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Togo: Les " Les grands SECRETS de Faure Gnassingbe " du main...
Written by ERIC K. ALOVORLes Togolais vivent très mal depuis un certain temps, le mandat en cours de leur président Faure Gnassingbé à la tête du pays. Plus de 30 jours déjà, les rues sont prises d’assaut par des manifestants contre le pouvoir de Lomé II, « aux abois », selon bon nombre d’observateurs de la vie politique du pays.
50 ans de règne du clan Gnassingbé au Togo, assez !, clament les manifestations qui ne réclament que le départ de Faure, le fils du feu Eyadema Gnassingbé.
Aujourd’hui, l’opposition semble déterminée en exigeant le retour de la Constitution de 1992 stipulant la limitation des mandats après des décennies d’échec. Voici en quelques points, les raisons qui favorisent la longévité du clan Gnassingbé décrié pour son népotisme, sa dictature bien entretenue au Togo.
1 – L’expérience
Faure Gnassingbé a hérité du plus vieux régime politique de l’Afrique de l’Ouest après la mort de son feu père en 2005 après 38 ans au pouvoir. D’ailleurs, le régime est le dernier à avoir régné aussi longtemps dans la sous-région.
Le fils du « Timonier » qui cumule déjà trois mandats maîtrise déjà les rouages du pouvoir. Il fait et défait qui il veut. Ses potentiels adversaires dans son camp sont mis aux arrêts. Son demi-frère Kpatcha Gnassingbé et son ex-bras droit Pascal Bodjona ont payé le prix fort en voulant se rebeller indirectement.
2 – L’armée
Après l’accident de Sarakawa en janvier 1974, le feu Eyadéma, a décidé de militariser le Togo. Le feu préside qui voit l’ennemi partout, a substitué une politique sécuritaire à une politique de défense nationale du territoire.
L’armée togolaise a toujours été un socle sur lequel le pouvoir de Lomé II a bâti son régime cinquantenaire. Elle est restée fidèle au fils du « Timonier » qu’elle a porté au pouvoir illégitimement quelques heures après la mort d’Eyadéma en 2005.
L’armée est soutenue par une idéologie de conservation du pouvoir. Durant toutes ces années de lutte de l’opposition contre le régime, elle est toujours disposée à réprimander les manifestants.
Aucune grogne n’a été jamais enregistrée dans l’armée togolaise. Les grands Officiers de l’armée ont toujours été bien traités. Depuis, l’armée constituée en majorité des corps habillés originaires du nord est un des piliers du système Biya.
3 – La chefferie traditionnelle
Comme l’armée, la chefferie traditionnelle est très politisée et voue une fidélité « hors-norme au clan Gnassingbé. Elle est souvent instrumentalisée à des fins conservatrices du pouvoir au point où les gouvernants s’invitent dans les coutumes et rites traditionnels. Les fêtes traditionnelles respectent aujourd’hui plus les calendriers des gouvernants que les messages de leurs divinités.
Et puisque les chefs traditionnels occupent et jouent un rôle essentiel dans la vie des communautés locales, le pouvoir de Lomé II les associe toujours à la gestion du pouvoir politique en leur offrant des avantages et autres prestiges.
4 – Le parti RPT-UNIR
Le plus vieux parti, le Rassemblement du Peuple togolais (RPT) a fait sa mue avec “l’adoption” d’un nouveau nom pour le parti en 2012 Unir. Selon les militants du nouveau parti du clan Gnassingbé, Faure Gnassingbé a voulu se démarquer de l’héritage peu reluisant de l’ancien parti RPT en créant une nouvelle vision grâce à UNIR (Union pour la République). Mais pour bon nombre d’observateurs, c’est blanc bonnet blanc ; au fond, c’est le même régime répressif qui se maintient dans sa logique de conservateur du pouvoir.
5 – Le népotisme
“Régime dictatorial, régime cinquantenaire, régime sanguinaire, régime diabolique”, voici les noms que donnent des Togolais au pouvoir mis en place par le clan Gnassingbé. Les opposants dénoncent cette dictature soutenue qui se base sur la division ethnique.
La majorité des Togolais pensent que les compatriotes originaires du nord surtout ceux de la même région (Kara) que le président Faure Gnassingbé sont plus privilégiés. Ce sont eux qui occuperaient les postes stratégiques dans l’armée, l’administration, presque dans tous les domaines au détriment de leurs concitoyens des autres ethnies.
6 – Le réseau des femmes
L’autre force du régime Gnassingbé serait les réseaux des femmes qui pullulent dans l’armée, dans l’administration, dans les collectivités locales. Elles sont souvent femmes des militaires tous faisant parti de l’UNIR ou occupent des postes clé. Très organisées, elles soutiennent le régime par des manifestations de soutiens sous l’étiquette de l’UNIR en mobilisant leur entourage.
7 – Le fameux accord du RPT-UNIR
Cet accord signé le 26 mai 2010 entre le RPT et l’UFC est une erreur grotesque selon les observateurs. En ce temps le Togo avait connu un tournant décisif au lendemain de l’élection présidentielle de 2010 qui avait donné Faure Gnassingbé vainqueur. Une décennie de lutte féroce des partisans de l’UFC avec des lots de victimes avait été balayé d’un revers de main.
7 ans déjà que dure cet accord, mais les résultats escomptés sont pas atteints. Gilchrist Olympio, l’ex-opposant charismatique dans la lutte contre le régime, a préféré plutôt se ranger su côté de son adversaire dans la logique de préserver la solidarité du peuple togolais, la consolidation de la paix, le redressement du filet socioéconomique et d’ouvrir la voie à une alternance politique pacifique.
8 – La corruption
Au Togo, la corruption est faite à ciel ouvert. Selon le rapport 2016 de Transparency International », le Togo ne fait pas de progrès, puisqu’il compte toujours parmi les pays les plus corrompus au monde malgré la mise en place de la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées.
