×

Avertissement

JUser::_load : impossible de charger l'utilisateur ayant l'ID 402

Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /home/erica/public_html/components/com_k2/models/item.php on line 1412

Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /home/erica/public_html/components/com_k2/models/item.php on line 877
Print this page
mardi, 18 novembre 2008 22:02

Afrique : De la démocratie en Afrique

Written by
Rate this item
(0 votes)
Nous voudrions débuter cette Réflexion sur la démocratie en Afrique par ce passage d’Alexis de Tocqueville dans son livre : “ De la démocratie en Amérique, paru en 1835” et nous citons : “Sans respect des droits, il n’ya pas de grand peuple ; on peut presque dire qu’il n’y a pas de société ; car qu’est-ce qu’une réunion d’êtres rationnels et intelligents dont la force est le seul lien” 

Ce passage nous amène à une interrogation simple : qu’est-ce la démocratie pour l’Africain ? Certes, le sens étymologique est clair et vient du grec (démos, peuple,  et kratos, pouvoir), ce qui veut dire littéralement “pouvoir du peuple/pouvoir populaire”. Et bien, la France et la Grande Bretagne, les deux grandes puissances coloniales du monde sont créditées de vieilles démocraties et pourtant à des degrés divers, ces deux pays  ont soutenu des régimes dictatoriaux durant la guerre froide. Il en va d’ailleurs de même des Etats-Unis d’Amérique, leader du l’Occident démocratique. Une telle réalité où démocratie et dictature (Tyrannie, autoritarisme) font bon ménage a de quoi semer confusion et doute dans l’esprit de l’Africain. Il est important de souligner tout de même, comme vous diront les avertis de la politique occidentale, que les Etats-Unis et la Grande Bretagne ont vite fait de reconnaître, dès la fin de la guerre froide, qu’ils allaient à contre courant de leurs valeurs. Aussi, ces deux pays ont-ils vite fait de tourner la page pour revenir aux principes et aux valeurs démocratiques qui ne sauraient se limiter à un  espace privilégié de notre village planétaire.

Ceci étant, l’Africain qui depuis l’indépendance de son pays ploie sous le joug de la dictature a de quoi s’interroger sur l’idéal démocratique. Il serait, à cet effet, important par ailleurs de préciser que les peuples des démocraties occidentales en élisant leurs gouvernants sont loin de penser qu’ils leur donnaient un mandat de soutien à la dictature. Certes, autant, il est quelquefois aisé d’induire les peuples en erreur, autant nous devons admettre que l’ignorance est ce déficit humain le mieux partagé du monde contrairement à ce que l’Africain est conditionné à penser. Il est impératif de le souligner, la dictature africaine est absolument improductive parce que régressive économiquement et rétrograde sociologiquement et philosophiquement.

 

Mettre fin à la dictature en Afrique : un devoir sacré pour tous  

         

Pourquoi mettre fin à la dictature en Afrique ? Pour y répondre il est impératif de présenter les atouts de la démocratie au regard de ce que nous sommes obligés d’admettre par rapport à l’Occident (démocraties occidentales). Il existe une vaste gamme de littératures sur le développement et la démocratie en Afrique. Certains écrits peignent un tableau désespéré du continent lorsque d’autres y entrevoient l’espérance. Nous nous rangeons du côté de ces derniers,  tout en nous fondant également sur la dialectique. Ceci dit, il sera totalement erroné de ne pas reconnaître que la démocratie a contribué pour beaucoup dans l’expansion économique de l’Occident.

La démocratie, en dépit de son imperfection, a le mérite indiscutable d’instaurer l’Etat de droit cher à Montesquieu, auteur de “l’Esprit des Lois” qui fut à l’origine de la  séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire). Cet acquis précieux a permis à l’Occident de se mettre à l’abri de la dictature et de mettre fin aux coups d’Etat militaire. La démocratie repose sur des élections transparentes où le peuple souverain décide de la direction de l’Etat à travers ces élus (conservateurs, libéraux, centristes, gauche, droite, socialiste, capitaliste et autres indépendants). Outre cet aspect juridique et politique, la démocratie et il est essentiel de l’indiquer garantit la liberté d’expression en permettant au citoyen la pleine participation dans la gestion du bien public. C’est dire que les représentants bénéficiant du mandat républicain sont tenus de rendre compte au peuple et le Trésor public ne saurait être la propriété privée du Chef de l’Etat.                   

