Des accusations - pas vérifiées pour le moment - qui ont longtemps bloqué l'annonce des résultats par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Mais la médiation de plusieurs chefs d'Etats africains, dont le président du Ghana, John Dramani Mahama, a contribué à débloquer la situation.
"Des bourrages d'urnes"
"La Ceni constate que Faure Essozimna Gnassingbé est élu au titre des résultats provisoires, sous réserve de confirmation de ces résultats par la Cour constitutionnelle", a déclaré son président, Taffa Tabiou, en direct sur la chaîne de télévision nationale du Togo, mardi 28 avril au soir.
L'un des membres du Ceni, qui appartient au camp de Gnassingbé, a confié à Slate Afrique: "les résultats compilés par la Ceni du Togo, qui m’ont été communiqués, ont été confirmés par plusieurs membres, quelques peu excédés par 4 jours de nuits blanches et de décomptes systématiquement rendus inutiles par une minorité de représentants d’un candidat précis, habitué des fausses proclamations anticipées."
À l'inverse, l'opposition dénonce une manipulation du décompte des votes par le pouvoir en place. "C'est toujours par des coups de force, des attaques, des bourrages d'urnes, des fraudes (...) que la famille Gnassingbé se maintient au pouvoir depuis 50 ans", a déclaré Éric Dupuy, porte-parole du CAP 2015 à l'hebdomadaire Jeune Afrique.