Une pratique qui profiterait aux nantis du pouvoir. Les critères de base sont entre autres la relation entre la corruption et les inégalités, l’inégale répartition du pouvoir dans la société et la répartition inégale de la richesse. Des 176 pays à travers le monde, le Togo figure à la 23e place.
9 – Les divisions de l’opposition
Le clan Gnassingbé a toujours surfé sur la division de l’opposition depuis des décennies. Il arrive à les « corrompre » de diverses manières. Les opposants qui ne parlent pas d’une même voix se sont toujours fait avoir par le régime qui les utilise pour conserver son pouvoir. Des coalitions ont souvent volé en éclats par le fait des leaders politiques au grand dam des militants. Depuis le mois d’août dernier, l’opposition semble retrouver son unicité. Ils avancent ensemble au front contre le pouvoir de Lomé II, en exigeant le retour de la constitution de 1992.
10 – Les réseaux internationaux
Après son accession « catastrophique » au pouvoir en 2005, Faure Gnassingbé ne bénéficiait pas officiellement des soutiens de ses pairs. Mais en novembre 2013, le président togolais Faure Gnassingbé est parti rencontrer le président congolais Denis Sassou Nguesso dans le village national.
Officiellement, c’était une visite officielle pour renforcer les liens de coopération entre le Togo et le Congo, mais selon La Lettre du Continent, ce déplacement de Faure Gnassingbé s’inscrit dans le cadre de son initiation par Denis Sassou Nguesso. Ce dernier l’a enlevé de sa singularité.
Faure Gnassingbé entretient également une relation particulière avec le Vatican. « Fervent catholique » comme il aime le dire, il se rend d’habitude à Rome pour rencontrer le Pape. À cela, il faut ajouter les réseaux que lui ont laissés son feu père Eyadéma notamment, auprès d’hommes d’affaires, de partis politiques de pays étrangers, d’amis et d’obligés.
Faure Gnassingbé aujourd’hui préfère les relations avec l’Israël qu’avec la France, une amie de longue date du Togo. Faure Gnassingbé essaye de redonner une belle image du pays à l’étranger à travers des forums, des sommets internationaux.
Crise au Togo: Étant observateur des droits de l'homme, jouant a...
Written by ERIC K. ALOVOREn mission d'observation hier 20 septembre 2017 à Bafilo. Tout est parti d'une dispute entre les forces de l'ordre qui demande aux organisateurs d'avoir la lettre autorisant la manifestation à Bafilo. Étant observateur des droits de l'homme, jouant au même titre le rôle de facilitateur entre les forces de l'ordre et les manifestants, j'ai appelé madame brigitte ADJAMANGBO et je l'ai mis en communication avec les forces de l’ordre à ce sujet. Par après les forces de l'ordre m'ont donné le numéro du prefet que j'ai remis à Madame adjamagbo. Elle m'a envoyé après un texto qu'elle a appelé le préfet et que la marche n'est pas interdite. Moi Moi même j'ai appelé le préfet pour lui faire part de la préoccupation des forces de l'ordre.Le préfet m'a dit qu'il va appeler les forces de l'ordre. Par après, les forces de l'ordre m'ont demandé ce que le préfet a dit et je leur ai dit qu'il m'a dit qu'il va les appeler. après quelques minutes, un autre dispositif des forces de l'ordre, qui n'encadrait pas la marche et qui est stationné vers la voie qui mène vers le contournement, a commencé par lancer des gaz lacrymogène à fragmentation faisant 77 blessés dont 6 cas très graves, évacués dans la soirée sur Sokodé. les 6 sont depuis hier soir au CHR de Sokodé sous soins intenses.
Togo Les rues grondent à Lomé La mobilisation est au grand jour ce m...
Written by ERIC K. ALOVORLes populations sont plus déterminées à faire partir Faure Gnassingbé.
Malgré l'intimidation des militaires visibles un peu partout dans la ville, les manifestants sortent par milliers pour rallier les marches.
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Contourner la censure de WhatsApp au TOGO
Written by ERIC K. ALOVORAu Togo, la bande passante de connexion Internet a été réduite avec plusieurs applications mobiles bloquées, dont le réseau social WhatsApp.
Ci-dessous quelques astuces pour contourner la censure et accéder à WhatsApp via mobile.
Etape 1 : Télécharger VPNoneClick depuis Appstore ou Turbo VPN – Unlimited Free VPN - Android Apps sur Google Play
Étape 2 : cliquer sur l’application dans votre téléphone
Étape 3 : Retour en arrière ensuite rubrique VPN sera afficher dans votre téléphone
Étape 4 : cliquer sur n’importe quel Pays
Étape 5 : cliquer pour se connecter au service VPN
Étape 6 : le logo VPN sera affiché à côté de réseau
Étape 7 : cliquer sur WhatsApp et passer vos appels et messages
Qu’est-ce qu’un VPN mobile ?
Pour Android ou iOS par exemple, il existe désormais des VPN c’est-à-dire des programmes que l’ont installait auparavant sur les ordinateurs de bureau mais, qui, avec les avancées technologiques, s’installent aussi maintenant sur les téléphones portables.
Un VPN Mobile ou VPN signifie « Virtual Private Server ». Un VPN est ce que l’on nomme communément un réseau privé virtuel soit, tunnel virtuel cryptant les informations qui y passent. Le VPN mobile est ainsi utilisé pour effectuer une connexion à Internet qui soit sécurisé à 100 %.
Le VPN pour mobile, qu’il s’agisse d’un mobile Android ou encore iOS, va crypter la connexion de l’appareil et va également le protéger. Cela fonctionne où que vous soyez. Utiliser un VPN pour mobile vous offre et vous garantit une sécurité sur Internet y compris lorsque vous choisissez de vous connecter via un point Wi-Fi public.
