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dimanche, 20 décembre 2015 18:00
Burkina Faso : Affaire Thomas Sankara : Pas d’ADN sur les restes. Un...
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Le test ADN pratiqué sur les restes des corps supposés du capitaine Thomas Sankara et de ses compagnons d’infortune n’a rien donné. Selon Me Bénéwendé Sankara, avocat de la famille du capitaine Sankara, les spécialistes n’ont pas retrouvé d’ADN sur les restes des corps exhumés le 26 mai 2015. Les résultats ont été communiqués aux parents des défunts ce lundi 21 décembre 2015 par le juge d’instruction en charge du dossier.
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Affaire Thomas Sankara : Pas d’ADN sur les restes. Un mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré
Un nouvel épisode dans le feuilleton judiciaire du dossier Thomas Sankara. Attendu comme celui-là qui allait permettre de faire un pas de géant dans cette affaire qui dure maintenant plus de 20 ans, le test ADN n’a finalement rien donné. « En ce qui concerne les résultats, il faut retenir que le Laboratoire national de police de Marseille qui est un laboratoire de référence en ce qui concerne la matière, a travaillé conformément aux normes internationales, il a mis plus de temps pour faire au moins trois essais. C’est un jargon très scientifique mais il faut retenir que ce sont des étapes. Les 1er et 2e niveaux certifient des résultats qui confortent les résultats de l’autopsie. Mais au 3e niveau, l’expertise scientifique conclut qu’il n’y a pas d’ADN détectable conformément donc à l’état actuel de la Science. Donc on en conclut que les prélèvements qui ont été opérés sur les ayant-droits dans le but de faire les tests d’ADN sont maintenant sans objet. On peut simplement dire, au regard des résultats, que l’état des restes ne permettait pas au laboratoire de certifier l’existence d’ADN », a indiqué Me Bénéwendé Sankara, avocat de la famille de feu Thomas Sankara.
La procédure suit son cours
Selon l’avocat de la famille du capitaine Thomas Sankara, ces résultats qui ne révèlent aucun ADN sur les restes exhumés le 26 mai dernier ne mettent pas fin à la procédure. Sur la base des données enregistrées dans le dossier lors de l’exhumation des corps et les résultats de l’autopsie, le juge d’instruction dispose d’assez d’éléments pour poursuivre l’instruction. « La question a été posée au juge. Il a répondu qu’au regard des éléments du dossier (objets retrouvés dans les tombes, résultats de l’autopsie) on peut tirer des conclusions. Nous sommes venus pour le test ADN, avant nous avions eu les résultats de l’autopsie qui avaient du reste été portés à la connaissance de la presse. Et chacun peut faire son opinion », a-t-il conclu.
Pour l’instant au moins six personnes sont inculpées dans l’affaire Thomas Sankara. Les derniers inculpés sont le Général Gilbert Diendiéré et Gabriel Tamini, conseiller en communication de l’ex-président du Faso, Blaise Compaoré.
Un mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré
Dans le cadre de l’instruction judiciaire en cours sur l’assassinat de feu le président Thomas Sankara, un mandat d’arrêt international à été émis contre l’ancien président Blaise Compaoré. Depuis près de deux semaines dit- on. Selon le directeur de la justice militaire que nous avons joint au téléphone ce lundi après- midi, Interpol a été saisi, les autorités ivoiriennes aussi (puisque c’est dans ce pays que l’ex président s’est retiré depuis sa chute du pouvoir en octobre 2014). Mais jusque- là, silence radio du côté de Lagune Ebrié. Les autorités ivoiriennes n’auraient donc pas encore donné de suite à la demande de la justice militaire burkinabè. Affaire à suivre.
Jacques Théodore Balima
La destitution du président burkinabè Blaise Compaoré fin 2014 ne semble pas avoir refroidi l'ardeur des chefs d'Etat africains à rester en poste en dépit des obstacles constitutionnels qui se dressent devant eux après des années au pouvoir.
