Précédemment directeur des opérations de l’Autorité portuaire d’Anvers, monsieur C. de Block  prend les rennes d’un port presque agonisant et abandonné par la plupart des opérateurs économiques. Ces derniers ayant désormais fait l’option de celui de Lomé. Des statistiques publiées par Marine Net Trafic, sur la période du 29 janvier au 11 février 2018, (soit deux semaines), le port de Cotonou a accueilli 39 navires pendant que celui de Lomé, sur la même période, en a accueilli 131.  

Mieux, sur cette même période, le port de Cotonou n’a jamais pu dépasser la barre de 4 navires dans une même journée pendant que le port de Lomé a dépassé la barre des 12 navires par jour. Le 07 février 2018, le port de Lomé a accueilli 13 navires pendant que le port de Cotonou en a accueilli que 3.

La société Port of Antwerp International à la rescousse…
Pour optimiser la rentabilité du port de Cotonou, le gouvernement béninois a décidé d’externaliser sa gestion. Lors du Conseil des ministres du 20 décembre 2017, le président Talon a autorisé la contractualisation de la gestion du Port autonome de Cotonou avec la société Port of Antwerp International (PAI), filiale de l’Autorité portuaire d’Anvers, une plateforme maritime, industrielle et logistique, spécialisée dans les activités de conseil et d’investissement.  Selon le relevé du Conseil des ministres, le contrat de gestion du port de Cotonou s’étend sur une durée de trois (03) ans renouvelable, sur la base de l’atteinte des indicateurs de performances.

C’est donc un travail colossal qui attend cet ingénieur de formation, car, il devra « à court terme, assumer certaines fonctions clés au sein de l’autorité portuaire dans le but d’étudier de l’intérieur les processus existants », avait déclaré Kristof  Waterschoot, directeur général de Port of Antwerp International dans un communiqué lors de la signature du contrat de délégation. A en croire, les propos de ce dernier, la principale tâche « consistera à moderniser l’administration portuaire sur le plan de l’organisation, de rénover les installations obsolètes, ainsi que de préparer et d’orienter l’extension du port… ». 
 
Une mission qui prévoit explicitement l’organisation de formations en gestion du personnel  de l’administration portuaire en vue de préparer les managers locaux à un transfert progressif de ces fonctions-clés. « Dans cette optique, PAI fera notamment appel à l’APEC, le centre de formations maritimes d’Anvers et de Flandre », avait précisé ledit communiqué.

L’ex DG Huguette Amoussou au ministère des transports
Par un arrêté ministériel, elle a été rappeléé pour désormais occuper le poste de Directrice Adjointe des Ports. Une Direction qui fait partie intégrante du ministère des infrastructures et des transports. Venue au Port de Cotonou en tant que Directrice des affaires juridiques et du contentieux, elle remplace par la suite Naomie Azaria Hounhoui en tant que Directrice du Port Autonome de Cotonou. Elle est désormais appelée à mettre au profit du ministère des infrastructures et des transports les expériences acquises au cours de ce parcourt.

Pour rappel, Hugette Amoussou a été déchargée de ses fonctions de Directrice du Port Autonome de Cotonou par l’arrêté 2018 n’015/MIT/DC/SGM/SA/017SGG18 du ministère des infrastructures et des transports. Cette décision du ministre s’est appuyée sur la réorganisation de l’administration portuaire qui relève désormais de la responsabilité du Port d’Antwerp suite au contrat de gestion par délégation du Port signé par l’Etat béninois et les belges.

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