Par exemple, lors d’un voyage, vous pouvez choisir de vous connecter au Wi-Fi de l’aéroport ou de l’hôtel, vous exposant à divers risques majeurs. En effet, sans VPN, vous risquez de compromettre vos données personnelles et informations sensibles, comme les données bancaires, etc.
Pour vous protéger de cela, il vous suffit de démarrer votre client VPN mobile et de surfer librement tandis que vos données sont protégées contre toute interception, attaque ou écout
Communique numero 11 de la coalition de l'opposition; ...
Written by ERIC K. ALOVORDepuis vos pays de residence, vous avez ecoute la voix de votre peuple en souffrance et répondu massivement à l’appel de la coalition CAP2015 - Groupe de Six – CAR – PNP - Santé du Peuple en lute contre le regime. Votre mobilisation a, dans une grande mesure, contribuer a sensibiliser la communaute internationale et les autorites de vos pays d’acceuil sur le ras-le-bol general de notre peuple fatigue et ruine par 50 ans d’une dictature familiale implaccable contre laquelle nous nous battons tous en vue d’y mettre fin. Les quatorze partis politiques qui forment la coalition de l’opposition saluent votre engagement et vous invitent à nouveau à descendre dans les rue, encore plus massivement, a relayer la colere du people togolais contre le regime RPT/UNIR qui le deshumanise par la peur et la grande pauvrete. Nos populations n’en peuvent plus. Le combat est apre mais l’ennemi n’est pas invaincible. C’est ainsi que nous avons, a cette etape decisive de notre histoire, privilegie les actions unitaires sur les partis politiques. Nous sommes ensemble, nous travaillons ensemble pour une victoire commune, celle du peuple togolais. En vue de donner les moyens necessaires a la coalition CAP2015 - Groupe de Six – CAR – PNP - Santé du Peuple de finir le travail de liberation de la patrie conmmune des mains des predateurs, une commission financiere a ete mise en place, a Lome, visant a rassembler dans un compte unique toutes les donations financieres en provenance de toute la Diaspora. Un compte bancaire est ouvert a cet effet pour acceuillir les fonds provenant des differentes sources de collectes de fonds organisees dans ce que nous appelons la sixieme region du Togo. Ladite Comission est composee comme suit:
Communique numero 11 de la coalition de l'opposition; ...
Written by ERIC K. ALOVORDepuis vos pays de residence, vous avez ecoute la voix de votre peuple en souffrance et répondu massivement à l’appel de la coalition CAP2015 - Groupe de Six – CAR – PNP - Santé du Peuple en lute contre le regime. Votre mobilisation a, dans une grande mesure, contribuer a sensibiliser la communaute internationale et les autorites de vos pays d’acceuil sur le ras-le-bol general de notre peuple fatigue et ruine par 50 ans d’une dictature familiale implaccable contre laquelle nous nous battons tous en vue d’y mettre fin. Les quatorze partis politiques qui forment la coalition de l’opposition saluent votre engagement et vous invitent à nouveau à descendre dans les rue, encore plus massivement, a relayer la colere du people togolais contre le regime RPT/UNIR qui le deshumanise par la peur et la grande pauvrete. Nos populations n’en peuvent plus. Le combat est apre mais l’ennemi n’est pas invaincible. C’est ainsi que nous avons, a cette etape decisive de notre histoire, privilegie les actions unitaires sur les partis politiques. Nous sommes ensemble, nous travaillons ensemble pour une victoire commune, celle du peuple togolais. En vue de donner les moyens necessaires a la coalition CAP2015 - Groupe de Six – CAR – PNP - Santé du Peuple de finir le travail de liberation de la patrie conmmune des mains des predateurs, une commission financiere a ete mise en place, a Lome, visant a rassembler dans un compte unique toutes les donations financieres en provenance de toute la Diaspora. Un compte bancaire est ouvert a cet effet pour acceuillir les fonds provenant des differentes sources de collectes de fonds organisees dans ce que nous appelons la sixieme region du Togo. Ladite Comission est composee comme suit:
Togo: Des enseignants d’université invitent Faure Gnassingbé à la...
Written by Maxime DOMEGNIDe célèbres universitaires togolais, appuyés par des "citoyens engagés", ont publié lundi 18 septembre une lettre conjointe adressée à leurs concitoyens dans laquelle ils lancent un "appel à la raison" au regard de la situation critique que vit le Togo depuis plusieurs semaines. Et invitent Faure Gnassingbé à "prendre ses responsabilités devant l'Histoire".
Chers concitoyens
DESMOND TUTU, un jour, a dit : « si vous êtes neutres dans les situations d’injustice, vous avez choisi le côté de l’oppresseur ». Et Albert EINSTEIN avait déjà signalé que : « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui les regardent sans rien faire ».
Et plus près de nous, en 2013, le Père Pierre Marie Chanel AFFOGNON, après l’assassinat des écoliers à Dapaong, avait écrit une lettre ouverte au chef de l’Etat dans laquelle il disait : « un pays qui tue pour un oui ou un non ses fils ou filles s’oppose gravement au commandement de Dieu… Aussi de tels actes sont-ils des sources de malédiction et pour les auteurs et pour toute la société togolaise. » Une interpellation sans effet puisque les faits demeurent toujours. Ensuite en 2016 les évêques du Togo ont écrit une lettre pastorale qui a mis le doigt sur l’essentiel : des hommes et des femmes, êtres politiques par nature, ne peuvent pas tenir ensemble dans un pays sans la justice et la justice sociale. Dans leur analyse, ils ont affirmé avec courage que dans la juste compréhension du terme politique, une minorité ne peut pas s’accaparer des biens de toute la communauté et ils ont montré que quand les institutions chargées de dire le droit dans un État ne disent pas le droit et le juste, toute la communauté est en danger.
