévoilement du visage de l’autorité politique de notre pays. Ce dévoilement est passé par le masque qui est tombé, révélant ainsi au monde le vrai visage du régime qui sans ambages entrave la liberté de communication, la liberté d’expression : la connexion internet, les réseaux sociaux, qui sont la caractéristique des nations modernes, ont été coupés sur toute l’étendue du territoire.
Comment accepter la justification de cette coupure intempestive et abusive par les thuriféraires du maintien de l’ordre établi qui osent affirmer cependant que nous sommes dans un État de droit, dans un État moderne ?
Nous citoyens libres et conscients, nous n’imaginions pas pouvoir subir, des jours durant, la honte de voir notre pays restreindre autant la liberté de communiquer. Ce black-out complet propre aux régimes totalitaires s’est poursuivi du mardi 5 septembre au soir jusqu’au soir du dimanche 10 septembre sans égard pour ces milliers de citoyens qui utilisent ces outils pour leurs activités professionnelles, sans égard pour ces citoyens qui utilisent ces canaux pour rester en contact avec leurs familles, leurs amis. Faire de la recherche depuis quelques jours est impossible. Impossible de s’instruire, ou de s’informer sur les dernières découvertes scientifiques et thérapeutiques. Impossible de s’arrimer à la marche en avant des nations du monde. Est-ce le combat contre la pauvreté et le contenu d’un mandat social ? Est-ce les indicateurs de l’édification d’un État de droit démocratique moderne ? Qui peut rester indifférent à cette violation flagrante des libertés fondamentales de l’être humain ? Notre silence ne serait-il pas assourdissant face à toutes ces formes de mépris de la dignité humaine et de violations de droits humains ?
Le peuple togolais a subi, il continue de subir une gestion oppressante du pouvoir. Ce peuple auquel nous appartenons ne peut plus être assujetti à la puissance publique dont la noble fonction est de créer des cadres d’accomplissement et de réalisation pour chacun et pour tous.
N’est-ce pas cela le rôle et l’importance d’un État ? Être un politique n’est-ce pas se mettre au service des autres concitoyens ? La grande mobilisation sur tout le territoire togolais par les forces du changement, devenu vital et indispensable n’est-elle pas un appel à la raison qui nous caractérise comme être humain ayant une exigence de vérité, de justice et de paix ?
Devant une telle mobilisation citoyenne fallait-il y répondre par une marche de soutien ?
La remise en question des institutions qui ne disent plus le droit et le juste est plus que normale et c’est même un droit inaliénable de l’homme. Jean Jacques ROUSSEAU écrivait : « Il est incontestable, et c’est la maxime fondamentale de tout droit politique, que les peuples se sont donnés des chefs pour défendre leur liberté et non pour les asservir. »
« Vivre avec les autres et pour les autres dans des instituions justes », n’est-ce pas le rôle des responsables politiques ? La nation togolaise ne peut plus se construire avec un régime autoritaire utilisant le droit comme instrument légal quand cela l’arrange. Cicéron disait, bien avant la venue du Christ, qu’un vice ou un mal ne peut pas devenir une vertu ou un droit pour la simple raison que certains l’ont décidé et voté ainsi « ce qu’il y a de plus insensé, c’est de croire que tout ce qui est réglé par les institutions ou les lois…est juste. »
Notre vocation de citoyens, conscients de la gravité de la situation dans laquelle nous sommes, nous oblige à cet appel et à cette prise de position dans l’espace public, car s’il est vrai que l’impunité reste un danger et une menace pour la communauté politique, l’indifférence et le silence constituent aussi une réelle menace pour toute communauté politique. Car le mal naît et perdure du silence des hommes du bien et du savoir.
Chers concitoyens, si les piliers de la politique, comme l’ont rappelé les Évêques du Togo, sont la justice, la responsabilité et la vérité, il nous est apparu légitime et urgent de nous prononcer sur les problèmes de notre pays en ayant pour seule boussole la vérité, car elle seule rend libre et construit une communauté dynamique, vivante et plurielle. Nous vous invitons donc à la méditation de cette phrase d’Alain TOURAINE : « La démocratie est le régime où la majorité reconnaît les droits des minorités car elle accepte que la majorité d’aujourd’hui puisse devenir minorité demain et être soumise à une loi qui représentera des intérêts différents des siens mais ne lui refusera pas l’exercice de ses droits fondamentaux ».