En 2015, deux présidents africains ont ainsi obtenu la possibilité de briguer une nouvelle fois - et même davantage - les suffrages de leurs concitoyens à l'issue d'une modification constitutionnelle validée par référendum: Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus de 31 ans à la tête du Congo-Brazzaville, et Paul Kagame, qui dirige depuis 1994 le Rwanda, où le "oui" à une révision de la constitution a recueilli 98% des votes, selon des résultats partiels publiés samedi.
La prochaine présidentielle doit avoir lieu en juillet 2016 au Congo et en 2017 au Rwanda.
Voisine de ces deux pays, la République démocratique du Congo traverse une période d'incertitude. Son président, Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, doit aux termes de la Constitution abandonner son poste sans possibilité d'être réélu en décembre 2016.
Mais le processus électoral s'enlise et l'opposition accuse M. Kabila de man½uvrer pour se maintenir à son poste. Il plaide désormais pour un "dialogue national" en vue "d'élections apaisées", perçu par ses détracteurs comme "un piège" tandis que ses partisans réclament un délai de deux à quatre ans pour organiser des élections "crédibles".
Pendant ce temps, à la frontière orientale de la RDC, le Burundi s'enfonce dans la crise déclenchée en avril par la candidature du président Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, à un troisième mandat, jugé largement anticonstitutionnel jusqu'au sein même de son camp.
La situation a empiré avec la réélection de M. Nkurunziza en juillet à l'issue d'un scrutin boycotté par l'opposition et le pays semble désormais sombrer dans une spirale de violences faisant craindre un génocide à la communauté internationale.
L'Union africaine a ainsi décidé samedi d'envoyer une force de 5.000 hommes pour tenter de stopper les violences.
- Printemps africain ? -
En juillet, le président américain Barack Obama avait pourtant fustigé les dirigeants qui s'accrochent au pouvoir. "Les progrès démocratiques en Afrique sont en danger quand des dirigeants refusent de quitter le pouvoir à l'issue de leur mandat", avait lancé M. Obama depuis la tribune de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba.
Il avait appelé l'UA à user de son "autorité" et d'une "voix forte" pour faire en sorte que les dirigeants africains "respectent les limitations du nombre de mandats et leurs Constitutions".
"L'inscription de la limite à deux mandats présidentiels dans les constitutions africaines remonte à la fin des années 90", rappelle pour l'AFP Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales (IFRI), "elle était alors la leçon tirée des régimes autocratiques et du présidentialisme à vie".
Mais la limitation du nombre des mandats a vite été remise en cause, dès 2002 au Togo (où elle avait été inscrite en 1992), puis en 2005 au Tchad et en Ouganda, dont les présidents Idriss Deby Itno et Yoweri Museveni sont aujourd'hui au pouvoir respectivement depuis 1990 et 1986.
Les modifications constitutionnelles se succèdent dans divers pays afin de permettre au dirigeant en place de rester: Algérie et Cameroun (où le président Paul Biya a été réélu en 2011 pour un sixième mandat) en 2008, Angola et Djibouti en 2010, et en 2013 au Zimbabwe, dirigé depuis 1980 par un Robert Mugabe aujourd'hui nonagénaire.
En Afrique centrale, "la tendance de fond de ces dernières années n'est pas à la démocratisation mais à la régression démocratique", estime M. Vircoulon. "Les guerres civiles et les accords de paix n'ont pas changé la façon de faire de la politique dans ces pays", ajoute-t-il, "il n'y a pas eu de changement de gouvernance" et "l'histoire fait du sur place".
Mais ce n'est pas le cas partout sur le continent.
Au Burkina Faso, la volonté de M. Compaoré de faire modifier la Constitution par le Parlement afin de pouvoir briguer un nouveau mandat après plus de 27 ans de pouvoir a été à l'origine du soulèvement populaire l'ayant contraint à l'exil fin octobre 2014.