En 2017, ils sont revenus sur le contenu de cette lettre et les églises presbytériennes et méthodistes du Togo ont écrit aussi une lettre invitant à la paix. Oui à la paix, mais elle ne se construit et ne se maintient que par la justice sociale.
Quand, nous citoyens (universitaires, intellectuels, hommes et femmes vivant au Togo), nous observons notre nation en ces périodes de tumulte, trois choses se dégagent :
➢ Un profond malaise indiquant l’aspiration d’un peuple à un mieux-être. Il s’agit en effet d’un peuple exaspéré par 50 ans de conduite dynastique du pouvoir.
➢ Un régime de terreur : une répression sauvage de toute velléité contestataire sans aucun égard pour la population surtout pour les femmes et enfants. Les militaires s’y prennent à plusieurs pour battre, humilier et meurtrir dans le plus profond de la chair, pourchassant à travers les ruelles de la cité et violant même la quiétude des domiciles
➢ Un dévoilement du visage de l’autorité politique de notre pays. Ce dévoilement est passé par le masque qui est tombé, révélant ainsi au monde le vrai visage du régime qui sans ambages entrave la liberté de communication, la liberté d’expression : la connexion internet, les réseaux sociaux, qui sont la caractéristique des nations modernes, ont été coupés sur toute l’étendue du territoire.
Comment accepter la justification de cette coupure intempestive et abusive par les thuriféraires du maintien de l’ordre établi qui osent affirmer cependant que nous sommes dans un État de droit, dans un État moderne ?
Nous citoyens libres et conscients, nous n’imaginions pas pouvoir subir, des jours durant, la honte de voir notre pays restreindre autant la liberté de communiquer. Ce black-out complet propre aux régimes totalitaires s’est poursuivi du mardi 5 septembre au soir jusqu’au soir du dimanche 10 septembre sans égard pour ces milliers de citoyens qui utilisent ces outils pour leurs activités professionnelles, sans égard pour ces citoyens qui utilisent ces canaux pour rester en contact avec leurs familles, leurs amis. Faire de la recherche depuis quelques jours est impossible. Impossible de s’instruire, ou de s’informer sur les dernières découvertes scientifiques et thérapeutiques. Impossible de s’arrimer à la marche en avant des nations du monde. Est-ce le combat contre la pauvreté et le contenu d’un mandat social ? Est-ce les indicateurs de l’édification d’un État de droit démocratique moderne ? Qui peut rester indifférent à cette violation flagrante des libertés fondamentales de l’être humain ? Notre silence ne serait-il pas assourdissant face à toutes ces formes de mépris de la dignité humaine et de violations de droits humains ?
Le peuple togolais a subi, il continue de subir une gestion oppressante du pouvoir. Ce peuple auquel nous appartenons ne peut plus être assujetti à la puissance publique dont la noble fonction est de créer des cadres d’accomplissement et de réalisation pour chacun et pour tous.
N’est-ce pas cela le rôle et l’importance d’un État ? Être un politique n’est-ce pas se mettre au service des autres concitoyens ? La grande mobilisation sur tout le territoire togolais par les forces du changement, devenu vital et indispensable n’est-elle pas un appel à la raison qui nous caractérise comme être humain ayant une exigence de vérité, de justice et de paix ?
Devant une telle mobilisation citoyenne fallait-il y répondre par une marche de soutien ?
La remise en question des institutions qui ne disent plus le droit et le juste est plus que normale et c’est même un droit inaliénable de l’homme. Jean Jacques ROUSSEAU écrivait : « Il est incontestable, et c’est la maxime fondamentale de tout droit politique, que les peuples se sont donnés des chefs pour défendre leur liberté et non pour les asservir. »
« Vivre avec les autres et pour les autres dans des instituions justes », n’est-ce pas le rôle des responsables politiques ? La nation togolaise ne peut plus se construire avec un régime autoritaire utilisant le droit comme instrument légal quand cela l’arrange. Cicéron disait, bien avant la venue du Christ, qu’un vice ou un mal ne peut pas devenir une vertu ou un droit pour la simple raison que certains l’ont décidé et voté ainsi « ce qu’il y a de plus insensé, c’est de croire que tout ce qui est réglé par les institutions ou les lois…est juste. »
Notre vocation de citoyens, conscients de la gravité de la situation dans laquelle nous sommes, nous oblige à cet appel et à cette prise de position dans l’espace public, car s’il est vrai que l’impunité reste un danger et une menace pour la communauté politique, l’indifférence et le silence constituent aussi une réelle menace pour toute communauté politique. Car le mal naît et perdure du silence des hommes du bien et du savoir.
Chers concitoyens, si les piliers de la politique, comme l’ont rappelé les Évêques du Togo, sont la justice, la responsabilité et la vérité, il nous est apparu légitime et urgent de nous prononcer sur les problèmes de notre pays en ayant pour seule boussole la vérité, car elle seule rend libre et construit une communauté dynamique, vivante et plurielle. Nous vous invitons donc à la méditation de cette phrase d’Alain TOURAINE : « La démocratie est le régime où la majorité reconnaît les droits des minorités car elle accepte que la majorité d’aujourd’hui puisse devenir minorité demain et être soumise à une loi qui représentera des intérêts différents des siens mais ne lui refusera pas l’exercice de ses droits fondamentaux ».
Au vu de tout ceci, nous invitons solennellement le chef de l’État à prendre véritablement en compte, et sans plus attendre, les aspirations de ses concitoyens et surtout à prendre ses responsabilités devant l’Histoire.
