Après plus d’une heure trente minutes de concertation, Maitre Hervé Kam, le porte-parole du mouvement le ‘’Balai citoyen’,’ a indiqué que les événements de ce début d’année ont constitué l’épicentre des discussions. Des préoccupations qui ont été posées, il a cité six points essentiels. Il s’agit notamment de la démilitarisation de la politique et de la question des crimes politiques qui ont été commis au Burkina Faso durant le mandat de l’ancien chef d’Etat, Blaise Compaoré. Il a affirmé que ce sont ces forfaits qui ont conduit le « pays des Hommes intègres » dans sa situation actuelle. Maitre Kam a aussi indiqué que les crimes économiques et de sang qui existent depuis longtemps et qui restent impunis ainsi que la question d’hommage et de justice pour les martyrs tombés les 30 et 31 octobre 2014 n’ont pas été occultés dans le débat. L’avant dernier volet a concerné la clarification du statut de l’ancien président Compaoré exilé en Côte d’Ivoire. En outre, il a dit que la délégation a soumis au Président de la Transition la question de la sécurité des leaders politiques, des militants et des responsables de la société civile sur qui pèsent des menaces. En retour, il a confié avoir eu une oreille très attentive de la part de Michel Kafando. « Nous avons eu aussi une convergence de vues sur beaucoup de questions », a-t-il assuré. Concernant le statut de Blaise Compaoré, qu’est-ce que vous demandez concrètement ? Et le porte-parole du ‘’Balai citoyen’’ de déclarer que la question demeure l’une des grandes préoccupations des organisations de la société civile. Avant de préciser que cette clarification va de la préservation des relations amicales entre les Etats. « Le président Blaise Compaoré, ce n’est pas un étranger. C’est un ancien président et naturellement dans tous les pays du monde, cela se pose comme question. Les personnes de ce genre ont-ils le droit de s’intéresser aux questions politiques ? » a-t-il lancé. Par ailleurs, interpelé sur la situation du ministre en charge de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité en Côte d’Ivoire, Hervé Kam a laissé entendre que le sujet n’a pas été évoqué au cours des débats. Se refusant à tout commentaire, il a souligné que pour l’heure, des informations sont en train d’être collectées avec les OSC ivoiriennes. De plus, à la question de savoir si la délégation représentait l’ensemble des OSC, il a souligné : « Nous sommes un regroupement d’OSC qui comporte à peu près une quarantaine d’OSC essentiellement des organisations à but spécifiques qui étaient dans la préparation et la mise en œuvre des événements des 30 et 31 octobre ». Il a de ce fait annoncé la tenue ce jeudi d’une conférence de presse au cours de laquelle les différentes questions suscitées seront mieux développées.

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