L’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) a condamné fermement cette interpellation dans un communiqué rendu public ce 24 mars. « L’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) déplore cette attitude de la Direction Générale de la Police Judiciaire et du Ministre de la Sécurité en ces moments particulièrement sensibles pour notre pays», déclare le communiqué.
«Nous condamnons cette interpellation du confrère Lucien Djossou MESSAN par la Direction Générale de la Police Judiciaire sur ordre du Ministre de la Sécurité, Le Colonel TITIKPINA Atcha Mohamed. Cela constitue une grave atteinte à l’exercice de la profession et une flagrante violation de la loi qui nous fait penser à la résurrection des vielles méthodes d’une époque révolue», a déclaré le Secrétaire Général de l’UJIT, Crédo Adjé K. ETTEH.
L’UJIT estime, continue le communiqué, «qu’en refusant délibérément d’opter pour les procédures prescrites par les pertinentes dispositions du Code de la Presse et de la Communication notamment en ses articles de 44 à 53 , qui constituent les voies de recours pour amener le journaliste à rétablir la vérité en cas de publication de fausses nouvelles, l’interpellation du confrère Lucien Djosou MESSAN par la Direction Générale de la Police Judiciaire sur ordre du Ministre de la Sécurité, Le Colonel Titikpina Atcha Mohamed ce lundi 23 Mars 2009 est en totale violation de la loi.»
«Nous attirons l’attention du Président de la République et de tout son Gouvernement sur ces genres de comportement orchestrés par le Ministre de la Sécurité, Le Colonel TITIKPINA Atcha Mohamed, qui relèvent d’une autre époque et qui suscitent des interrogations», souligne l’UJIT.
Le journaliste du Combat n’a pu être libéré que grâce à l’intervention des autorités de la HAAC, des ministres de la Communication et des droits de l’homme.
Dans un article publié par son journal, Lucien Messan accusait le Colonel Titikpina d’être l’instigateur de l’insécurité et des braquages qui secouent actuellement la ville de Lomé et ses banlieues.