Fait à Lomé le 12 septembre 2017
Ont signé :
Des universitaires :
Prof. DOSSEH Ekoué David
FOLIKOUE Ekoué Roger
Mme QUASHIE Maryse
Prof. GOEH-AKUE N’buéké Adovi
Prof. DECKON H. Kuassi
Prof. AKAKPO-NUMADO Komlatse
WALLA Atchi
JOHNSON Ansah A.
ALEMDJRODO Richard
KOUPOKPA Tikounbe
ADJITA Shamsidine
NAPAKOU Bantchi
AGBOVI Komlan Kwasi
KUAKUVI Magloire
ANATE Hodabalo
LAWSON H. N’sinto
YABOURI Namiyote
AKAKPO-NUMADO Sewa
ATTIPOU Komla
WATEBA Ihou Majesté
Des citoyens engagés :
EKLU Mawuena
AZIAGBLE Ekué
AMEMOU Kokou Robert
KLUVIA Matéli Seth
Mme ATCHANA Abra Aïcha
MAHOULE K. Spero
Me KPANDE-ADJARE
M D’ALMEIDA Messan
Abbé SANVEE Gustave
D’ALMEIDA Amakoe Kouassi
ATAMEKLO Kodjovi
Mme AFANLON Afi Rebecca
Mme MALEME Danmigou
Déclaration liminaire: Conférence de presse des Organisations de la ...
Written by ERIC K. ALOVOR
Les Organisations de la Société Civile Togolaise, signataires de la présente déclaration, suivent avec une profonde inquiétude la situation socio-politique qui prévaut dans notre pays. Cette situation est la conséquence de la misère, de l’extrême pauvreté, de l’injustice sociale, des frustrations et du désir accru du changement.
Les OSC voudraient, par cette occasion, témoigner d’abord leur sincère reconnaissance aux Mouvements Citoyens Africains (Lucha et Filimbi de la RDC, Balai Citoyen du Burkina Faso, Jeune et Fort du Cameroun, Y en a marre du Sénégal, Sindumudja du Burundi, Wake Up de Madagascar, Lyina du Tchad) pour leur admiration, leur solidarité et leur encouragement à l’endroit du peuple togolais dans sa lutte pour les réformes.
C’est aussi le lieu pour les OSC de rendre un vibrant hommage à nos Evêques qui ont, une fois encore et à travers une Déclaration rendue publique le 14 Septembre 2017, porté plus haut et de nouveau les aspirations profondes du peuple togolais. Les OSC sont en phase avec les Evêques qui ont souligné l’urgence des réformes demandées par le peuple conformément à la Constitution de 1992. Ils ont condamné l’usage excessif de la force contre des concitoyens, parfois jusque dans leurs propres domiciles et ont demandé à l’armée d’adopter une attitude républicaine de neutralité en évitant toute immixtion dans le débat politique, conformément à notre Constitution. De même, les responsables des Institutions de la République doivent éviter d’afficher publiquement leur appartenance politique.
Les OSC, signataires de la présente déclaration, font observer ce qui suit :
1. SUR LES LIBERTES DE MANIFESTATION, D’EXPRESSION ET D’INFORMATION
Les manifestations des 19, 20 août, 06 et 07 septembre 2017 de l’opposition et des forces démocratiques ont fait l’objet d’une répression violente de la part des forces de l’ordre et de sécurité avec des tirs de grenades lacrymogènes à bout portant et l’usage quelquefois de balles réelles. Cette répression a engendré des blessés graves et des morts.
Les violences se sont exacerbées dans la nuit du 07 au 08 septembre 2017 où les forces de l’ordre, sortant du champ des manifestations, se sont déchaînées sur les populations dans le quartier de Bè, les poursuivant jusqu’à leur dernier retranchement, dans les maisons d’habitation, dans les chambres et exerçant sur elles de graves et violents sévices corporels.
Les OSC notent aussi avec une profonde inquiétude le fait que la ville de Kara, une ville située sur le territoire togolais, reste encore difficilement accessible aux activités et aux manifestations des partis de l’opposition et des syndicats, alors qu’aux termes des dispositions de l’article 1er de la Constitution togolaise du 14 octobre 1992, la République togolaise « est une et indivisible ».
En outre, les OSC demandent au gouvernement de faire une meilleure lecture de la loi sur les manifestations pacifiques publiques. En effet, cette loi qui permet de réglementer les manifestations organisées ne fait pas obstacle au déroulement des manifestations spontanées dans la mesure où, une manifestation, fut-elle organisée, peut, pour une raison ou une autre, évoluer vers une manifestation spontanée. Dans ce cas de figure, l’administration a l’obligation d’encadrer la manifestation.
Pour les OSC, il ne fait pas de doute que les menaces qui pèsent sur la liberté de réunion et de manifestation pacifiques publiques sont réelles et graves.
Pour preuves, le Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locale, a introduit un avant-projet de Loi portant modification de la Loi N°2011-010 du 16 mai 2011 fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation pacifiques publiques.
Aux termes des dispositions de l’article 6-Nouveau de cet avant-projet de Loi :
« Les manifestations publiques de grande foule ou de petits groupes ou tout attroupement, quel que soit leur caractère, sont interdits durant les 30 jours qui précèdent la tenue sur le territoire national d’évènements importants de portée nationale, régionale ou internationale, engageant la vie de l’Etat.
Ladite interdiction couvre aussi la période pendant laquelle l’évènement a lieu et durant les 15 jours qui suivent lesdits évènements. »
Les OSC élèvent une vive protestation contre cette volonté manifeste et renouvelée du gouvernement de restreindre au maximum, et de vider même de sa quintessence une liberté universelle et constitutionnelle, chèrement acquise, et qui reste l’essence même de la démocratie, en élevant des interdictions fantaisistes, absolues et générales.
Les OSC exigent du gouvernement que soit purement et simplement retiré cet avant-projet de Loi et restent fortement mobilisées à cet effet.
