"Il y a une approche diplomatique de l`observation des élections avec des rapports complaisants des observateurs" a-t-il estimé, avant d`appeler à "une approche pragmatique" qui prend en compte tout le processus électoral.
Pour lui, "il ne s`agit pas de remettre en cause les acquis démocratiques de la sous-région", mais de revoir les choses en examinant "le rôle de l`argent, des chefs religieux, du vote ethnique dans le cadre des élections en Afrique de l`Ouest".
Par ailleurs, le chef de l`Unité de gouvernance, dynamique des conflits, paix et sécurité du Club du Sahel et de l`Afrique de l`Ouest (CSAO), Massaer Diallo, a déclaré que la question du pouvoir politique est au cœur des conflits violents en Afrique de l`Ouest.
Revenant sur les élections organisées en Afrique de l`Ouest au cours de l`année 2007, M. Diallo a souligné que dans beaucoup de pays où l`enjeu n`était pas une sortie de crise, comme au Bénin, "le taux de participation aux élections législatives de mars 2007, est, avec environ 50%, en net retrait par rapport aux présidentielles de mars 2006 où le taux avait atteint plus de 60%".
"En Gambie, les législatives de janvier ont accusé la même tendance avec une participation de 41,7% contre près de 58% lors de la présidentielle", a-t-il fait remarquer.