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Togo : Qui a tué l’ancien président Sylvanus Olympio ?

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vendredi, 28 avril 2017 17:39

Togo : Qui a tué l’ancien président Sylvanus Olympio ? Featured

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Il y a tout juste cinquante ans, le président du Togo, Sylvanus Olympio, était assassiné. Aucun doute, ce sont des militaires togolais qui ont tiré. Mais la nuit du 12 au 13 janvier 1963 a été longue. Beaucoup de coups de fil ont été passés, et à Paris comme à Washington on en sait bien plus qu'on ne veut l'avouer...

Sur cette nuit tragique du 12 au 13 janvier 1963, il y a au moins deux certitudes. L’attaque de la résidence du président togolais à Lomé a commencé le soir, à 23 heures. Sylvanus Olympio a été assassiné le lendemain matin, à 7 h 15, devant le portail de l’ambassade des États-Unis, d’où il venait d’être extrait. Entre ces deux événements, il s’est passé huit longues heures où des coups de fil ont été donnés, des ordres transmis… Huit heures sur lesquelles les États-Unis et la France savent beaucoup de choses et continuent, cinquante ans après, de se taire. Saura-t-on un jour la vérité ? Des témoins ont parlé. Des documents ont été déclassifiés. Si les Togolais le demandent, les archives s’ouvriront. Mais, dès aujourd’hui, il est possible de reconstituer les principaux événements de la nuit.

En 1963, qui voulait se débarrasser du père de l’indépendance togolaise ? Les Français, déjà. Pour de Gaulle et Foccart, son conseiller aux affaires africaines, Olympio était le prototype du chef d’État sournoisement anti-Français. D’abord à cause de ses origines. Né à Lomé en 1902, sous la colonisation allemande, formé à la London School of Economics, l’homme était polyglotte (allemand, anglais, français, portugais, yorouba) et avait longtemps travaillé pour la compagnie anglo-néerlandaise Unilever. Jusqu’en 1960, Olympio avait donc incarné ce pays multiculturel que les Français n’avaient pas pu coloniser à leur façon – entre 1919 et 1960, la tutelle du Togo avait été confiée à la France par la Société des Nations (SDN), puis par l’ONU. Et juste après l’indépendance, en mai 1960, le premier président du Togo avait confié à l’AFP : « Je vais faire mon possible pour que mon pays se passe de la France. »

Chaînes

Olympio inspirait d’autant plus de méfiance à Foccart qu’il était insaisissable – comme un savon Unilever. À la différence du Guinéen Sékou Touré, il ne s’opposait pas frontalement à la France. Il était allé voir de Gaulle à Paris, en mars 1962. Mais, dix jours plus tôt, il avait été reçu avec tous les égards par les Américains. John F. Kennedy s’était même déplacé à l’aéroport de Washington. D’où le rictus de Foccart ce jour où il accueille Olympio sur le perron de l’Élysée. « Sylvanus Olympio n’était pas un de nos amis », confiera-t-il plus tard (Foccart parle, Fayard-Jeune Afrique, 1995). « Avec lui, mes relations n’ont jamais été cordiales comme celles que j’entretenais avec Nicolas Grunitzky [l’homme qui devait lui succéder après le coup d’État, NDLR]. » Début 1963, Olympio envisageait même de sortir de la zone franc (CFA) et de créer une monnaie togolaise adossée au… Deutsche Mark. Le Togo, par sa politique d’équilibre, risquait donc d’offrir un modèle d’émancipation à toutes les ex-colonies françaises. En un mot, vu de Paris, Olympio était plus dangereux que Sékou.

