Et c’est vrai que depuis la CAN 1986, lorsque la compétition ne réunissait que 8 équipes, le Sénégal a toujours passé le premier tour. Avec parfois des équipes faites de bric et de broc comme en 1994, en Tunisie où le Sénégal avait bénéficié d’une bourde de l’Algérie. Et, cette année, alors que "l’Etat a tout fait pour (eux)", comme ne cesse de le répéter El Hadji Diouf, réussir la pire des performances de ces 20 dernières années en phase finale ne saurait être sans conséquence.
Ksaperczak a tiré les conclusions qui s’imposent en quittant ses fonctions. On pensait que l’Allemand Berti Vogts, entraîneur du Nigeria, à qui le même objectif avait été fixé (remporter le trophée) ; mais qui, à l’inverse de Kasperczak, a accepté de relever le défi, serait le premier à rendre le tablier, à défaut d’être licencié après le mauvais départ de son équipe. Depuis, celle-ci s’est légèrement reprise. Et Vogts est encore en sursis, en attendant le match de demain contre le Bénin. La qualification est toujours possible pour ses "Super Eagles". Pour Kasperczak, l’espoir est si mince qu’il a jeté l’éponge. Alors, il a informé de sa décision ses joueurs et Cheikh Seck, le vice-président chargé des compétitions internationales (qui est parti illico en informer le ministre des Sports et des Loisirs qui habite dans un autre hôtel). Et il a fait ses valises hier nuit, dans l’attente du premier avion qui l’éloignerait du Ghana. Il devrait confirmer, aujourd’hui, par écrit au président de la fédération sa démission. Si élimination il y a au sortir du match du 31 janvier prochain face à l’Afrique du Sud, le Polonais ne devrait pas seul en faire les frais.