La liste est longue, mais voici les noms de ceux dont le départ va surprendre Yayi Boni.

Surprise, peut-être, mais ils n’auront pas le choix. Les hommes politiques, aujourd’hui, partisans de Yayi Boni pourraient s’opposer à lui, dans quelques mois seulement. Ils partiront, pas parce qu’ils ne seront plus d’accord avec lui ; mais parce qu’ils se doivent de sauver leur carrière politique (Job). La page Yayi Boni se tourne à petits coups et, le dernier virage est la tenue, prochaine des élections municipales et législatives. D’abord, au lendemain des législatives, avec la mise en place des organes de l’Assemblée nationale, le président de la République va perdre plus de la moitié de son gouvernement actuel. Ils étaient des députés et ils n’ont plus aucun intérêt à rester au gouvernement à partir d’avril prochain. Ce sont des calculs politiques qui ne trompent pas. Qu’il pleuve ou qu’il neige, François Abiola de l’Enseignement supérieur, Barthélemy Kassa de l’Energie, Issa Azizou de l’Agriculture, Françoise Assogba du Commerce, Alassane Soumanou de l’Enseignement secondaire, Eric N’dah de l’Enseignement primaire, Isidore Gnonlonfoun de la Décentralisation, Aké Natondé des Travaux publics, Nassirou Arifari Bako des Affaires étrangères, lâcheront Yayi pour le Parlement s’ils réussissaient à se faire tous élire. Et ceux dont il s’agit ne sont pas négligés dans leurs fiefs respectifs. La probabilité est très forte qu’ils soient élus députés dans leurs circonscriptions électorales, même s’ils ne seront plus tous Fcbe. Toujours, dans le même gouvernement, il y a d’autres qui cherchent à partir. Raphael Edou se bat (même s’il a des chances d’échouer) dans son Couffo pour aller à l’Assemblée nationale. Christian Sossouhounto n’aura pas le choix, qu’il soit élu ou pas. Valentin Djènontin, Marie-Laurence Sranon, Théophile Yarou, Simplice Dossou et Marcel de Souza semblent même être pressés de se taper des sièges au Parlement, bien qu’ils n’aient aucune chance.

En dehors des ministres, il y a beaucoup d’autres barrons de la famille Fcbe qui partiront. Même le tonitruant Rachidi Gbadamassi a déjà choisi son camp. Il a placé ses hommes de main auprès de certains candidats à la présidentielle. Ce qui le retient encore auprès de Yayi Boni, ce sont les élections législatives. Point n’est besoin de citer les maires partants. Il en sera de même pour les ‘’fous du roi’’ qui, d’ailleurs, évoluent selon la direction des intérêts personnels. Comme quelqu’un a coutume de le dire, même le planton de Yayi Boni va le vomir à partir d’avril prochain. Il verra partir ses partisans. Les quelques uns qui resteront le seront pour se tailler leur part. Les vrais fidèles partiront car, après Yayi, il leur faudra vivre, avec leurs familles respectives. Il n’y aura aucune surprise à voir Adam Bagoudou, Alexandre Hountondji et Amos Elègbè quitter le Palais. La couleur verte disparaîtra des rues et la vraie souffrance de Yayi Boni va commencer. La liste est longue.