Cette situation de violences et d’atteintes à l’intégrité physique des citoyens a culminé avec l’interruption délibérée du réseau internet et de la messagerie les 05, 06, 07, 08, 09 et 10 septembre 2017, le retrait par les autorités togolaises de l’accréditation à Emmanuelle SODJI, correspondante de la Chaîne de télévision « TV5 MONDE » au Togo.
Sur les lieux de manifestations et alors qu’ils étaient dans l’exercice de leur profession, des journalistes des medias privés comme EKPE Kossi du Journal « Le Correcteur », Théophile ADANLETE de Radio « Victoire FM », Marc ABOFLAN de la Presse en ligne « Elites d’Afrique » ont été gravement pris à partie et violemment passés à tabac par les forces de l’ordre. Un autre journaliste reporter, Combetey Combey, s’est vu retirer sa caméra de reportage par les mêmes agents de sécurité.
Les intimidations et menaces sur les journalistes continuent avec la convocation, le vendredi 15 septembre 2017, du Directeur de Publication du Journal « Triangle des enjeux », Jérôme SOSSOU, de AMENUNYA Junior, directeur de publication du Journal « Kusasa » et des informations persistantes sur une probable arrestation du Directeur de Publication du bihebdomadaire « L’Alternative », Ferdinand AYITE.
Ces nombreuses entraves et atteintes graves au droit à l’information et à la communication ont plongé les populations dans une grande torpeur et une psychose généralisée et contrastent avec les déclarations des autorités gouvernementales qui prônent la paix.
L’Etat togolais doit cesser de se présenter comme une réalité répressive et menaçante pour les populations dont il a pour mission de garantir la protection des droits et d’assurer la sécurité, conformément à l’article 13 de la Constitution de 1992.
Les OSC condamnent fermement la brimade et le mépris avec lesquels le gouvernement réagit aux revendications légitimes des citoyens.
2. SUR LA QUESTION DES REFORMES CONSTITUTIONNELLES ET INSTITUTIONNELLES
La cause profonde du malaise et de la crise que connaît actuellement notre pays trouve sa racine dans l’absence de la mise en œuvre de ces réformes.
Sur cette question, les informations recueillies lors de la récente tournée de la Commission de Réflexion sur les Réformes Politiques, ainsi que les revendications portées par les populations lors des manifestations des 19 et 20 août, 06 et 07 septembre 2017 sont très éloquentes et claires : il s’agit, pour ce qui concerne les réformes constitutionnelles, de retourner à la Constitution originelle du 14 octobre 1992, adoptée par référendum à plus de 97% des Togolais.
Les OSC signataires de la présente déclaration, estiment, pour leur part, que seule cette Constitution ne vise personne. Elle est donc neutre et revêt les caractères cardinaux d’une loi en ce qu’elle est générale, impersonnelle et obligatoire.
Telle a été d’ailleurs la position des OSC lors de la rencontre qu’elles ont eue, le mercredi 13 septembre 2017, avec une délégation de la Commission de la CEDEAO conduite par son Président M. Marcel de SOUZA, venue à Lomé rencontrer les protagonistes de la crise que traverse notre pays le Togo.
Les différents points abordés par la délégation lors de sa rencontre avec les OSC étaient :
- La limitation du mandat présidentiel ;
- La question du mode de scrutin ;
- Le vote de la diaspora ;
- La question des institutions à revigorer ;
- La libération des personnes arrêtées lors des manifestations des 19 et 20 août 2017.
En ce qui concerne le premier point qui est le point de discorde, les OSC ont clairement soutenu la position exprimée par le peuple qui consiste à retourner à la version originelle de la Constitution du 14 Octobre 1992. L’article 59 de cette Constitution dispose :
« Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats ».
Comme on peut aisément le constater à travers sa formulation, seule cette Constitution n’a pas eu pour vocation de régler une question personnelle.
Les OSC ont ensuite réitéré et insisté sur la libération des personnes arrêtées et détenues dans le cadre des manifestations en vue de la décrispation de l’atmosphère socio-politique.
Le Président de la Commission de la CEDEAO a rassuré les OSC et a affirmé que la Commission sera du côté du peuple togolais comme elle l’a été en Gambie. Les OSC ont demandé à la Commission de la CEDEAO de rester fidèle et dynamique à sa vision 2020 de la CEDEAO des peuples et d’œuvrer ardemment à l’alternance dans son espace communautaire.
Les OSC s’engagent à tout mettre en œuvre pour que seule puisse triompher la volonté du Peuple qui est seule au-dessus des intérêts partisans et particuliers. Pour elles donc, aucun compromis ne devra se faire sur le dos de notre peuple.
Les OSC demandent à cet effet aux populations togolaises de rester mobilisées pour des valeurs et des principes d’intérêt national.
En conséquence, les OSC appellent les Togolais, au Togo et à l’étranger, à se mobiliser les 20 et 21 septembre 2017 pour exiger le retour à la Constitution de 1992.
Fait à Lomé le 18 septembre 2017
Les OSC signataires.
APED, CACIT, CEJP Togo, Flambeau Citoyen, LTDH, NUBUEKE, Rameau de Jessé, STT, SYNPHOT, UST, Winiga.
Togo: Pitang Tchalla Président de la Haac décédé ce matin et Faur...
Written by ERIC K. ALOVORFaure Gnassingbé a réagi à travers son compte twitter. "J'ai appris avec beaucoup de tristesse, le décès de M. Pitang Tchalla, président de la HAAC, un homme de devoir et de grandes qualités", a écrit Faure Gnassingbé.
Et de compatir à la douleur de la famille. "Au nom du peuple togolais et en mon nom propre, je présente mes condoléances à la famille de l'illustre disparu".