Après une année de transition politique marquée en septembre par un putsch manqué, les Burkinabè ont élu le 29 novembre un nouveau président, Marc Roch Christian Kaboré, lors d'un scrutin jugé transparent et crédible.
Au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, la victoire de Muhammadu Buhari à la présidentielle de mars a constitué la première alternance démocratique dans le pays.
L'année 2015 a aussi vu le renforcement d'une nouvelle forme d'opposition démocratique sous la houlette de mouvements issus de la jeunesse et de la société civile qui tentent de s'organiser à l'échelle transnationale.
Dans une note récente, Control Risks, cabinet de conseil en stratégie, estime néanmoins "peu probable" que les changements au Burkina Faso et au Nigeria en entraînent d'autres "ailleurs en Afrique" en 2016
vendredi, 18 décembre 2015 18:00
Togo: L’information est reprise mardi par le site de propagande du p...
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Le Togo vient ainsi de s’engager dans une hasardeuse et improbable guerre contre une nébuleuse que personne n’est encore arrivé, depuis des années, à gagner. Mais qui occasionne, quotidiennement, des dégâts énormes et des pertes en vies humaines à plusieurs pays dont les plus puissants au monde (la France et les USA notamment).
« Depuis Riyad, le ministre de la défense et vice-prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman, le nouvel homme fort du royaume, a annoncé, mardi 15 décembre, la formation d’une coalition de 34 pays musulmans « contre le terrorisme ». Par ce groupement « de volontaires » aux objectifs et aux moyens encore vagues, qui vise notamment l’organisation Etat islamique (EI) sans la nommer, le royaume entend se présenter en rempart du monde sunnite contre l’extrémisme et répondre aux critiques occidentales sur son manque d’engagement dans la lutte contre l’EI », écrit sur son site le journal français « Le Monde ».
« Un centre de coordination doit être mis en place à Riyad dans les prochaines semaines. La coalition comprend un volet sécuritaire et militaire : échange de renseignement, entraînement, équipement et déploiement de forces « si nécessaire », selon les demandes et les moyens disponibles, au cas par cas.Un volet « idéologique » doit permettre de développer des outils pour contrer les capacités d’endoctrinement des groupes djihadistes, omniprésents sur les réseaux sociaux, mais également la propagande du califat autoproclamé d’Abou Bakr Al-Baghdadi, en rivalité ouverte avec l’Arabie saoudite pour le leadership sunnite », précise lemonde.fr.
« Cette coalition s’inscrit dans le cadre du conflit qui oppose l’Arabie Saoudite (Sunnite Salafiste) et l’Iran (Chiite) pour la domination du Moyen Orient », renchérit 20minutes.fr. « Son triomphe ne ramènerait nullement la paix dans la région, car les régimes qu’elle instaurerait n’auraient rien de démocratique », analyse le site.
Il apparaît bien que cette nouvelle coalition à laquelle Faure Gnassingbé a choisi délibérément d’engager le Togo est loin de viser un objectif humanitaire. Il faut déjà se rappeler que, contrairement aux nombreuses missions de paix auxquelles le Togo participe, cette fois, on n’est pas dans le cadre des Nations Unies. On est bien dans une alliance « aux objectifs et aux moyens vagues », comme souligné par lemonde.fr et qui se présente beaucoup plus comme une alliance idéologique sunnite, sans le dire, contre l’influence chiite dans une région située à des milliers de kilomètres du Togo.
On voit mal l’intérêt que peut avoir un petit pays comme le Togo dans une pareille coalition aux idéologies bien précises (islamique et sunnite). Pourtant, dès son article 1er, la Constitution togolaise, même plusieurs fois toilettée, est restée ferme : « La République togolaise est un Etat de droit, LAÏC, démocratique et social… ». Plus loin, dans son article 72, la même Constitution, tout en reconnaissant que le « Président de la République est le Chef des Armées », précise qu’il ne peut « déclarer la guerre (que) sur autorisation de l’Assemblée nationale ».