L’Etat démocratique en mettant fin à la corruption comme c’est le cas, hélas, en Afrique libère les esprits en permettant à l’innovation et à l’ingéniosité de se matérialiser. En dernière analyse, il va s’en dire qu’une fois instruit et/ou éduquer sur les acquis de la démocratie, le choix de l’Africain est clair et sans équivoque. Il reste à disposer de la stratégie appropriée pour porter la nouvelle au peuple et ceci revient à tout un chacun  de nous d’assumer le leadership à cette fin.

 

Liberté et démocratie

      

La liberté et la démocratie sont-elles les deux facettes d’une même pièce ou bien sont-elles complémentaires ? En fait, il est communément admis que la démocratie (gouvernement tirant sa légitimité de par la volonté du peuple) est le fait des hommes alors que la liberté (inhérente à la condition humaine) nous paraît revêtir un fond spirituel(en cela, ce don va au-delà de l’homme même pour le non-croyant). Et comme dira ce Président très conservateur, nous paraphrasons, la liberté est un don du Créateur à la créature (l’homme). C’est dire qu’avant même de discuter de l’évidence démocratique quant au fonctionnement de l’Etat, les hommes se sont battus pour défendre la liberté  (incrustée  dans la conscience humaine). Il impose de ce point de vue que l’Africain dont la vie est marquée par pratiquement un demi-siècle de dictature doit savoir concilier et/ou assimiler l’acquis naturel et le vécu social que représentent la liberté et la démocratie. Il n’y a rien sur ce point qui puisse nous convaincre du contraire.

Les peuples africains doivent se convaincre du fait qu’ils sont appelés à mettre fin de manière définitive à la dictature même si la plupart des acteurs ne vivront jamais assez longtemps pour être partie prenante de l’expérience démocratique du continent. Qu’à cela ne tienne, à chaque génération son défit.

L’Occident de nos jours s’évertue à présenter le Zimbabwe comme l’horreur dictatoriale de l’Afrique et là il s’agit du jeu de dupe propre à détourner notre attention de la réalité politique. En fait, l’Occident contemple avec son cynisme habituel l’évolution de la dictature vers la monarchie républicaine sur le continent. L’Occident a bien conscience que la vaste majorité des pays africains croupit sous la dictature ce qui les arrange en quelque sorte dans une optique globaliste de l’économie mondiale. Il est évident que la monarchie républicaine aggravera la situation africaine en  approfondissant le gouffre entre les pays développés et sous-développés (passage du Tiers au Quart-Monde) avec son lot de misère et de souffrances humaines. Un tel tableau, si glacial et insoutenable soit-il, ne saurait altérer notre détermination à défendre la bonne et juste cause. 

 

Enceinte de la liberté et de la démocratie

Les mouvements populaires des années 90 ayant conduit aux conférences nationales souveraines n’ont pas été sans effet sur l’évolution politique africaine de ces dernières années. Certes, l’objectif de démocratisation des institutions africaines est loin d’être atteint en dépit du prix payé par les peuples singulièrement la jeunesse. Toutefois, ces mouvements populaires ont permis à quelques rares pays du continent de faire leur premier pas dans le processus de démocratisation. Ceci n’est pas allé sans heurt puisque certains Chefs d’Etat portés au pouvoir à la faveur du mouvement ont vite fait de tenter, sans succès, de changer la constitution pour mettre fin à la limitation du mandat présidentiel. Du fait, aucun de ces pays ne s’est offert pour devenir une enceinte de liberté et de démocratie pour leurs frères et sœurs du voisinage, si nous pouvons nous permettre ce terme.

Aujourd’hui, plus que jamais, il est important et nécessaire de raviver la flamme de la liberté et de la démocratie car les conditions objectives du changement existent. Il nous faut dans ce cadre une stratégie différente et appropriée. En fait, la stratégie sera simple et devra permettre aux peuples africains à travers toutes les couches sociales de faire un choix délibéré entre liberté /démocratie et dictature/monarchie républicaine.

                  

Nous vous remercions pour votre détermination à poursuivre la lutte pour la liberté, la paix et la démocratie.

 

 

Mamavi Sylvain  ATTIGLAH

E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 


Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /home/erica/public_html/templates/fmliberte/html/com_k2/default/item.php on line 248
Read 225 times Last modified on mercredi, 09 juillet 2014 15:06