Outre les Français, quelques dizaines de Togolais avaient aussi de sérieuses raisons de vouloir se débarrasser de leur président. Il s’agissait d’anciens soldats de l’armée coloniale française (guerre d’Indochine, guerre d’Algérie) qui venaient d’être démobilisés par Paris. Ils réclamaient leur intégration dans la toute petite armée togolaise (moins de mille hommes). Olympio, qui s’en méfiait, refusait. Parmi ces demi-soldes, l’adjudant-chef Emmanuel Bodjollé, 35 ans, le chef de l’opération du 12-13 janvier, et le sergent Étienne Eyadéma, 28 ans. Tous deux étaient des Kabyés du nord du pays, alors que le président était un Éwé du Sud. Par ailleurs, plusieurs opposants togolais, sudistes comme nordistes, étaient à l’époque emprisonnés à Lomé avec des chaînes aux pieds. Ils ne devaient pas porter Olympio dans leur coeur.

Outre les Français, d’anciens soldats de l’armée coloniale française voulaient eux aussi se débarrasser d’Olympio.
Le samedi 12 janvier, à 23 heures, un commando de six hommes, sans doute dirigé par Bodjollé lui-même, attaque la résidence présidentielle – une villa enfouie sous les filaos, à 150 m environ de l’océan Atlantique. Sylvanus et son épouse, Dina, sont déjà couchés. La résidence n’est gardée que par deux malheureux policiers. Mais comme les assaillants parlementent, puis mettent plusieurs minutes à enfoncer la lourde porte d’entrée, le président a le temps d’enfiler un bermuda et une chemise beiges, de descendre pieds nus au rez-de-chaussée, de sortir par une fenêtre, de traverser le jardin et d’escalader le mur qui sépare son domicile de l’ambassade des États-Unis. Il avise une voiture Buick, garée dans la cour en gravier, et s’y installe. Pendant ce temps, les assaillants déboulent dans la villa, montent à l’étage, mettent en joue Dina et les domestiques, tirent à bout portant dans les placards, et demandent où est Olympio. « Il est descendu depuis plus d’une heure. J’ignore où il se trouve », répond l’épouse. Tous ces faits sont établis. Ils reposent sur les témoignages de Dina et des domestiques. Ensuite, c’est moins clair…

Après, il y a sans doute plusieurs heures de flottement. Le président s’est-il enfui par la route ? S’est-il réfugié dans l’ambassade américaine ? Les putschistes ne le savent pas, et commencent à craindre pour leur vie si jamais Olympio réussit à retourner la situation en sa faveur. À 3 h 30, selon le récit de sa fille, Sofia, l’ambassadeur des États-Unis, Leon B. Poullada, reçoit un coup de fil à sa résidence, qui est située à environ trois kilomètres de ses bureaux. Qui l’appelle ? C’est là que le témoignage de Gilchrist Olympio, le fils du défunt, est important. « Fin 1964, presque deux ans après la mort de mon père, raconte-t-il, j’ai rencontré Poullada à Washington. Il venait de quitter le département d’État et était encore traumatisé. Il m’a reçu pendant trois heures et m’a dit que c’était l’ambassadeur de France, Henri Mazoyer, qui l’avait prévenu cette nuit-là qu’un coup d’État était en cours et que le président s’était peut-être réfugié dans son ambassade. »

Mort de peur

Incroyable mais vrai. À cette époque, l’ambassade des États-Unis à Lomé n’est protégée par personne. Pas de marines, pas de gardes armés, juste un veilleur de nuit ! Quand Poullada arrive avec son véhicule devant son ambassade, il tombe nez à nez avec des putschistes qui paraissent ivres ou drogués, et qui le menacent. Après quelques palabres, il parvient à entrer dans l’enceinte diplomatique. Aussitôt, Olympio lui fait signe et lui raconte ce qui vient d’arriver. L’Américain lui conseille alors de ne pas bouger de la Buick et d’attendre qu’il revienne avec les clés pour lui ouvrir les bureaux. Dit-il la vérité ? Pas sûr. D’après sa fille, Poullada n’ouvre pas le bâtiment, car il a peur que les putschistes ne le mettent à sac. L’ambassadeur ne traîne pas. Il retourne à sa résidence et appelle son homologue français, Mazoyer, pour lui confirmer qu’Olympio est bien chez lui. Puis il ne bouge plus. Sans doute est-il mort de peur.

