En tournée dans les zones de production de coton du pays le week-end dernier, le président Boni Yayi, évoquant l’affaire de prévarication dans la mise en œuvre du programme pluriannuel d’appui au secteur Eau et Assainissement (PPEA II), s’en est pris à la démocratie. Le président a en effet fait savoir que les institutions de la république sont fragiles et surtout qu’elles ne sont pas libres. A en croire le docteur-président aux affaires depuis avril 2006, les institutions de la république sont contrôlées par la mafia. Cela, sans pourtant donner des précisions sur la mafia en question.

Les télécommandes ?

La mafia qui contrôle les institutions de la république est-ce la télécommande de Paris ou la télécommande de Cotonou ou y a-t-il une autre télécommande ? Il y a lieu que le chef de l’Etat donne des précisions afin que cette mafia soit démasquée et mise au grand jour. Cela dans la perspective d’anéantir ces effets. On se rappelle qu’au lendemain de l’élection du bureau de l’Assemblée nationale, 7ème législature, des sources avaient évoqué l’existence de deux télécommandes, l’une à Paris et l’autre installée au palais de la Marina, qui ont dirigé le scrutin. Parlant de ces deux télécommandes lors de son investiture, le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji avait fait remarquer que ni l’une ni l’autre de ces télécommandes n’étaient vertueuses et qu’il faut travailler à ce qu’elles ne fonctionnent plus. S’il y a donc une mafia derrière les institutions de la république comme l’a laissé entendre la première personnalité de l’Etat béninois, il faudra également travailler à la supprimer. Cela y va de la consolidation de notre système démocratique.

La Nouvelle Tribune