Au vu de tout ceci, nous invitons solennellement le chef de l’État à prendre véritablement en compte, et sans plus attendre, les aspirations de ses concitoyens et surtout à prendre ses responsabilités devant l’Histoire.
Fait à Lomé le 12 septembre 2017
Ont signé :
Des universitaires :
Prof. DOSSEH Ekoué David
FOLIKOUE Ekoué Roger
Mme QUASHIE Maryse
Prof. GOEH-AKUE N’buéké Adovi
Prof. DECKON H. Kuassi
Prof. AKAKPO-NUMADO Komlatse
WALLA Atchi
JOHNSON Ansah A.
ALEMDJRODO Richard
KOUPOKPA Tikounbe
ADJITA Shamsidine
NAPAKOU Bantchi
AGBOVI Komlan Kwasi
KUAKUVI Magloire
ANATE Hodabalo
LAWSON H. N’sinto
YABOURI Namiyote
AKAKPO-NUMADO Sewa
ATTIPOU Komla
WATEBA Ihou Majesté
Des citoyens engagés :
EKLU Mawuena
AZIAGBLE Ekué
AMEMOU Kokou Robert
KLUVIA Matéli Seth
Mme ATCHANA Abra Aïcha
MAHOULE K. Spero
Me KPANDE-ADJARE
M D’ALMEIDA Messan
Abbé SANVEE Gustave
D’ALMEIDA Amakoe Kouassi
ATAMEKLO Kodjovi
Mme AFANLON Afi Rebecca
Mme MALEME Danmigou
Déclaration liminaire: Conférence de presse des Organisations de la ...
Written by ERIC K. ALOVOR
Les Organisations de la Société Civile Togolaise, signataires de la présente déclaration, suivent avec une profonde inquiétude la situation socio-politique qui prévaut dans notre pays. Cette situation est la conséquence de la misère, de l’extrême pauvreté, de l’injustice sociale, des frustrations et du désir accru du changement.
Les OSC voudraient, par cette occasion, témoigner d’abord leur sincère reconnaissance aux Mouvements Citoyens Africains (Lucha et Filimbi de la RDC, Balai Citoyen du Burkina Faso, Jeune et Fort du Cameroun, Y en a marre du Sénégal, Sindumudja du Burundi, Wake Up de Madagascar, Lyina du Tchad) pour leur admiration, leur solidarité et leur encouragement à l’endroit du peuple togolais dans sa lutte pour les réformes.
C’est aussi le lieu pour les OSC de rendre un vibrant hommage à nos Evêques qui ont, une fois encore et à travers une Déclaration rendue publique le 14 Septembre 2017, porté plus haut et de nouveau les aspirations profondes du peuple togolais. Les OSC sont en phase avec les Evêques qui ont souligné l’urgence des réformes demandées par le peuple conformément à la Constitution de 1992. Ils ont condamné l’usage excessif de la force contre des concitoyens, parfois jusque dans leurs propres domiciles et ont demandé à l’armée d’adopter une attitude républicaine de neutralité en évitant toute immixtion dans le débat politique, conformément à notre Constitution. De même, les responsables des Institutions de la République doivent éviter d’afficher publiquement leur appartenance politique.
Les OSC, signataires de la présente déclaration, font observer ce qui suit :
1. SUR LES LIBERTES DE MANIFESTATION, D’EXPRESSION ET D’INFORMATION
Les manifestations des 19, 20 août, 06 et 07 septembre 2017 de l’opposition et des forces démocratiques ont fait l’objet d’une répression violente de la part des forces de l’ordre et de sécurité avec des tirs de grenades lacrymogènes à bout portant et l’usage quelquefois de balles réelles. Cette répression a engendré des blessés graves et des morts.
Les violences se sont exacerbées dans la nuit du 07 au 08 septembre 2017 où les forces de l’ordre, sortant du champ des manifestations, se sont déchaînées sur les populations dans le quartier de Bè, les poursuivant jusqu’à leur dernier retranchement, dans les maisons d’habitation, dans les chambres et exerçant sur elles de graves et violents sévices corporels.
Les OSC notent aussi avec une profonde inquiétude le fait que la ville de Kara, une ville située sur le territoire togolais, reste encore difficilement accessible aux activités et aux manifestations des partis de l’opposition et des syndicats, alors qu’aux termes des dispositions de l’article 1er de la Constitution togolaise du 14 octobre 1992, la République togolaise « est une et indivisible ».