En pleine nuit, l’ambassadeur de France prévient son homologue américain qu’Olympio est chez lui.
Un jeune diplomate américain, le vice-consul Richard L. Storch, habite un bâtiment juste en face de l’ambassade. À 6 h 40, Poullada lui téléphone et lui demande de surveiller ce qui se passe. Storch observe le va-et-vient d’hommes armés dans la rue. À 7 h 10, il aperçoit un civil en short et pieds nus au milieu des putschistes. À 7 h 15, il va se faire un café à la cuisine. C’est à ce moment-là qu’il entend trois détonations, à intervalles réguliers. « Des coups de feu trop espacés pour être des tirs contre un homme en fuite », précise-t-il dans le rapport qu’il écrira le surlendemain. Pour la première fois depuis les indépendances, un président africain est abattu. Et ses assassins sont entrés dans une ambassade pour le capturer. Le territoire des États-Unis a été gravement violé. C’est sans doute la raison pour laquelle, malgré le US Freedom of Information Act, les documents du Département d’État sur cette affaire ne sont déclassifiés qu’au compte-gouttes…

« Je l’ai descendu. »

Qui a tiré ? Les jours qui ont suivi, le sergent Eyadéma s’est vanté devant les reporters du Figaro, du Monde, de Paris Match et de Time Magazine d’avoir abattu le président de ses propres mains : « Je l’ai descendu parce qu’il ne voulait pas avancer. » En 1992, il s’est rétracté sur RFI. Est-ce vraiment lui ? Faute de témoin direct, on ne le saura jamais. Mais le fait est que sa revendication, dès les premières heures du putsch, lui a donné du prestige dans la troupe et l’a sans doute aidé à prendre le pas sur des compagnons d’armes plus âgés et plus gradés lors du renversement de Grunitzky, en 1967.

Surtout, qui a indiqué aux assaillants l’endroit où se cachait Olympio ? À 23 h 30 ou minuit, quand le président se réfugie dans l’ambassade américaine, les putschistes n’entrent pas dans l’enceinte diplomatique. Sept heures plus tard, après l’échange téléphonique entre Poullada et Mazoyer, ils n’hésitent plus. Or Henri Mazoyer et l’agent de Jacques Foccart à Lomé, le commandant Georges Maîtrier, se faisaient depuis des semaines les avocats de ces ex-tirailleurs sans emploi auprès d’Olympio… Dans la maison Françafrique, il reste encore un grand placard (avec plein d’archives ?) à ouvrir.

jeuneafrique.com

 

 

Souvenirs de mon séjour au Togo (n° 3)

Missionnaire et aumônier militaire

Je fus l’aumônier attitré du camp militaire de Lomé de 1952 à 1962, agréé par Paris et rattaché à Dakar. J’avais le grade de capitaine et étais reconnu comme tel par le corps militaire. Vicaire à la paroisse d’Amoutivé, je ne disposais que de peu de temps pour m’occuper à fond du camp. Il était dirigé à ce moment là par le capitaine Camus, qui dirigeait les cadres européens et l’armée Togolaise, environ 150 hommes.

Ce n’est qu’en 1956 qu’arriva de France un contingent important de gendarmerie sous la direction du Commandant Maitrier. L’armée Togolaise fut placée sous le commandement du commandant Dadjo. Des postes de gendarmerie furent ouverts dans les centres tels que Anécho, Tsévié, Atakpamé, Palimé, Sokodé etc. Je n’ai pu m’occuper du camp qu’à partir de cette année là, à mon arrivée au collège Saint-Joseph comme économe. Avec l’appui et le soutien du commandant Maitrier et du commandant Dadjo, j’ai alors réellement rempli ma fonction d’aumônier militaire.

La salle des fêtes fut mise à ma disposition pour les offices du dimanche. J’avais une armoire dans laquelle j’ai pu entreposer tout le nécessaire pour la messe. L’assistance allait en augmentation de dimanche en dimanche. Il faut dire que le commandant Maitrier et Madame donnaient l’exemple.

