Au niveau international, on ne peut accepter que des joueurs montrent autant de limite. Mais Jacques Bessan, Brice Gozo, Séidou Barazé…, qui manquaient les gestes techniques les plus simples au monde, sont excusables. Depuis plus de huit mois, ils n’ont plus la compétition dans les jambes. Les championnats professionnels de football étant suspendus. Ils manquent de repères puisqu’ils n’ont plus la possibilité de faire des matchs. La crise à la Fédération béninoise de football (Fbf) n’a donc fait aucun bien aux Ecureuils. Que font alors les autorités sportives pour éviter la saignée ? Rien. Elles attendaient peut-être ce match contre le Rwanda pour mettre un terme au massacre. La décision -très attendue- du Tribunal arbitral du sport (Tas) n’ayant pas permis de décanter cette situation (compromise), on peut logiquement se demander si le Bénin peut encore se relever.
Dans ces conditions, c’est encore difficile. Il faut du temps. Aujourd’hui, il faut des décisions courageuses pour relancer ce sport. Les discours creux, les déclarations impromptues et l’immobilisme n’aideront pas le Bénin à remonter la pente, comme le choix de faire jouer le match au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo. Un choix qui ne s’explique pas. L’histoire retiendra qu’une partie de la page noire du du football béninois a été également édite Porto-Novo avec la complicité des responsables fédéraux divisés, le tout dans un contexte marqué par la profonde crise à la Fbf. On peut déjà prendre date. Si rien n’est fait, le Bénin s’enlisera plus. Entre-temps, l’Etat devrait intervenir. Et on dira ouf. Le calvaire a déjà trop duré.
Abel Dako, FM Liberte Cotonou/Lagos