En outre, les OSC demandent au gouvernement de faire une meilleure lecture de la loi sur les manifestations pacifiques publiques. En effet, cette loi qui permet de réglementer les manifestations organisées ne fait pas obstacle au déroulement des manifestations spontanées dans la mesure où, une manifestation, fut-elle organisée, peut, pour une raison ou une autre, évoluer vers une manifestation spontanée. Dans ce cas de figure, l’administration a l’obligation d’encadrer la manifestation.
Pour les OSC, il ne fait pas de doute que les menaces qui pèsent sur la liberté de réunion et de manifestation pacifiques publiques sont réelles et graves.
Pour preuves, le Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locale, a introduit un avant-projet de Loi portant modification de la Loi N°2011-010 du 16 mai 2011 fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation pacifiques publiques.
Aux termes des dispositions de l’article 6-Nouveau de cet avant-projet de Loi :
« Les manifestations publiques de grande foule ou de petits groupes ou tout attroupement, quel que soit leur caractère, sont interdits durant les 30 jours qui précèdent la tenue sur le territoire national d’évènements importants de portée nationale, régionale ou internationale, engageant la vie de l’Etat.
Ladite interdiction couvre aussi la période pendant laquelle l’évènement a lieu et durant les 15 jours qui suivent lesdits évènements. »
Les OSC élèvent une vive protestation contre cette volonté manifeste et renouvelée du gouvernement de restreindre au maximum, et de vider même de sa quintessence une liberté universelle et constitutionnelle, chèrement acquise, et qui reste l’essence même de la démocratie, en élevant des interdictions fantaisistes, absolues et générales.
Les OSC exigent du gouvernement que soit purement et simplement retiré cet avant-projet de Loi et restent fortement mobilisées à cet effet.
Cette situation de violences et d’atteintes à l’intégrité physique des citoyens a culminé avec l’interruption délibérée du réseau internet et de la messagerie les 05, 06, 07, 08, 09 et 10 septembre 2017, le retrait par les autorités togolaises de l’accréditation à Emmanuelle SODJI, correspondante de la Chaîne de télévision « TV5 MONDE » au Togo.
Sur les lieux de manifestations et alors qu’ils étaient dans l’exercice de leur profession, des journalistes des medias privés comme EKPE Kossi du Journal « Le Correcteur », Théophile ADANLETE de Radio « Victoire FM », Marc ABOFLAN de la Presse en ligne « Elites d’Afrique » ont été gravement pris à partie et violemment passés à tabac par les forces de l’ordre. Un autre journaliste reporter, Combetey Combey, s’est vu retirer sa caméra de reportage par les mêmes agents de sécurité.
Les intimidations et menaces sur les journalistes continuent avec la convocation, le vendredi 15 septembre 2017, du Directeur de Publication du Journal « Triangle des enjeux », Jérôme SOSSOU, de AMENUNYA Junior, directeur de publication du Journal « Kusasa » et des informations persistantes sur une probable arrestation du Directeur de Publication du bihebdomadaire « L’Alternative », Ferdinand AYITE.
Ces nombreuses entraves et atteintes graves au droit à l’information et à la communication ont plongé les populations dans une grande torpeur et une psychose généralisée et contrastent avec les déclarations des autorités gouvernementales qui prônent la paix.
L’Etat togolais doit cesser de se présenter comme une réalité répressive et menaçante pour les populations dont il a pour mission de garantir la protection des droits et d’assurer la sécurité, conformément à l’article 13 de la Constitution de 1992.
Les OSC condamnent fermement la brimade et le mépris avec lesquels le gouvernement réagit aux revendications légitimes des citoyens.
2. SUR LA QUESTION DES REFORMES CONSTITUTIONNELLES ET INSTITUTIONNELLES
La cause profonde du malaise et de la crise que connaît actuellement notre pays trouve sa racine dans l’absence de la mise en œuvre de ces réformes.
Sur cette question, les informations recueillies lors de la récente tournée de la Commission de Réflexion sur les Réformes Politiques, ainsi que les revendications portées par les populations lors des manifestations des 19 et 20 août, 06 et 07 septembre 2017 sont très éloquentes et claires : il s’agit, pour ce qui concerne les réformes constitutionnelles, de retourner à la Constitution originelle du 14 octobre 1992, adoptée par référendum à plus de 97% des Togolais.
