mercredi sur la radio BBC 4, estimant «inexact» de dire qu’elle fait partie de la culture mondiale. «C’est inexact, elle fait partie seulement de la culture égyptienne. Nous vous l’avons offerte comme un don de courte durée, nous devons récupérer notre don», a affirmé M. Hawass, qui réclame la restitution de la pierre de Rosette (196 avant notre ère) et de nombreuses œuvres égyptiennes depuis des années.
Il a indiqué avoir renoncé à obtenir un prêt temporaire: les responsables du «British Museum ont écrit une lettre pour dire qu’ils ont besoin d’avoir des détails sur la sécurité du musée qui va abriter la pierre de Rosette. Et ils savent que ce musée sera le plus grand musée au monde. La sécurité sera parfaite».
«Je n’ai pas aimé le ton de la lettre et certaines personnes ont commencé à dire dans la presse que si le British Museum prête la pierre de Rosette à l’Egypte, peut-être que les Egyptiens ne la rendront pas», a relevé M. Hawass lors d’un passage à Londres. «Nous ne sommes pas des pirates des Caraïbes».
«Nous sommes un pays civilisé. Si je signe un contrat avec le British Museum, nous la restituerons. Donc nous avons décidé de ne pas accueillir la pierre de Rosette mais de demander la restitution permanente à l’Egypte», a précisé M. Hawass. «Parce que c’est une icône de l’identité égyptienne».
L’un des responsables du musée londonien, Roy Clare, lui a répondu que la pierre était «une icône mondiale». «Si le Dr. Hawass devait à un certain point demander un prêt, les administrateurs (du British Museum ndlr) l’examineraient à coup sûr. Mais ce serait utile que ça ne se passe pas en plein débat sur la restitution».
Zahi Hawass a précisé qu’une douzaine de pays allaient se réunir l’an prochain au Caire pour dresser une «liste de souhaits» contenant les objets éparpillés dans le monde dont ils souhaitent la restitution.
Bill Emile Davolk