Comme un père de famille...
"A l'image d'un père de famille qui répond des actes posés par ses enfants", Moussa Dadis Camara a "reconnu sa responsabilité morale" dans la violente répression d'une manifestation dans un stade de Conakry. En effet, le 28 septembre 2009, la population s'était rassemblée dans un stade de la capitale afin de manifester son opposition contre la candidature de Dadis Camara à la présidentielle de cette année. S'en est suivie une violente répression des forces de l'ordre; bilan: plus de 150 morts, des centaines de blessés et près de 100 femmes violées.
Inculpé pour son implication dans ce massacre, Dadis Camara qui était au moment des faits, le chef de la junte militaire au pouvoir, a simplement nié les faits qui lui sont reprochés, notamment sur le plan pénal.
"En ce qui concerne la responsabilité pénale, elle est personnelle, individuelle. En l'état actuel de la procédure, il a dit qu'il ne reconnaissait pas les faits", a indiqué l'avocat de Dadis Me Jean-Baptiste Jocamey Haba.
En exil doré à Ouagadougou au Burkina Faso depuis 2010, Dadis Camara n'a jamais été inquiété dans cette affaire où il a toujours été entendu comme "simple témoin". Il a fallu qu'il annonce sa volonté de faire de la politique en entrant dans la course présidentielle pour réveiller les démons de Conakry.
Un concours de circonstances diraient certains. Cependant, pour l'opposition, il s'agit bien là d'une "instrumentalisation de la justice". (Africa Hot News)