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L’hommage de Meng-néré Fidèle Kientéga à Etienne Zongo : Il avait fui le "coup d’Etat" de septembre 1989

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mardi, 01 novembre 2016 07:52

L’hommage de Meng-néré Fidèle Kientéga à Etienne Zongo : Il avait fui le "coup d’Etat" de septembre 1989 Featured

Written by Meng-néré Fidèle Kientéga
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Dans cet hommage à Etienne Zongo, ancien aide de camp de Thomas Sankara, décédé le 3 octobre 2016 au Ghana, Fidèle Kientéga, ancien collaborateur du président du CNR, révèle comment Etienne Zongo a dû s’enfuir du Burkina en 1989 pour ne pas être pris au piège dans le prétendu coup d’Etat de Jean-Baptiste Lengani et Henri Zongo.

Le samedi 16 septembre 1897, si mes souvenirs ne me trahissent pas, Etienne ZONGO, alors en résidence surveillée chez-lui à la Patte-d’oie, déjouant la surveillance de ses geôliers ou bénéficiant de leur complicité, est venu tôt le matin me voir à la maison. J’habitais également la Patte-d’oie, à quelques centaines de mètres l’une de l’autre.

Ceux qui connaissent Etienne ZONGO le savent d’un calme et d’une sérénité à toute épreuve. Mais ce jour-là, son visage trahissait l’angoisse et la hâte. Ignorant mon invitation à s’asseoir, il me dit tout debout et en quelques mots être venu me confier une commission composée d’une enveloppe et des clés pour son épouse alors en stage à l’EIB de Bordeaux, parce que me dit-il, il devait impérativement quitter le Burkina le même jour.

Réticent dans un premier temps à répondre aux questions dont je l’assaillais, il finit devant mon insistance et surtout mon inquiétude toute apparente, par lâcher les explications suivantes : un haut gradé du Front Populaire, dont il ne m’a pas révélé le nom, est venu le voir la veille, porteur d’un message du Commandant Jean-Baptiste Boukary LENGANI. Ce messager l’informait de la décision du Commandant LENGANI d’opérer un changement au sommet de l’Etat en vue de restaurer les idéaux de la révolution en totale déliquescence, et demandait son adhésion. En réponse, il demanda à son visiteur de remercier le Commandant LENGANI pour cette marque confiance et d’estime, mais s’excusait de ne pouvoir être d’aucune utilité, vu que lui-même était en position de résidence surveillée.

Il me confia alors qu’il flairait le traquenard à plein nez, surtout que ce visiteur lui avait précisé que le coup se préparait sous la coordination de Gilbert DIENDÉRÉ. Il n’a donc d’autre choix que de partir avant la mise en exécution du coup car, si des bons offices l’ont sauvé de l’exécution le 15 octobre 1987, dont celles de l’ambassadeur de Cuba, il se sait dans le collimateur de Blaise COMPAORE.

C’est donc l’occasion rêvée cette fois-ci de le faire passer ad patres avant même que tous ceux qui peuvent intervenir ne soient informés de ce coup foireux. Et si par extraordinaire le coup devait réussir, ce qui l’étonnerait très fort, sa situation serait la même avec les nouveaux maîtres dont il a refusé l’offre de collaboration. Et quelle collaboration pour quelqu’un qui était en résidence surveillée ?!

Sortant de chez-moi, il prit directement la route de l’exil, déguisé en paysan et se faisant remorquer sur une motocyclette jusqu’à la frontière du Ghana.

Je ne fus donc pas surpris d’entendre le lendemain sur les antennes de la télévision nationale qu’un coup d’Etat venait d’être déjoué, un coup d’Etat qui devait connaître son exécution au retour du président Blaise CMOMPAORÉ d’un long voyage en Asie. On nous expliqua que son avion devait être bombardé et détruit en bout de piste au moment de son atterrissage. On nous fit écouter les aveux pitoyables et à peine audibles du Commandant LENGANI. Ce n’était visiblement plus un homme, mais une chose réduite, abrutie et anéanti par l’humiliation et les effroyables tortures qu’il a dû subir et surtout, sachant vivre les derniers instants de sa vie. Pour achever de nous convaincre de sa ‘‘traîtrise’’ dont le seul salaire est la mort, on nous fit voir un bout de papier avec quelques lignes griffonnées de la main du Commandant LENGANI, c’était le plan d’exécution de son coup d’Etat...

Nous nous reverrons bien des années plus tard, Étienne et moi à Paris. Nous avions alors passé quasiment 24h sans nous quitter, puis une seconde fois à Accra au Ghana. A toutes ces rencontres, nous avons évoqué longuement les années de révolution ; nos initiatives, chacun selon ses contacts et ses affinités, pour éviter l’éclatement que tout le monde voyait venir. Et chaque fois, nous avions réaffirmé notre conviction qu’un jour, l’ère COMPAORÉ connaîtrait lui aussi inéluctablement sa fin, quels que soient ses réseaux et soutiens, sa puissance, ses alliances mystiques, ses ruses, ses entourloupes, ses faux-fuyants... L’adage qui dit que l’on peut tromper tout le peuple une partie du temps, une partie du peuple tout le temps, mais jamais tout le peuple tout le temps a-t-il jamais été démenti ?