Les OSC signataires de la présente déclaration, estiment, pour leur part, que seule cette Constitution ne vise personne. Elle est donc neutre et revêt les caractères cardinaux d’une loi en ce qu’elle est générale, impersonnelle et obligatoire.
Telle a été d’ailleurs la position des OSC lors de la rencontre qu’elles ont eue, le mercredi 13 septembre 2017, avec une délégation de la Commission de la CEDEAO conduite par son Président M. Marcel de SOUZA, venue à Lomé rencontrer les protagonistes de la crise que traverse notre pays le Togo.
Les différents points abordés par la délégation lors de sa rencontre avec les OSC étaient :
- La limitation du mandat présidentiel ;
- La question du mode de scrutin ;
- Le vote de la diaspora ;
- La question des institutions à revigorer ;
- La libération des personnes arrêtées lors des manifestations des 19 et 20 août 2017.
En ce qui concerne le premier point qui est le point de discorde, les OSC ont clairement soutenu la position exprimée par le peuple qui consiste à retourner à la version originelle de la Constitution du 14 Octobre 1992. L’article 59 de cette Constitution dispose :
« Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats ».
Comme on peut aisément le constater à travers sa formulation, seule cette Constitution n’a pas eu pour vocation de régler une question personnelle.
Les OSC ont ensuite réitéré et insisté sur la libération des personnes arrêtées et détenues dans le cadre des manifestations en vue de la décrispation de l’atmosphère socio-politique.
Le Président de la Commission de la CEDEAO a rassuré les OSC et a affirmé que la Commission sera du côté du peuple togolais comme elle l’a été en Gambie. Les OSC ont demandé à la Commission de la CEDEAO de rester fidèle et dynamique à sa vision 2020 de la CEDEAO des peuples et d’œuvrer ardemment à l’alternance dans son espace communautaire.
Les OSC s’engagent à tout mettre en œuvre pour que seule puisse triompher la volonté du Peuple qui est seule au-dessus des intérêts partisans et particuliers. Pour elles donc, aucun compromis ne devra se faire sur le dos de notre peuple.
Les OSC demandent à cet effet aux populations togolaises de rester mobilisées pour des valeurs et des principes d’intérêt national.
En conséquence, les OSC appellent les Togolais, au Togo et à l’étranger, à se mobiliser les 20 et 21 septembre 2017 pour exiger le retour à la Constitution de 1992.
Fait à Lomé le 18 septembre 2017
Les OSC signataires.
APED, CACIT, CEJP Togo, Flambeau Citoyen, LTDH, NUBUEKE, Rameau de Jessé, STT, SYNPHOT, UST, Winiga.
Crise au Togo: En effet, avec la crise qui actuellement dans le pays, ...
Written by ERIC K. ALOVORAlors qu’il devrait assister à l’Assemblée générale des Nations Unis mardi, Faure Gnassingbé a annulé son voyage sur New York, selon une source proche de la présidence.
Ces conseillers avaient annoncé en début de semaine dernière que le président allait se prononcer sur cette crise afin de situer le peuple togolais qui s’inquiète de la suite des évènements.
Pour l’heure, le parti au pouvoir qui est gagné par la peur, a par la voix de l’ex-ministre de l’éducation Florent Maganawé annoncé que le parti UNIR allait organiser son premier congrès ordinaire.
En attendant le discours imminent du chef de l’Etat, à Lomé où un calme précaire règne, les populations s’inquiètent des manifestations prévues par l’opposition et le pouvoir les 20 et 21 septembre procha
Communiqué 10: CAP2015 GROUPE de Six CAR PNP Santé du Peuple
Written by ERIC K. ALOVORCa suffit, rendez nous notre constitution.
Les mercredi 06 et jeudi 07 Septembre 2015, vous avez répondu massivement à l’appel de CAP2015 - Groupe de Six – CAR – PNP - Santé du Peuple. Votre mobilisation, unique par son ampleur et sa détermination, a fortement ébranlé le régime RPT/UNIR et interpellé la communauté internationale sur la réalité de la vie sociopolitique de notre pays le Togo. Les quatorze partis politiques vous invitent à nouveau à descendre, encore plus massivement, dans les rues sur toute l’étendue du territoire national, les mercredi 20 et jeudi 21 Septembre 2017 à partir de 8 h pour dire non, ça suffit et pour soutenir l’actions des députés de l’opposition à l’Assemblé Nationale qui se battent pour le retour à la Constitution du 14
Octobre 1992 dans sa formulation originelle.
