Les deux ne sont pas absolument conciliables dans notre contexte. Personnellement, je me reconnais plus dans la première catégorie. Car je ne puis raisonnablement comprendre que l'on puisse accéder démocratiquement au pouvoir dans un système qui est profondément antidémocratique...
Avec le scrutin du 15 avril, on reconnait assez aisément les deux tendances de ces oppositions (que l'on a toujours voulu contraindre dans un ménage forcé).
La seule mission qui vaille aujourd'hui, c'est la mobilisation pour le changement démocratique. C'est insensé de croire que cela passe par les urnes, puisque nous nous sommes administré la preuve contraire à plusieurs reprises, depuis 1993, avec à la clé des centaines de morts et des milliers d'exilés.
Et quand le Clergé catholique togolais ose nous inviter à une sorte d'hibernation par la prière pour cette élection, je me sens de plus en plus mal dans ma citoyenneté (autant que je suis blessé dans ma catholicité!).
Chers concitoyens, osons voir les choses autrement. La crise de la pensée cause plus de dégât que la médiocrité de nos leaders.
J'ai décidé de ne plus me taire. J'organise dans quelques jours des conférences au pays sur ces questions.