Il y a un peu plus d’un an, nous nous sommes revus cette fois à Ouagadougou lors de son premier retour au pays après la fuite du tyran, c’était le 13 ou 14 septembre 2015. Nous avions encore longuement échangé et convenu de poursuivre le lendemain, surtout, nous avions convenu d’écrire ensemble un témoignage sur ces quatre années de combat et de ferveur auprès du Président Thomas SANKARA. Mais une fois de plus, le lendemain c’était le coup d’Etat du Général DIENDÉRÉ. Septembre 1987 se rééditait, avec les mêmes interrogations et inquiétudes car mes appels ne passaient plus, jusqu’à ce qu’Étienne me rappelle pour m’informer qu’il était sain et sauf, mais qu’il a dû reprendre le chemin de l’exil aussi rapidement qu’il a pu, dès qu’il a appris le coup d’Etat.

Tout récemment enfin, Étienne était de passage à Ouaga et m’a passé un coup de fil le 20 septembre pour demander que nous convenions d’une rencontre. Mais hélas, nos emplois de temps ne nous ont pas permis de nous revoir. Moi j’étais en route pour mon village au Passoré et n’en suis revenu qu’après son départ à Accra le lundi 26 septembre.

C’est là-bas dans ce pays qui t’a accueilli depuis ton exil en 1989 que le parcours a pris fin pour toi. C’est là que la mort, cet ennemi sordide et déloyal de l’homme pour paraphraser Mario Puzo, est rentré chez-toi nuitamment, par effraction, pour te soustraire de notre affection, à seulement quelques jours du 29ème anniversaire de l’assassinat de celui dont tu étais devenu l’ombre pendant les quatre années de révolution.

Repose en paix, Étienne !

Meng-néré Fidèle Kientéga

 

Décédé dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016 à Accra au Ghana, Etienne Zongo l’ancien aide de camp du Capitaine Thomas Sankara a été conduit à l’église notre dame des apôtres de la Patte d’Oie à Ouagadougou pour l’absoute. C’est dans cette église qu’il avait été lavé de tous péchés, dans les eaux du baptême. Dans la matinée de ce 13 octobre, parents, amis et connaissances étaient là pour le dernier adieu avant que le corps ne soit conduit à Laye pour l’enterrement.

Etienne Zongo : Absoute à la Patte d’Oie, espérance de résurrection dans les cieux

C’est là qu’il a été baptisé, et c’est là que l’absoute a eu lieu. L’Eglise notre dame des apôtres de la Patte d’Oie a accueilli du monde en cette matinée, venu accompagner le repos de l’âme de Etienne Zongo, ancien aide de camp du président capitaine Thomas Sankara, par des prières.

C’est à quelques jours du 29e anniversaire de l’assassinat de son ancien patron, qu’il a tiré sa révérence à Accra au Ghana, à 63 ans, où il vivait en exil depuis le carnage du 15 octobre 1987.

Epreuve difficile à accepter pour nous vivants, la mort si nous la prenons avec foi, la tristesse doit faire place à la joie et surtout à l’espérance, a dit le célébrant dans son homélie. L’espérance de la résurrection, qui fonde même la foi de tout chrétien.

Pour le prêtre, nous sommes tous en cheminement sur cette terre, et c’est maintenant que notre foi doit se manifester, parce que nous aurons tous des comptes à rendre. « Ne vivons pas loin de la face de Dieu », a poursuivi le prêtre qui a par ailleurs prié pour que la lumière du très haut brille sur le visage de Etienne Zongo pour qu’il connaisse la joie de la résurrection.

« Commandant Etienne(…) nous sommes fiers de toi(…) bienvenue au Burkina Faso, ta patrie, welcome », a dit la représentante de la famille qui a parlé au nom des enfants, des petits enfants et parents du défunt, la voix pleine d’émotion.

Dans la foule venue pour être témoin, accompagner l’ancien pilote de ligne de prières, on pouvait apercevoir l’épouse du chef de l’Etat, Sika Kaboré, l’ancienne ministre Joséphine Ouédraogo, et l’ancien président du Conseil national de la transition, Shérif Sy. 
Après la messe, le corps a été conduit à Laye, à une trentaine de kilomètres de la capitale sur la route de Ouahigouya pour l’inhumation.

Qu’est-ce que l’absoute ? 

Appelée désormais le « dernier adieu », cette dernière prière de la liturgie des défunts se déroule autour du cercueil avant le transfert du corps au cimetière. Cette prière commence par le mot « Libera me », c’est-à-dire : « délivre-moi », pour implorer le pardon des péchés du défunt. Elle est suivie d’une aspersion d’eau bénite et d’un encensement du corps afin de l’honorer. « Notre corps est le temple du Saint Esprit ».


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