"Nous luttons pour le respect des libertés et le gouvernement (de) Boni Yayi doit comprendre qu'il faut respecter ce droit", a déclaré à l'AFP Paul Isse Eko, secrétaire général de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB).
Une manifestation contre la mauvaise gouvernance, réunissant des syndicalistes et des membres de la société civile, avait été sévèrement réprimée à Cotonou le 27 décembre par la police, à coups de gaz lacrymogènes et de matraques. Plusieurs syndicalistes, dont les leaders syndicaux Pascal Todjinou et Dieudonné Lokossou, ont été blessés et conduits à l'hôpital.
Depuis, les centrales syndicales se sont mises en grève pour exiger le limogeage du préfet Placide Azande et du commissaire central de Cotonou, Pierre Agossadou, tenus pour responsables de cette répression violente.
Alors que le mouvement de grève se poursuit, les élèves, ayant pris du retard dans le programme, commencent à redouter une année blanche.
Les nombreuses tentatives de dialogue entre les syndicats et les autorités béninoises ont toutes échoué jusqu'à présent.
Le gouvernement a satisfait quelques unes des revendications des grévistes, comme l'augmentation du salaire minimum et la restitution des salaires défalqués pour fait de grève, mais pour les syndicats, cela n'est pas suffisant. AFP