Togolaises et Togolais des villes et campagnes du Togo et de l’étranger, organisations de défense des droits de l’homme, associations de presse, syndicats et associations de la société civile, travailleurs des secteurs public et privé, artistes, élèves, étudiants, revendeuses des marchés, taximen, zémidjans, munis de drapelets togolais, une fois encore soyons tous aux rendez-vous, plus nombreux encore, les mercredi 20 et jeudi 21 Septembre 2017, pour :
d’une part :
• exiger le retour à la Constitution originelle du 14 Octobre 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger ;
et d’autre part :
• dénoncer la répression barbare de la manifestation pacifique publique des 19 et 20 Août 2017 ayant fait des morts et de nombreux blessés,
• exiger qu’une enquête indépendante soit diligentée pour situer les responsabilités et traduire en justice les auteurs et commanditaires des violences des 19 et 20 Août 2017,
• exiger la libération immédiate et sans conditions, de tous les prisonniers politiques, notamment les personnes arrêtées lors des manifestations pacifiques publiques des 19 et 20 Août 2017 et condamnées à de lourdes peine de prisons,
• exiger l’arrêt immédiat des persécutions, des arrestations, des poursuites et des violences à l’encontre des militants et dirigeants du PNP,
• exiger l’arrêt immédiat des entraves à l’exercice du droit constitutionnel de manifestation.
ITINERAIRES DE LOME
Point de départ 1 : Carrefour Agoè-Démakpoè- Carrefour Agoè-Assiyéyé- Carrefour Minamadou-Carrefour Deux-lions- Carrefour BODJONA- Carrefour Cour d’Appel- Pharmacie SHALOM- Carrefour BKS Agoè (Point de chute n°1)
Point de départ 2 : Bè Gakpoto- Bd Félix Houphoët Boigny- Immeuble Fiata- Bd circulaire, Déckon-Marché Amoutivé- Colombe de la Paix- Bas-fond (Collège St Joseph, Point de chute n°2)
Point de départ 3 : Atikoumé/Akossombo-Todman-Gbossimé- Carrefour Eglise Baptiste- Uniprix (Rails)-Tokoin Trésor- Ramco- Fontaine lumineuse- Bd circulaire- Deckon- Amoutivé- Colombe de la Paix- Bas-fond (Collège St Joseph, Point de chute n°2).
Pour les chefs-lieux de préfectures, les coordinations locales préciseront les itinéraires retenus.
Les coordinations de la diaspora togolaise sont invitées à organiser des manifestations dans leurs pays d’accueil.
La lutte populaire est invincible
Fait Lomé, le 15 Septembre 2017
Pour les organisateurs
CAP2015 GROUPE de Six CAR PNP Santé du Peuple
Kafui ADJAMAGBO-JOHNSON
Nathaniel OLYMPIO
Jean KISSI
TchatikpiOURO-DJIKPA
Georges KUESSAN
More...
DECLARATION DE LA LIGUE TOGOLAISE DES DROITS DE L’HOMME (LTDH) ET DE...
Written by ERIC K. ALOVORLa Ligue Togolaise des Droits de l’Homme et l’Association des Victimes de Torture au Togo suivent avec une attention particulière la situation socio politique du Togo et tiennent par la présente à faire part de leurs inquiétudes et aspirations en matière de la protection, la promotion et la défense des droits de l’homme.
En effet, le Parti National Panafricain (PNP) a tenue des manifestations pacifiques synchronisées le 19 Aout 2017 dans certaines villes du Togo et dans la diaspora qui a été dispersée au Togo sous les ordres du Ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Colonel Yark Damehane en témoigne ses propos menaçant tenus avec son collègue de l’Administration Territoriale Payadowa Boukpessi le 17 Août 2017. Au cours de cette manifestation, on enregistre des pertes en vies humaines au sein des populations, des dégâts matériels, des blessées et plusieurs arrestations jugées et condamnées à des lourdes peines d’emprisonnement.
