Pendant ce temps, l’autre entrée qui menait aux tribunes et gradins du stade Kégué était librement ouverte. Même pas d’agent de force de l’ordre dans les estrades et les escaliers. La population était tout simplement laissée pour compte. L’administration Faure Gnassinbgé était sûrement rassurée qu’un explosif du haut du stade ne pouvait guère atteindre leur protégé. « Alors, que quelque chose arrive au peuple, tant pis. Pourvu que le président vive pour que vive le Togo ! ». C’est manifestement ce que peut traduire cette attitude de la part des forces de sécurité. Toutes les sorties de Faure Gnassingbé dans la ville de Lomé sont priorisées. Des boulevards entiers sont constamment bloqués par des forces de l’ordre qui poussent les citoyens dans des déviations horribles, lieux d’accidents. "Quand Faure passe, le peuple trépasse !", dira l'autre. « Est-ce le peuple qui devra payer de l’agoraphobie du Président de la République ? », a grogné un passant hors de ses états alors qu’un béret vert le poussait violemment dans une flaque d’eau dans un couloir de Kégué ce dimanche. Le Chef de l’État, garant de la sécurité du peuple s’est réservé le monopole de cette sécurité. Tout pour lui et rien pour les autres.