Au moins pour le décès du président de la HAAC, Faure Gnassingbé s'est vu obligé de réagir. Bref, en attendant sa réaction sur les événements sociopolitiques qui secouent depuis quelque temps le pays.
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Crise au Togo: En effet, avec la crise qui actuellement dans le pays, ...
Written by ERIC K. ALOVORAlors qu’il devrait assister à l’Assemblée générale des Nations Unis mardi, Faure Gnassingbé a annulé son voyage sur New York, selon une source proche de la présidence.
Ces conseillers avaient annoncé en début de semaine dernière que le président allait se prononcer sur cette crise afin de situer le peuple togolais qui s’inquiète de la suite des évènements.
Pour l’heure, le parti au pouvoir qui est gagné par la peur, a par la voix de l’ex-ministre de l’éducation Florent Maganawé annoncé que le parti UNIR allait organiser son premier congrès ordinaire.
En attendant le discours imminent du chef de l’Etat, à Lomé où un calme précaire règne, les populations s’inquiètent des manifestations prévues par l’opposition et le pouvoir les 20 et 21 septembre procha
TOGO: Si les militaires avaient riposté, le bilan aurait été lourd....
Written by ERIC K. ALOVORQue s'est-il passé le 19 août dernier lorsque deux personnes ont trouvé la mort ? Des caches d'armes existent-elles ? Quel est le dispositif de sécurité prévu pour les manifestations des 20 et 21 août ? Yark Damehane, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, a répondu aux questions de Jeune Afrique.
Jeune Afrique : L’opposition prévoit des manifestations les 20 et 21 septembre à Lomé et dans plusieurs villes du pays. Pouvez-vous assurer qu’il n’y aura pas de répression, comme cela a été le cas le 19 août, quand la dispersion d’une manifestation de l’opposition à Lomé a provoqué la mort de deux personnes ?
Yark Damehane : Le 19 août dernier, deux personnes ont été présentées comme ayant succombé lors de la marche de l’opposition. Personnellement, j’ai mis un point d’interrogation sur la cause réelle de leur mort. En effet, le premier mort, selon les images que nous avons vues, présentait des blessures causées sans doute par des balles. Mais des balles tirées par qui ? Dans quelles circonstances et où ? Quant à la seconde personne présentée par l’opposition, il s’agissait d’un accidenté. Où a eu lieu l’accident ? Dans quelles circonstances ? Était-ce en rapport avec l’opération de maintien de l’ordre ? Je rappelle que les organisateurs de la manifestation ont enlevé les corps, avant même qu’une équipe n’arrive sur les lieux, pour commencer des formalités d’identification des corps. Il n’y a donc pas eu d’autopsie sur les corps, de sorte que je continue à m’interroger.
Que s’est-il passé le 19 août, pour qu’une marche encadrée par les forces régaliennes dégénère en affrontements ?
Au moment de commencer la marche, les éléments envoyés sur les lieux ont échangé avec les organisateurs sur l’itinéraire qui avait été arrêté. Les organisateurs étaient d’accord avec cet itinéraire et les éléments envoyés sur place les ont assurés de l’encadrement de la marche. Celle-ci a bien commencé, les manifestants sont partis en suivant l’itinéraire. Alors que la tête de la marche suivait l’itinéraire, une partie des marcheurs a voulu s’engager vers la voie nationale numéro un, la voie internationale la plus importante du pays, sans doute, pour perturber, voire bloquer le trafic. Ils ont tenté de forcer un barrage formé par des éléments. C’est à partir de ce moment que les problèmes ont commencé.
Si les militaires avaient riposté, le bilan aurait été lourd
Des manifestants ont fait irruption dans un commissariat situé non loin de là, ils ont emporté un pistolet et un AK47 et brûlé deux autres. Ils s’en sont aussi pris à deux militaires qui étaient postés devant une banque et qui n’avaient rien à voir avec le maintien de l’ordre, ce jour-là. Nous rendons grâce à Dieu parce que, contrairement à ce qu’on a voulu faire croire, si les militaires avaient riposté, le bilan aurait été lourd. En effet, quand un militaire armé se sent menacé par des civils ou quand sa propre sécurité est directement menacée, beaucoup de choses peuvent arriver. Ils ont fait preuve de sang-froid, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils ont été désarmés par les manifestants qui ont emporté leurs armes.
Les armes emportées auraient été par la suite rendues…
Seule une arme sur les trois arrachées aux militaires a été retrouvée. Le pistolet volé au commissariat a été ramené par un religieux et les deux AK47 enterrées quelque part, par ceux qui les ont volées, ont été retrouvées grâce à un appel anonyme. Je vous apprends qu’après ces vols d’armes par des manifestants nous avons lancé une opération de recherche et de contrôles d’armes qui a abouti à la découverte de deux AK47 qui sont totalement différentes des armes conventionnelles utilisées par les militaires. Cela soulève des questions.
Soupçonnez-vous l’existence de caches d’armes à Lomé ?
Il y a deux hypothèses qui se dégagent. Soit ces armes appartiennent à un gang qui les utilise pour opérer des braquages, soit leurs détenteurs ont des intentions inavouées. Cela est d’autant plus curieux qu’à Lomé, les manifestants demandaient qu’on les laisse aller au grand carrefour GTA, qui n’est pas loin de la présidence, ce que nous ne pouvions pas accepter. Le jour de la manifestation, quoique cette destination ne fût pas sur l’itinéraire validé d’un commun accord, certains manifestants ont toutefois tenté de se rendre à la présidence. L’organisateur (Tikpi Atchadam, NDLR) a le schéma du Burkina Faso en tête.
Qu’est-ce qui vous porte à le croire ?