Un petit clocher a été construit à côté de la salle. Il ne manquait que la cloche. Je n’avais pas les moyens d’en payer une. C’est un groupe de gendarmes qui, à l’occasion d’une fête dans la salle, a eu l’idée de faire participer tout le monde à l’achat de la cloche. Il a été décide que chacun verserait une somme fixée à l’avance, mais à une condition !... Le porte parole des gendarmes a donc réclamé le silence et, d’un ton solennel, a donné la condition que voici : « Mon Père, nous sommes tous d’accord pour participer à l’achat de la cloche à condition que sur le champ vous sacrifiez votre barbe ! »
Surpris de prime abord, je m’y conformai pourtant volontiers. Cela fut fait, dans les règles de l’art. Un gendarme s’était déguisé en coiffeur. J’étais assis en plein milieu de la salle. En un quart d’heure, le coiffeur improvisé avait fait son travail d’une manière impeccable. Je me relevai sans barbe, souriant au milieu des applaudissements. Ce jeu n’a fait qu’amplifier l’ambiance de la fête. Peu de temps après, Monseigneur Strebler fit sa première visite au camp militaire à l’occasion des confirmations.

La messe de minuit

Le point culminant de mon ministère au camp militaire était sans nul doute l’organisation de la messe de minuit à Noël. Dès le mois de novembre, je donnais le programme des cantiques à la fanfare du camp. Il y en avait de connus, tels que Minuit Chrétien, chanté par un gendarme, Douce Nuit, Je crois en toi Mon Dieu etc. La messe de minuit se déroulait en plein air sur le stade du camp. Cette nuit-là, le camp était ouvert à tous. Je louais à cette occasion jusqu’à mille chaises pliantes, auxquelles les gendarmes ajoutaient les bancs du camp.

Le stade était rempli, beaucoup, de personnes restaient debout ; c’est dire qu’il y avait deux mille personnes, peut-être plus. Tous les ans nous faisions une crèche vivante, nous choisissions un couple africain de gendarmes ayant eu un enfant dans les deux mois précédant Noël. Même l’âne et le bœuf étaient réels. Tout le monde était en admiration devant cette crèche. Il est arrivé qu’en plein milieu de la messe l’enfant se mette à pleurer ; la maman lui donnait alors le sein, c’était d’un naturel saisissant. Et même, une année, l’âne s’est détaché de sa corde et a pris la poudre d’escampette autour du stade.
En général le monde arrivait déjà vers vingt heures. Je me tenais près de l’autel pour entendre les confessions. A minuit, lorsqu’éclatait le chant Minuit Chrétien, il se faisait un calme absolu. Et la messe se déroulait dans un recueillement profond.

« Nous n’avons pas besoin d’aumônier ! »

Au cours de l’année 1960, le Togo devint indépendant sous la présidence de Sylvanus Olympio. Il y eut alors comme un mouvement anti-français, mais cela ne dura pas. Début 1962, Paris avertit Monseigneur, de même que le président, que l’aumônerie militaire dépendrait dorénavant du Togo et non plus de Paris et de Dakar. Monseigneur me demanda donc de régler ce problème avec le président Olympio.
Le commandant Maitrier et moi-même demandâmes à être reçu par le président, qui nous reçut quelques jours plus tard. L’entrevue fut assez cordiale, jusqu’au moment où nous abordâmes le sujet de l’aumônerie. La réponse du président Olympio fut sans équivoque : « Nous n’avons pas besoin d’aumônier ! » Toute discussion était inutile. Je demandai donc une réponse écrite que je transmis à Monseigneur et à Paris. Le président y accéda et l’entrevue s’acheva. Sur le chemin du retour, le commandant Maitrier me fit part de sa déception. Au mois de juin 1962, je partis en congé ; j’étais remplacé au Collège par le Père Francis Kuntz. Au mois de décembre, à mon retour au Togo, je célébrai une dernière messe de minuit au camp, avant de me rendre à Nuatja, ma nouvelle affectation.

(à suivre)

Publié le 24 mars 2011 par Joseph Folmer

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