Tchagouni Baba
Pour sa première convocation, le jeune portier de Dijon, a mis tout le monde d’accord sur ses potentialités. Bonne lecture du jeu, anticipation avenante, Tchagouni a convaincu par la qualité de ses prises de balle. Véritable félin dans ses envolées, il a fait des arrêts décisifs notamment sur un coup des 20 mètres de Mbanangoye Bruno Zita. Tchagouni possède un autre atout, les bonnes relances. Un grand gardien en perspective. Une chose est sûre, il tient l’une des trois places de gardiens de but pour la CAN (8/10)

Serge Akakpo
Sobre et intelligent, le défenseur central du FC Vaslui (D1 Roumanie), aura été l’un des meilleurs Togolais dans cette rencontre. Ses capacités d’anticipation et sa détermination surtout dans les duels aériens (en dépit de sa petite taille), ont stabilisé la défense. Il a rendu une copie on ne peut plus propre (8,5/10).

Eniful Kacla
Pour son retour en sélection à la faveur de sa bonne saison avec l’US Monastir (D1 Tunisie), Eninful s’est montré rigoureux et à la hauteur de sa tâche. Il a valablement tenu la comparaison face aux remuants attaquants gabonais. Il doit revoir ses relances et être plus présent dans les duels où il peut faire parler sa grande taille (6/10)

Assimiou Toure
Nettement plus à l’aise que lors des précédentes rencontres, le latéral gauche de Leverkusen a beaucoup progressé dans le marquage et s’est montré costaud dans les duels. Il devra cependant se montrer plus percutant dans les phases offensives où il est resté souvent scotché à a ligne au lieu d’apporter le surplus devant. Cette progression est rassurante et ce joueur mérite d’être suivi sur d’autres matches. (6/10)

Maman Abdul Gaffar
Au point physiquement et très volontaire comme à son habitude, Gaffar s’est montré décisif dans certaines situations chaudes dans son couloir, même s’il a connu de sale temps avec le virevoltant Eric Mouloungui qui l’a enrhumé sur certaines de ses courses chaloupés. La promptitude d’intervention du joueur du FC Sheriff (D1 Moldavie) a su calmer par moment l’ouragan. Il a le mérite d’avoir su résister aux assauts stéréotypés des attaquants gabonais qui n’ont cessé de pilonner le flanc droit de la défense où il officiait. (6/10)

Alaixys Romao
Egal à lui-même, le capitaine de Grenoble s’est montré à son aise dans la récupération. La sobriété et l’efficacité de ses gestes ont permis d’orienter le jeu des Eperviers. Sa truculence et la précision de ses tacles sont révélatrices de sa bonne forme, corollaire de sa régularité dans son club. (8/10)

Amewou Komla
Il prend des galons et est plus sûr de ses moyens. Bon récupérateur, l’ancien joueur d’Agaza de Lomé devra soigner ses relances et se montrer plus concentré et adroit sur des situations de balles arrêtées. Il constitue avec Romao une belle complémentarité dans l’entrejeu (7/10)
Dossevi Thomas
Très volontaire, dégoulinant de vivacité, l’attaquant du FC Nantes a apporté de la percussion à l’attaque même replacé au milieu pour user de sa puissance pour arriver de loin avec les balles. Un peu juste physiquement en raison de sa blessure de ces dernières semaines, il a néanmoins mouillé le maillot au grand bonheur du public qui s’était étonné de sa non convocation dans la première liste. Il laissera sa place à Floyd Ayite. (6/10)

Serge Gakpe
Le Monégasque qui goûte aux réalités du football africain a montré l’étendue de son talent, surtout son intelligence du jeu. Fin technicien, redoutable balle au pied, Gakpe avait envie d’étrenner sa titularisation par un but, ce qui explique en première mi-temps, qu’il ait préféré tirer au jugé après un débordement remarquable, au lieu de servir des partenaires bien démarqués dans la zone de vérité. Plus de compétition dans son club où il éprouve des à s’imposer, lui donnera plus d’allant. Il sera remplacé par Moustapha Salifou (7/10)

Ayite Jonathan
Remuant sur tout le front de l’attaque togolaise, il fait parler son abattage physique impressionnant, mais le Nîmois a manqué de vista et de sang froid sur des actions qui auraient pu conduire au but. Ce binôme avec Adebayor a besoin de plus de rodage afin de créer les automatismes et autres complicités pour une fluidité des actions. (7/10)

Adebayor Sheyi
C’était prévisible. Les Gabonais savaient qu’en réussissant à neutraliser le capitaine du Togo, véritable métronome du jeu des Eperviers, ils auraient réalisé une grande partie de leur mission. Marqué à la culotte par trois cerbères, le joueur de Manchester City, a multiplié les tentatives, sans grand succès. Très contrarié par le colosse Ewele Manga Bruno et Brou Apanga Moise, il n’a pas foncièrement influencé le jeu, jusqu’à la 71e minute avec cette remise de la cuisse ponctuée d’une frappe cristalline du virevoltant du jeune Floyd Ayité. (7/10)

Hans Masro