Une guerre pas contre le terrorisme
Avant de participer à une déclaration de guerre, qui pis est en dehors du cadre onusien, Faure Gnassingbé avait l’obligation de susciter un débat national (comme cela se fait ailleurs), solliciter l’aval de l’Assemblée (où son parti détient la majorité) en sorte que les Togolais soient clairement au courant des tenants et aboutissants de cette véritable aventure à laquelle leur pays participe. Car nous sommes là, non dans une quelconque guerre contre le terrorisme (comme on tente de le présenter), mais bien dans une alliance islamiste arabe pour défendre le leadership de l’Arabie Saoudite et quelques alliés comme le Qatar, eux-mêmes accusés d’être les principaux exportateurs du terrorisme dans le monde. « Riyad est notamment accusé de financer la diffusion à travers le monde des préceptes wahhabites (ndlr : une communauté présente au Togo, particulièrement à Cinkassé), un courant de l’islam ultrarigoriste, dont le salafisme djihadiste est une excroissance violente », écrit lemonde.fr.
« L’Arabie saoudite, avec les autres pétro-monarchies du Golfe, compte parmi les régimes les plus répressifs de la planète, le wahhabisme saoudien étant la forme la plus intégriste au monde de l’islam... Et l’idée que Riyad lutterait contre le terrorisme ayant, voici à peine une semaine, convoqué une grande conférence de plusieurs groupes djihadistes syriens, dont des salafistes notoires, est absurde », se convainc l’historien et philosophe britannique John Laughland, Directeur des Etudes à l’Institut de la Démocratie et de la Coopération en France.
« Car au fond, ce que Riyad reproche à l’Etat islamique, ce n’est pas son terrorisme, dont d’ailleurs ses propres mandataires en Syrie sont tout aussi coupables. C’est le fait qu’il a rétabli le califat, aboli en 1924 par Mustafa Kemal, et proclamé son chef spirituel celui de tous les musulmans. La force d’attraction incontestable que ce geste a générée dans le monde musulman se manifeste dans les dizaines de milliers de jeunes gens qui se sont portés volontaires et qui se sont précipités pour faire la guerre en Syrie. C’est une force d’attraction dont les rois du Golfe sont fort jaloux. Riyad veut donc, avec son alliance contre le terrorisme, récupérer le terrain perdu tant face à la Russie qu’à l’Etat islamique et réaffirmer sa primauté au sein de l’Islam. C’est la raison pour laquelle son grand rival chiite, l’Iran, ainsi que ses alliés, l’Irak et la Syrie, en sont rigoureusement exclus », explique le chercheur britannique.
Les implications pour les Togolais
Jusqu’ici épargné par les attaques terroristes, le Togo s’expose davantage avec de pareilles participations à des aventures périlleuses sans enjeux réels pour lui. Quels intérêts le Togo a-t-il à participer à une coalition dont la dénomination l’exclue pourtant de facto? Le Togo n’est ni un pays islamique, ni arabe ni à forte dominance musulmane comme le Nigeria, le Sénégal, même la Côte d’Ivoire. Que cherchent les autorités togolaise en engageant le pays dans une telle alliance ? A priori rien d’intérêt national.
On sait que depuis quelques années, la diplomatie togolaises s’est prise de passion pour certaines destinations curieuses. Particulièrement sous Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères le Togo s’est subitement rapproché de certains pays du Golfe, particulièrement les Emirats Arabe Unis où il séjourne régulièrement, selon les informations. Qu’est-ce qu’on peut bien aller chercher dans ces pays du Golfe, si ce n’est la seule et même chose qui attire (jusqu’aux joueurs de foot) dans ces pays : les fameux pétrodollars. Deux éventualités peuvent expliquer l’attitude du Togo : soit, liées par des anciens deals juteux, les autorités togolaises n’ont pas été capables de dire Non à l’invitation des Saoudiens à faire partir de cette coalition. Soit elles s’y sont invitées, dans l’espoir d’une suite favorable. Quoi qu’il en soit, il ne faudrait pas espérer une quelconque retombée majeure pour le pays. Si d’aventure l’Arabie Saoudite voudrait, à la suite de cette campagne, récompenser les pays africains, un pays comme le Togo se retrouverait parmi les derniers.
