Mais, une  catégorie de produits chimiques délicats appelés BTEX  n’étant pas détectables sur les lieux de l’accident par le spectromètre de masse, il faut donc envoyer l’échantillon dans un laboratoire traditionnel, ce qui occasionne un délai de 24 heures. Docteur Koffi Badjagbo, un Togolais d’origine et professeur à l’Université de Montréal au Canada, vient d’inventer un appareil qui permet de détecter ces BTEX en un temps record, sur-le-champ, en cas de déversements accidentels de gaz toxiques dangereux dans l’espace.
La nouvelle méthode d’analyse directe de polluants organiques mise au point par Koffi Badjagbo est un outil important qui va révolutionner la chimie analytique. Il est salué, à juste titre, partout dans le monde pour la capacité qu’il offre aux scientifiques d’agir plus rapidement, de minimiser les dégâts chez les hommes et les végétaux exposés à la contamination par ces gaz polluants jusque-là difficiles à détecter en temps réel. 
L’intéressé sera à l’émission « Parcours » sur la radio de la Diaspora où il va détailler les apports bénéfiques de son invention à la science moderne, de même que les avantages que pourront en tirer les pays vulnérables et sous-équipés, ceux d’Afrique en particulier, qui possèdent moins de moyens pour se prémunir des catastrophes écologiques, de pollutions urbaines et de contaminations chimiques diverses. Il explique comment, la qualité de l’air que nous respirons, l’environnement dans lequel nous vivons sont des facteurs qui influencent l’espérance de vie ( 45 à 50 ans au Togo et dans beaucoup de pays africains, 80 à 83 ans au Quebec par exemple).
 Le Docteur en chimie analytique s’intéresse aussi au social et à la politique. Naturellement, il n’est pas indifférent à la situation qui prévaut, dans ses domaines, sur sa terre natale le Togo, malgré l’éloignement. C’est avec raison. L’invité de Kodjo Epou est le fils d’un héro national méconnu : Djossouvi BADJAGBO, “celui-là même qui le 31 mai 1957, au stade gouverneur Montagné à Lomé, déchira au péril de sa vie le drapeau de la petite autonomie (zotonomi zenter) à l'époque offerte par la France au Togo. Un acte de patriotisme et de bravoure qui aura pour conséquence les élections législatives de 1958 ordonnées par l'ONU, élections qui consacrèrent la victoire des indépendantistes sur la puissance coloniale”.
Koffi Badjagbo, jeté sur le chemin de l’exil il y a dix ans, est l’une de ces innombrables figures togolaises de qualité intellectuelle accomplie, installées à l’étranger et qui font de la Diaspora une mine d’or ; mais une diaspora inexploitée par les pouvoirs publiques en place au pays. Koffi révèle comment une initiative de coopération académique avec l’Université de Lomé a été, entre 2007 et 2009, mise au placard par les autorités compétentes du Togo pour la simple raison que ces dernières n’ont pas reçu de réponse satisfaisante à leur question de savoir « qu’est-ce que nous on va gagner dans tout ça ? »
Parcours », c’est sur Fmliberte, sur les traces des gens ordinaires qui font des choses extraordinaires. C’est ce samedi 13 Novembre à 15H GMT.

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