"C'est proche de 15%" a admis le candidat Républicain, "parce que depuis 10 ans, mes revenus viennent surtout d'investissements réalisés dans le passé, plutôt que de revenus annuels." 15% d'impôts quand on pèse 250 millions de dollars, que cet argent ait été gagné il y a 10 ans ou 3 ans, ce n'est pas exactement une charge, pendant qu'un cadre dans une entreprise gagnant une fraction des revenus de Mitt, devra s'acquitter de 39,6%, selon la plus récente loi fiscale. Romney a également admis avoir empoché 374.327,62 dollars pour des discours dans des entreprises ou organisations. Ses honoraires pour ce genre de prestation sont de 41592 dollars par discours. Sur ces revenus, Mitt Romney paie 26% d'impôt.
Après avoir, bien involontairement, ouvert le débat sur les fonds de private equity, voilà Mitt Romney à nouveau sur un nouveau front: celui de l'inégalité et l'injustice de la loi fiscale qui avantage de manière extravagante les super riches. Le dirigeant d'un hedge fund ne paie, par exemple, pas plus de 15% sur ses revenus qui peuvent, comme Steve Cohen, dépasser le milliard de dollars dans une bonne année. Depuis George Bush, les revenus des investissements sont taxés à un taux considérablement plus bas que les revenus salariaux.
Pressé par ses adversaires Républicains, Romney avait expliqué qu'il rendrait public sa déclaration de revenus en avril, c'est à dire lorsque les primaires auraient déjà choisi le candidat qui sera opposé à Barack Obama en novembre prochain. Newt Gingrich a eu beau jeu de se moquer de cette décision qui laissait entendre que les électeurs Républicains n'avaient pas à connaître cet élément important. Finalement, sans publier sa feuille d'impôts, Romney a du avouer qu'il était taxé comme le plus modeste des salariés.