Au contraire, la participation à cette campagne expose énormément les Togolais déjà en proie au petit banditisme, sans secours. Les extrémistes, lorsque vous les affrontez, prennent le temps de vous analyser pour vous attaquer, en retour, avec des modes opératoires des plus traumatisants. Récemment, malgré que la veille le Mali ait dit avoir pris des mesures pour parer à toute attaque des terroristes, moins de heures, les mêmes terroristes ont pu réaliser leur carnage à l’Hôtel Radisson de Bamako.
Au Kénya, les Shebab ont été sans pitié contre le supermarché Westgate (68 morts) et les étudiants de l’Université de Garissa (147 morts)…En Egypte, Daesh (l’Etat islamique en arabe) a récemment signé l’explosion de l’avion russe. Aujourd’hui, plus personne n’est à l’abri. Les terroristes ont frappé à Paris, récidivé quelques mois plus tard et sèment la terreur au cœur des Etats-Unis. S’ils arrivent à réaliser avec autant de facilité leur coup sur des territoires aussi protégés que ceux des occidentaux, le Togo, incapable de mettre fin à une insécurité grandissante, ne saurait qu’être une proie facile.
Même les super-puissances mondiales, dans leurs représailles, y vont freins en main. En Irak et en Syrie, ils refusent jusqu’ici d’engager des troupes au sol et se contentent de frappes aériennes. Ce qui, selon les analystes, n’aura que des effets limités sur la nébuleuse. Et pourtant, ils hésitent à aller plus loin. L’Arabie Saoudite, le principal meneur de cette nouvelle alliance, s’entoure d’une muraille de plus 950 kilomètres qui sera dotée de tours de surveillance, de fossés, de caméras infrarouges et de radars (capables de détecter des mouvements à 18 kilomètres au sol et à 36 dans le ciel).
Ceux qui ont pris cette décision unilatérale de haute portée ne sont pas toujours les plus exposés. Leurs résidences sont relativement placées sous meilleure protection. L’accès à la résidence de la Caisse où ils vivent majoritairement sera par exemple bientôt soumis à la présentation de badge alors que la population, elle, est abandonnée à son triste sort. Les bénéficiaires de ce « business », puisque c’en est un, ne semblent pas se préoccuper outre mesure du risque qu’ils font peser sur leurs concitoyens, tant qu’eux-mêmes et leurs familles sont relativement à l’abri. Mais il faudra bien qu’un jour les autorités togolaises fixent un seuil à leur gloutonnerie qui commence par faire peser des risques énormes sur tout le pays. Et, les élus de tout bord sont interpellés et invités à interpeller à leur tour ceux qui prennent le plaisir de prendre des engagements périlleux au nom du peuple togolais. Pendant qu’il est encore temps.
vendredi, 18 décembre 2015 18:00
Abidjan (Côte d’Ivoire): Guillaume Soro "blessé et meurtri&qu...
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Le Président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro a déclaré, vendredi, à Abidjan avoir été "blessé et meurtri" par des campagnes de "dénigrement et de calomnie" jamais "orchestrées" contre sa personne.
M. Soro qui s’exprimait lors de la clôture de la deuxième session ordinaire 2015 du parlement, faisait référence à l’affaire de la juge française Khéris et des écoutes téléphoniques.
« Sur l’affaire des pseudo-écoutes téléphoniques. Que de chimères ! J’ai longuement évoqué le sujet avec le Président de la République Son Excellence Alassane Ouattara à Paris et ici même à Abidjan(…)Il a décidé de traiter personnellement, cette affaire avec les nouvelles Autorités burkinabè élues.» a-t-il révélé.
