Seulement voila ! la police genévoise aurait commis le crime de lèse-majesté en rappelant à l’ordre Hannibal Kadhafi. Non content de la démarche des policiers, mieux de la justice helvétique, le régime libyen a publié une série de menaces contre la suisse et a commencé ce jeudi par les mettre en exécution .
La compagnie nationale de transport maritime libyenne a annoncé jeudi sa décision de cesser ses livraisons de pétrole à la Suisse. Son patron, Ali Bilhajj Ahmed, a expliqué que cette mesure visait à répondre à l'interpellation d'Hannibal Kadhafi .Le retrait des avoirs libyens dans les banques suisses, la rupture des relations diplomatiques et le départ des sociétés helvétiques sont également envisagés. Les liaisons aériennes entre les deux pays ont été réduites, les entreprises suisses en Libye ont reçu un ordre de fermeture et les autorités libyennes ont suspendu l'octroi de visas aux ressortissants suisses.
Les bureaux des groupes helvétique Nestlé et helvético-suédois ABB ont été ainsi fermés et leurs responsables ont été interrogés par la police, selon les deux groupes.
Le cas d’Hannibal n’est pas le premier incident diplomatique entre la Suisse et la Libye. En 1997, un autre fils de Kadhafi, Seif Al-Islam, était à l'origine d'une première crise diplomatique entre les deux pays, quand la Suisse lui avait refusé un visa d'études.
Aux dernières nouvelles, les autorités helvétiques ont dépêché une délégation a Tripoli pour apaiser les esprits et relancer les bonnes relations entre les deux pays.
Esperons qu’a l’avenir, les rejetons du guide libyen et des autres dirigeants africains montreront une image autre que celle des hors-la-loi.
Nul nest au-dessus de loi, fusse-t-il descendant de Kadhafi. Hannibal l’aura compris à ses depends . Le bouillon fiston –à l’instar de son géniteur– est au centre d’une affaire de violence domestique depuis la semaine dernière. Hannibal Kadhafi et son épouse ont été arrêtés le 15 juillet dernier dans un hôtel de luxe à Genève, puis inculpés pour lésions corporelles simples, menaces et contrainte. Deux de leurs domestiques ont porté plainte pour maltraitance. Après deux jours de détention, ils ont été libérés suite au versement d'une caution d'un demi-million de francs suisses.