"Suite à un précédent avertissement contre toute attaque de nos positions, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (Mend) a déclenché une guerre du pétrole après les attaques aériennes et maritimes non provoquées du 13 septembre par les forces armées", indique ce groupe Mend dans un courriel.
Selon l’AFP Le groupe armé demande à nouveau aux compagnies étrangères d'évacuer leurs personnels "car notre objectif n'est pas de prendre des otages mais de détruire les installations".
Le Mend ajoute également qu'il va s'en prendre aux pétroliers et méthaniers étrangers qui s'approcheront du delta et leur conseille "de mouiller en haute mer ou de changer de cap".
Cet avertissement est d'autant plus à prendre au sérieux qu'en juin dernier le Mend a attaqué une très importante installation de production du géant anglo-néerlandais Shell... à 120 km de la côte au sud de Lagos
En plusieurs occasions le Mend a menacé les autorités et les compagnies pétrolières d'actions d'envergure. L'industrie a certes continué de tourner, mais en deux ans d'instabilité et de violence le Nigeria a perdu un quart de sa production quotidienne et surtout sa place très enviée de premier producteur africain de brut au profit de l'Angola.
Actuellement, la production oscille entre 1,8 et 2 millions de barils par jour alors qu'il y a deux ans elle tournait autour de 2,6 mbj et que les autorités ambitionnent d'atteindre 4 mbj en 2010, un objectif totalement irréaliste pour la majorité des spécialistes.
Dernier signe en date de l'instabilité du delta du Niger, l'armée nigériane a affirmé avoir repoussé dimanche matin une attaque de militants contre une installation pétrolière de l'américain Chevron.
Face au Mend, qui affirme se battre pour les populations misérables du richissime delta et qui visiblement dispose de moyens logistiques et en armes importants, les autorités semblent impuissantes.
En mai, à l'occasion de son premier anniversaire à la tête du pays, le président Umaru Yar'adua avait annoncé à l'AFP un sommet sur le delta du Niger "au maximum dans huit semaines", sommet qui n'a jamais eu lieu.
Dernièrement, il a annoncé la création d'un ministère consacré au développement et à la pacification de cette région, une initiative immédiatement tournée en dérision par le Mend qui n'y voit qu'un "moyen de plus pour la corruption et le favoritisme politique".
au micro de Bill Davolk.
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Bill Davolk, Chicago