« J’ai été choqué au plus haut point d’être victime de l’une des pires campagnes de dénigrement et de calomnie jamais orchestrées contre ma personne et mon combat politique. J’ai été blessé et meurtri », a regretté, Guillaume Soro.
Le chef du parlement ivoirien a salué « l’excellence des relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ». Il en a profité pour saluer «ce vaillant peuple, ses autorités et toute sa classe politique pour la tenue d’élections sans la moindre effusion de sang », le 29 novembre dernier.
« Le Burkina Faso, vous le savez tous, est un pays fort particulier pour moi. C’est le pays qui m’a accueilli aux heures les plus graves de mon existence en m’offrant l’exil », a par ailleurs rappelé Guillaume Soro.
Un enregistrement sonore présenté comme celui d’une conversation téléphonique entre le chef du parlement ivoirien, Guillaume Soro et l’ex ministre du Burkina Faso des affaires étrangères, Djibrill Bassolé a circulé sur les réseaux sociaux dans le mois de novembre avec pour sujet principal le renversement du régime de transition au Burkina Faso
jeudi, 17 décembre 2015 18:00
Togo: La classe politique togolaise mal aimée
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Tout un ensemble de facteurs ont concouru à cette recrudescence : la perte de pouvoir de l'Etat ,les difficultés économiques , l'échec d'une alternance politique ,la confusion des cohabitations et ,bien sûr, les scandales politico-financiers des gouvernants.
La classe politique est perçue comme non représentative : l'étroitesse de son recrutement en termes de sexe , d'âge, d'origine sociale, de type d'études ou parcours professionnel fait qu'on la juge trop éloignée de la population togolaise dans sa diversité.
La classe politique togolaise est perçue comme coupée des réalités. Le sentiment dominant est que les hommes politiques ne se préoccupent pas ou très peu de ce que pensent les gens comme eux.
Les citoyens Togolais souffrent des dénis de réalité des politiciens de tous bords sur l'état de la société, l'école, les difficultés quotidiennes. La classe politique est perçue comme impuissante à résoudre les problèmes.
La classe politique oscille entre l'aveu de son impuissance. La classe politique togolaise est soupçonnée d'être malhonnête et dans leur ensemble "corrompus ".
La critique de la classe politique togolaise ne se joue pas qu'en vase clos c'est la société tout entière qui s'en trouve affaiblie et déprimée. Les partis politiques sont touchés de plein fouet par la fragmentation, l'individualisation et la mobilité des comportements citoyens.
On le sait ,ce sont les sociétés de confiance qui réussissent le mieux. Aucun démocrate ne devrait se réjouir du climat d'hostilité qui entoure la classe politique togolaise .
Il est urgent que la classe politique togolaise se renouvelle .La société civile devra venir en aide à la société publique pour permettre une refondation de la politique togolaise.
Forson kue
mercredi, 16 décembre 2015 18:00
Togo: Classement/Instabilité politique : Le Togo logé dans la catég...
Written by ERIC K. ALOVOR
Le 14 décembre dernier, le cabinet Control Risks a rendu publique son enquête portant sur les pays africains à risque. L’étude a révélé des parties stables, moins stables et instables du continent africain
Sur la liste des pays où le risque politique est faible, figurent le Maroc, le Sénégal, le Cap-Vert, les Seychelles, la Namibie, l’Ile Maurice, le Botswana et le Ghana.
Le Togo fait partie des zones où il y a un risque politique moyen, c’est-à-dire, les parties moins stables.
Beaucoup de pays se trouvent dans cette catégorie : l’Afrique du Sud, le Nigeria, la Tunisie, le Mali, le Cameroun, le Liberia, la Sierra Leone, le Gabon , l’Angola, la Zambie, la Tanzanie, le Kenya ,l’ Ethiopie, le Madagascar, le Bénin, la République du Congo, la Zambie, le Malawi, le Mozambique, le Rwanda ,le Djibouti, le Lesotho, le Swaziland, la Réunion, l’Ouganda.
