Aboubacar Sylla, porte-parole de cette opposition, pense que le gouvernement voudrait maintenir les délégations spéciales à leur place dans la logique d’organiser des "fraudes massives" lors des élections présidentielles en vue de la réélection d’Alpha Condé.

Pour cela, les leaders de l’opposition entendent faire pression sur le gouvernement ainsi que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour arracher un calendrier électoral mentionnant les dates de la tenue des élections communales et communautaires avant les présidentielles.

"Il est inconcevable et inacceptable que le gouvernement, avec la complicité de la Commission électorale nationale indépendante (CENI, organe électoral), refuse la tenue des élections communales et communautaire pour l’élection des élus locaux à la base", a réagi M. Sylla
Selon les informations, l’opposition guinéenne serait en train de s’organiser pour contrecarrer toute velléité de fraude du pouvoir en place.

Des concertations ont actuellement lieu et une rencontre est annoncée dans les jours à venir, qui réunira tous les leaders politiques. L’objectif de cette rencontre, précise-t-on, est de réfléchir à une stratégie permettant de contrecarrer les plans du gouvernement et de faire en sorte que la communauté internationale puisse s’impliquer davantage dans le processus.

La Guinée tient en principe ses élections présidentielles avant la fin de l’année 2015. Alpha Condé ayant pris le pouvoir en 2010 pour un mandat de 5 ans. Mais plusieurs observateurs sont pessimistes quant aux chances de voir organiser lesdites élections après la tragédie causée par l’épidémie Ebola dans le pays.

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