Après cet acte civique, il s’est adressé à la communauté nationale et internationale. Il regrette son départ de la présidence.

 

C’est un Chef de l’Etat un tout petit peu bouleversé et confus qui s’est présenté devant la presse nationale et internationale cette matinée dans son bureau de vote à Cadjèhoun, dans la commune de Cotonou. Comme tout citoyen, le Président de la République, Thomas Boni YAYI, a accompli son droit de vote en estampillant le logo du candidat de son choix.

 

A son entrée, il a presque exigé une fouille de corps par les agents de la CENA commis pour son poste de vote. Tout comme l’exige l’entrée à la présidence, le Chef de l’Etat s’est donné à cet exercice afin de prouver au monde entier qu’il s’est rendu dans son bureau de vote sans aucun objet interdit pas le code électoral en vigueur au Bénin. Pour rappel, son gouvernement avait rendu public un communiqué interdisant le port du téléphone portable dans les bureaux de vote. Une décision qu’avait rejetée la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA), institution en charge de l’organisation des élections au Bénin. Mais cette mise au point de la CENA n’a pas empêché le Chef de l’Etat à s’adonner à cette fouille et de donner cet exemple.

 

Après donc son vote et comme d’habitude, le Président de la République s’est adressé à la nation. Dans son adresse, le Chef de l’Etat a exhorté les populations à toujours préserver la paix, le seul instrument démocratique qui tient tout le pays debout et qui fait de lui, un exemple du continent. « Je vous laisse la République, je vous laisse les institutions, je vous laisse l’unité nationale »,a déclaré Thomas Boni YAYI après son vote. Par cette déclaration, il vient de prouver au monde entier qu’il s’en va effectivement et qu’il ne tenterait rien d’autre, pour troubler cette paix et cette unité nationale « qu’il aurait tant préservée ». En somme, le Chef de l’Etat aurait fait ce qu’il pouvait pendant ces dix ans de gestion du pouvoir d’Etat.

 

Même si les mots qu’il sortait de sa bouche étaient plus ou moins réconfortants, on doute de leur sincérité car l’expression de son visage, malgré ses lunettes noires, trahissent malheureusement cette sincérité. On note clairement un certain regret en ce qui concerne le départ de l’homme de la présidence après ses deux mandats consécutifs. Mais une chose est bien rassurante, c’est le fait qu’il ait permis la tenue du présent scrutin et son déroulement, malgré les couacs qui l’entourent.

 

Pour une énième fois, Thomas Boni YAYI se dit disposé à céder le fauteuil présidentiel si tout se déroule dans l’ordre, dans l’unité et dans la tranquillité totale. Yayi fait donc son adieu au peuple béninois qu’il a gouverné en dix ans car il n’aura plus une autre chance de le faire en tant que Président de la république. Pour rappel toujours, son mandat arrive à expiration le 5 avril 2016 à minuit ; moins d’un mois donc. Et ensemble, on est convaincu que le peuple l’a aussi embrassé comme il l’a fait pour conclure son entretien.

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