Après avoir kidnappé sans fondement puis libéré le Dr Antoine Randolph en catimini et sans gloire grâce à une forte mobilisation des démocrates au Togo et dans la Diaspora, le pouvoir togolais ne s’était pas privé de s’attaquer à plus faible que lui. Pour des motifs tout autant fallacieux qu’infondé, le Pasteur Edoh Komi s’est retrouvé dans les geôles de Faure Gnassingbé au motif d’un outrage à magistrat. Il en est sorti le 30 mars 2016, mais placé sous le régime de la liberté provisoire et sous contrôle judiciaire, une constante du système de Faure Gnassingbé. Ce régime de liberté conditionnelle permet de continuer les opérations punitives une fois que les personnes concernées ne sont sous le feu de l’actualité. La Diaspora togolaise restera vigilante.
1. DES MOTIFS D’INCARCERATION AUSSI TRANSPARENTS QU’UN FEUILLET A CIGARETTE
Le Pasteur Edoh Komi, Président du Mouvement Martin Luther King (MMLK) – La Voix des Sans voix 2, actif défenseur des Droits humains au Togo s’il en est, a essayé de mettre en lumière l’arbitraire dont la justice du Togo se prévaut pour mener l’instruction du meurtre de Mme « Feue Djogbessi Akossiwa » retrouvée morte dans le puits d’un ressortissant du Nigéria le 15 janvier 2015. Face à un déni de justice et en dernier recours, le Pasteur et ses membres ont choisi d’organiser une manifestation pour protester contre des pratiques judiciaires très éloignées de l’éthique et de la déontologie en respectant les procédures en vigueur dans le droit togolais. Mais l’administration togolaise n’a pas respecté les délais impartis pour répondre positivement à la demande de manifestation. La manifestation a été maintenue.
C’est donc l’affirmation de « maintien de cette manifestation » dont s’est servi le pouvoir de Faure Gnassingbé comme prétexte, pour embastiller le Pasteur Edoh Komi à la prison civile de Lomé le 11 mars 2016, sans autre forme de procès, au mépris des règles du droit togolais, pour « outrage à magistrat » et « trouble à l’ordre public ». 3
Mais le « trouble à l’ordre public » dont le Pasteur Edoh Komi serait le responsable se situe-t-il véritablement là où le pouvoir de Faure Gnassingbé tente de le faire croire aux Togolais d’abord, mais surtout à ses soutiens au sein de la communauté internationale ? 4
Ainsi bizarrement, la justice togolaise qui se complait habituellement à cultiver l’opacité, fait une déclaration publique et se met en scène via le Procureur de la République Blaise Poyodi qui affirme sans sourciller à des journalistes : « Le mal est qu’il [Pasteur Edoh Komi ndlr] n’a jamais cherché à rencontrer les magistrats dans cette affaire pour savoir ce qui est fait et pourquoi cela a été fait ». 5
Tentative d’éclaircissement ou subterfuge pour essayer de trouver une justification à tout prix à la mesure qui frappe le Pasteur Edoh Komi ? Quel mal en effet y a-t-il dans une démocratie à ce que les citoyens agissent pour obtenir de la justice et la manifestation de la vérité ?
Jusqu’à présent, la consistance des motifs d’incarcération « outrage à magistrat » et « trouble à l’ordre public » retenus contre le Pasteur Edoh Komi, semble aussi ténue que l’épaisseur d’un feuillet à cigarette. Ce n’est manifestement pas un motif pour incarcérer, aussi le Pasteur Edoh Komi a été libéré le 30 mars 2016 sans que les motifs de son incarcération ne soient clarifiés. Il faut donc semble-t-il chercher ailleurs.
2. Y AURAIT-IL D’AUTRES MOTIFS DE LA PART DU POUVOIR DE FAURE GNASSINGBE ?
Quand on examine de plus près l’action pacifique déterminée en faveur des droits humains, sous toutes leurs formes, de l’inlassable défenseur des « sans voix » qu’est le Pasteur Edoh Komi, les véritables motifs de Faure Gnassingbé pour tenter de le museler et le faire taire apparaissent sous un jour nouveau. Le Pasteur Edoh Komi met un point d’honneur à se tenir fidèlement aux côtés de millions de citoyens togolais, délibérément mis à l’écart du développement et de l’essor personnel, ces oubliés de la croissance, véritable nouvelle armée des ombres, rendue tellement transparente par ce pouvoir, que l’oligarchie qui soutient Faure Gnassingbé en a même oublié l’existence.
Ainsi que dès qu’une injustice prend forme, que des citoyens sont en butte à des autorités sourdes à leurs justes exigences et au respect de leurs droits, celui-ci se lève, non seulement pour prendre leur défense, mais surtout organiser concrètement et pratiquement les actions pouvant aboutir à la réparation des injustices et au rétablissement des droits. Dans un pays comme le Togo, véritable contre-exemple des fondements de la démocratie, où la même famille, les Gnassingbé, accapare le pouvoir et la présidence de la république depuis 49 ans, par les pires moyens, notamment celui des élections usurpées au moyen de la contre-vérité des urnes, avec l’appui tacite de la frange non-républicaine des Forces armées togolaises (FAT), autant dire que l’action du Pasteur Edoh Komi dérange véritablement les séides de tout poil qui gravitent dans les sphères du pouvoir.
3. LA DEFENSE DES DROITS HUMAINS, UNE NOTION CHERE AU PASTEUR EDOH KOMI MAIS INCONNUE DE FAURE GNASSINGBE !
C’est ainsi qu’il a paru utile à Cvu-Togo-Diaspora, de rappeler aux citoyens togolais, de manière certes non-exhaustive mais tellement explicite, l’activité utile du Pasteur Edoh Komi et de porter hors des frontières du Togo à la connaissance de tous les observateurs de l’actualité et de la vie du Togo, le combat inlassable qu’il mène pour le respect des droits de la personne. Un combat prioritaire qui manifestement n’est pas une priorité pour les affidés du système de Faure Gnassingbé. Il faut bien constater où l’amnésie sur les droits des « sans voix », le gouvernement n’a pratiquement jamais cherché à montrer une action positive suite aux actions ou révélations du Mouvement Martin Luther King du Pasteur Edoh Komi. Il suffit de se référer au tableau ci-joint pour s’en rendre compte. Le CVU-TOGO-DIASPORA publiera sans problème le droit de réponse du Gouvernement surtout si une action concrète et positive a été prise par le Gouvernement. Malheureusement, à ce jour, ces actions du Gouvernement sont aussi invisibles qu’inexistant pour les populations. Voici quelques exemples d’actions du MMLK entre 2012 et 2015.
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