C’est lui-même qui l’a dit. À la veille de son meeting, un journaliste l’a interviewé et il a dit que la révolution a été possible au Burkina Faso seulement quand les villes de l’intérieur du pays sont entrées en contestation, au même moment qu’à Ouagadougou, la capitale. C’est le sens qu’il donnait aux manifestations du 19 août 2017. Nous avons le choix entre le laisser faire et réagir pour éviter des affrontements. Le laisser faire, c’est laisser les manifestants prendre la direction de la présidence. Nous avons clairement dit qu’il faut éviter que les manifestants se dirigent vers la présidence ou vers le siège des institutions de la République. Pour les manifestations des 20 et 21 septembre, certains veulent aller à la place de l’Indépendance, non loin de l’Assemblée nationale. Alors que cette place ne peut pas contenir 3 000 personnes. Le but de leur jeu, qui s’apparente à des techniques de provocation, est de montrer des images de dispersion de leurs manifestations, avec des bombes lacrymogènes. Ce genre d’image fait toujours sensation, nous l’avons bien compris.
Notre rôle est de ne pas permettre que des fous mettent à mal la sécurité des biens et des personnes
Qu’allez-vous faire pour éviter les incidents ?
Devons-nous laisser les manifestants dicter leur propre loi et accepter, dans ce cas, qu’ils mettent la République à terre, ou devons-nous définir avec les organisateurs un itinéraire bien clair qui sera encadré ? C’est nous qui avons intérêt à ce que les choses soient calmes. Ils doivent le comprendre. Ils demandent souvent des choses impossibles, mais nous faisons des concessions. Unir (Union pour la République, parti présidentiel) compte aussi marcher les 20 et 21 septembre. Devons-nous laisser tous les marcheurs, qu’ils soient proches de l’opposition ou proches du pouvoir, faire ce qu’ils veulent ? Dans tous les camps, il y a des fous. Notre rôle est de ne pas permettre que des fous mettent à mal la sécurité des biens et des personnes. Là-dessus, je reste très ferme.
SOURCE: jeuneafrique
Communiqué 10: CAP2015 GROUPE de Six CAR PNP Santé du Peuple
Written by ERIC K. ALOVORCa suffit, rendez nous notre constitution.
Les mercredi 06 et jeudi 07 Septembre 2015, vous avez répondu massivement à l’appel de CAP2015 - Groupe de Six – CAR – PNP - Santé du Peuple. Votre mobilisation, unique par son ampleur et sa détermination, a fortement ébranlé le régime RPT/UNIR et interpellé la communauté internationale sur la réalité de la vie sociopolitique de notre pays le Togo. Les quatorze partis politiques vous invitent à nouveau à descendre, encore plus massivement, dans les rues sur toute l’étendue du territoire national, les mercredi 20 et jeudi 21 Septembre 2017 à partir de 8 h pour dire non, ça suffit et pour soutenir l’actions des députés de l’opposition à l’Assemblé Nationale qui se battent pour le retour à la Constitution du 14
Octobre 1992 dans sa formulation originelle.
Togolaises et Togolais des villes et campagnes du Togo et de l’étranger, organisations de défense des droits de l’homme, associations de presse, syndicats et associations de la société civile, travailleurs des secteurs public et privé, artistes, élèves, étudiants, revendeuses des marchés, taximen, zémidjans, munis de drapelets togolais, une fois encore soyons tous aux rendez-vous, plus nombreux encore, les mercredi 20 et jeudi 21 Septembre 2017, pour :
d’une part :
• exiger le retour à la Constitution originelle du 14 Octobre 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger ;
et d’autre part :
• dénoncer la répression barbare de la manifestation pacifique publique des 19 et 20 Août 2017 ayant fait des morts et de nombreux blessés,
• exiger qu’une enquête indépendante soit diligentée pour situer les responsabilités et traduire en justice les auteurs et commanditaires des violences des 19 et 20 Août 2017,
• exiger la libération immédiate et sans conditions, de tous les prisonniers politiques, notamment les personnes arrêtées lors des manifestations pacifiques publiques des 19 et 20 Août 2017 et condamnées à de lourdes peine de prisons,
• exiger l’arrêt immédiat des persécutions, des arrestations, des poursuites et des violences à l’encontre des militants et dirigeants du PNP,
• exiger l’arrêt immédiat des entraves à l’exercice du droit constitutionnel de manifestation.
ITINERAIRES DE LOME
Point de départ 1 : Carrefour Agoè-Démakpoè- Carrefour Agoè-Assiyéyé- Carrefour Minamadou-Carrefour Deux-lions- Carrefour BODJONA- Carrefour Cour d’Appel- Pharmacie SHALOM- Carrefour BKS Agoè (Point de chute n°1)
Point de départ 2 : Bè Gakpoto- Bd Félix Houphoët Boigny- Immeuble Fiata- Bd circulaire, Déckon-Marché Amoutivé- Colombe de la Paix- Bas-fond (Collège St Joseph, Point de chute n°2)
Point de départ 3 : Atikoumé/Akossombo-Todman-Gbossimé- Carrefour Eglise Baptiste- Uniprix (Rails)-Tokoin Trésor- Ramco- Fontaine lumineuse- Bd circulaire- Deckon- Amoutivé- Colombe de la Paix- Bas-fond (Collège St Joseph, Point de chute n°2).
Pour les chefs-lieux de préfectures, les coordinations locales préciseront les itinéraires retenus.
Les coordinations de la diaspora togolaise sont invitées à organiser des manifestations dans leurs pays d’accueil.
La lutte populaire est invincible
Fait Lomé, le 15 Septembre 2017
Pour les organisateurs
CAP2015 GROUPE de Six CAR PNP Santé du Peuple
Kafui ADJAMAGBO-JOHNSON
Nathaniel OLYMPIO
Jean KISSI
TchatikpiOURO-DJIKPA
Georges KUESSAN