Le bas du tableau concerne les zones où le risque est élevé. Il s’agit des pays tels que l’Algérie, l’Egypte, le Niger, le Sahara occidental, la Mauritanie, le Tchad, la Libye, le Soudan du Sud, le Soudan, l’Erythrée, la Côte d’Ivoire, la RD Congo, le Zimbabwe, le Burkina Faso, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Guinée Equatoriale, le Burundi, les Comores, la Gambie, le Zimbabwe.
L’étude a mentionné que des pays comme la Centrafrique et la Somalie sont des zones à risque politique extrême.
Le Cabinet Control Risks est une structure indépendante basée en France, spécialisée dans les risques politiques, sécuritaires, d’intégrité (fraude, corruption).
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lundi, 14 décembre 2015 18:00
Zimbabwe: Robert Mugabe à un nouveau mandat en 2018,
Written by ERIC K. ALOVOR
Le parti au pouvoir au Zimbabwe a officialisé ce week-end la candidature du président Robert Mugabe à un nouveau mandat en 2018, mais la santé visiblement fragile du chef de l'Etat de 91 ans alimente les spéculations sur l'identité de son successeur.
Ces derniers mois, Robert Mugabe a montré des signes de faiblesse plutôt inhabituels pour celui qui dirige le Zimbabwe d'une main de fer depuis 35 ans.
En septembre, il a lu pendant 25 minutes un discours mot pour mot identique à celui qu'il avait prononcé un mois plus tôt, manifestement sans s'en apercevoir. Il a également trébuché par deux fois, lors de récentes sorties publiques.
Au sein de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, ces signaux ont lancé la bataille et les divisions autour de la succession de l'inamovible président.
Pour l'heure, Mugabe s'est toujours refusé à désigner un successeur et vendredi il a critiqué les divisions qui minent son parti, à l'occasion de la conférence annuelle de la Zanu-PF.
"Votre ambition ne doit pas diviser le peuple, le peuple n'appartient pas à des factions. Il appartient à la Zanu-PF", a t-il lancé à la tribune.
"La question de la succession est la clé de tous les problèmes qui tourmentent le parti, et elle continuera de le hanter jusqu'à ce qu'elle soit résolue", explique Eldred Masunungure, professeur de sciences politiques à l'université du Zimbabwe.
"Le développement du pays est sacrifié sur l'autel des querelles politiques", ajoute t-il.
L'économie du Zimbabwe est en crise depuis 15 ans et une réforme agraire controversée qui a brisé l'agriculture, secteur-clé de l'économie, a conduit à une hyper-inflation et fait bondir le chômage.
La confiscation par le gouvernement des fermes détenues par les Blancs a néanmoins profité aux cadres de la Zanu-PF qui ont récupéré ces terres, s'enrichissant considérablement.
- Pouvoir familial -
Selon Godfrey Kanyenze, chef de l'Institut pour le travail et la recherche économique au Zimbabwe, la guerre de succession tourne autour "de la conservation ou de l'accession au pouvoir comme moyen de conserver des privilèges".
dimanche, 13 décembre 2015 18:00
Lome ,Togo: La sécurité à Kégué : Tout pour Faure Gnassingbé, ri...
Written by Administrator
Le grand rendez-vous religieux du stade de Kégué ce dimanche 13 Décembre a été une occasion de voir que la sécurité de Faure Gnassingbé passe d'abord. Toutes les forces de sécurité du pays pour Faure Gnassingbé et rien pour le peuple.
Aux rencontres de masses ces derniers jours dans les autres pays, les mesures de sécurité sont à la hauteur des événements. Mais à Lomé, c’est tout pour les autorités et rien pour le peuple.
A Kégué ce dimanche, tout le dispositif militaire mobilisé pour protéger le chef de l'Etat seul en est la preuve. Ainsi, deux entrées étaient prévues : une pour le public et une autres pour le staff et les officielles. C’est seulement cette dernière qui était sécurisée jusqu’aux dents. Les détecteurs d’explosifs étaient au rendez-vous.
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