Le nouveau Parlement sud-africain compte 25 députés du tout nouveau parti, les Combattants pour la liberté économique (EFF), avec à leur tête Julius Malema. Pour cette semaine de rentrée parlementaire, ils sont se présentés tous habillés de rouge et prêts à bouleverser les conventions parlementaires.
Julius Malema a commencé par s’en prendre au discours du président, qui a promis des mesures socio-économiques radicales pour sortir le pays de la pauvreté. « Vous manquez de courage, a-t-il lancé au chef de l’Etat, et vous avez vendu la révolution ». Il a ensuite accusé le président Zuma d'avoir « peur des Blancs » qui détiennent toujours une grande part de la richesse du pays.
De l’ironie en tribune
Ses attaques verbales contre le président et ses ministres lui ont valu plusieurs rappels à l'ordre. Notamment quand il a omis de s’adresser au vice-président par son titre. Il s’est alors fait reprendre par la présidente du Parlement, avant de se corriger et de lancer un « Honorable Cyril Ramaphosa » plein d’ironie.
Julius Malema se présente aujourd’hui comme le porte-parole des pauvres. Et il s’est promis d’être une épine dans le pied du parti au pouvoir, dont il a été expulsé pour indiscipline. Son parti avait récolté plus de 6,3% des voix aux élections du mois dernier.