Dans la foulée, une coalition de partis Politiques composée de CAP2015, Groupe des 6, le PNP et le CAR a organisée des manifestations les 6 et 7 septembre 2017 pour exiger la libération de toutes personnes arrêtées et détenues abusivement, l’opérationnalisation des réformes préconisées par l’APG, le retour à la constitution originelle de 1992 et le vote de la diaspora.
La manifestation a été empêchée particulièrement à Kara. Dans les autres localités telles que SOKODE, BADOU et Atakpamé, des dispositifs d’intimidation ont été mis en place dans le but de dissuader les populations. Quant aux manifestations tenues à Lomé les mêmes dates, les manifestants en présence des responsables des partis politiques ont été dispersés sur le coup des gaz lacrymogènes, des bastonnades, des balles à caoutchouc dans la soirée de la deuxième journée des manifestations. Les équipes de monitoring de nos organisations et des organisations partenaires relèvent une répression de barbarie avec des blessés graves dont les images illustres parfaitement l’ampleur de la violation, des courses poursuites jusqu’aux derniers retranchements des populations par les agents de la gendarmerie aidés par les milices proches de la mouvance. Dans le rang des victimes de la répression, on note M. ADANLETE Théophile, journaliste à la Radio Victoire Fm, molesté sur le lieu des manifestations bien que muni de gilet de presse et de carte de presse.
La LTDH et l'ASVITTO condamnent avec la dernière énergie la répression aveugle des manifestations et la violation des domiciles des populations dans les quartiers de Dékon, Bè et environs par les forces de l’ordre les 7 et 8 septembre 2017.
Les jours suivants, plusieurs journalistes de presse nationale comme internationale font l’objet des menaces et des convocations tous azimuts. Il s’agit d’autre part de la convocation pour la journée du 15/09/2017 du Directeur de Publication du Correcteur en la personne de Jérôme SOSSOU par le Service de Renseignement et d’Investigation et d’autre part du retrait par la HAAC de la carte d’accréditation de la correspondante des télévisions TV5 Monde et France24 en la personne de Mme SODJI Emmanuelle. Entre temps dans la journée du 7 septembre, la camera du journaliste reporter Sylvio COMBEY du Rendez-vous d’Afrique lui a été arrachée.
En outre, depuis quelques jours, des informations persistantes de sources concordantes font état d’un projet d’arrestation par la gendarmerie du Directeur de Publication du Bihebdomadaire l’Alternative Ferdinand Mensanh AYITE lorsqu'il reviendra de son voyage pour des raisons professionnelles effectué aux USA et dont le retour est prévu pour ce 15 septembre à 17h GMT.
La Ligue Togolaise des Droits de l’Homme et et l’Association des Victimes de Torture au Togo mettent en garde le pouvoir contre ce projet d’arrestation d’un journaliste en cette période de grande tension dans le pays. Elles invitent la HAAC à garantir le libre exercice et la protection de tous les professionnels conformément à la constitution et aux engagements pris par le Togo.
Après analyse de la situation, la LTDH et l’ASVITTO estiment que la violation constante des lois et textes par l’autorité publique ainsi que le harcèlement dont font l’objet actuellement les journalistes ne sont pas de nature à favoriser un climat de paix et de cohésion nationale qui viendront d'une volonté politique pour des changements profonds.
Elles tiendront pour responsable les autorités gouvernementales et militaires pour toutes les conséquences douloureuses qui découlent des atteintes aux libertés fondamentales, au musellement de la presse et aux violations des droits de l’homme.
La Ligue Togolaise des Droits de l’Homme et l’Association des Victimes de Torture au Togo invitent le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme et la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme et l'ONG Amnesty international à user de leurs forces pour faire cesser toutes les violations des droits de l’homme, de la liberté de presse et d’expression au Togo. Tout en remerciant les prises de position clairement exprimées par certaines personnalités de l'espace CEDEAO, la LTDH et l'ASVITTO interpellent particulièrement le président français Emmanuel MACRON à la protection des populations togolaises au même titre que les intérêts français au Togo.
Enfin, la LTDH et l'ASVITTO saluent la mobilisation des associations de presse CONAPP, PPT, et l'OTM pour soutenir les journalistes interpellés au SRI ce matin et convient le peuple togolais à se mobiliser pour défendre la cause commune.
Fait à Lomé, le 15 septembre 2017
Pour ASVITTO Pour la LTDH
Le Président Le Président
ATCHOLI M. Kao Me KPANDE-ADZARE NYAMA