Les togolais se sont massivement exprimés le 14 Octobre 2007. Quels que soient nos griefs, les résultats officiels ont donné une majorité parlementaire au RPT et ont fait de l’UFC une opposition parlementaire représentative. Le combat démocratique doit, désormais, se dérouler à l’assemblée nationale et dans le pays, entre les acteurs politiques togolais, suivant les lois de la République et en respectant la fierté et l’honneur de notre peuple.
Nous en avons assez des querelles intestines et ruineuses pour notre société. L’intérêt supérieur de la nation commande, dorénavant, le règlement de nos conflits politiques entre togolais et dans le respect des règles de l’Etat de droit. Nous souhaitons la mise en place d’un gouvernement restreint, uni et compétent, pour remettre les togolais au travail et gérer le pays efficacement. Il doit avoir pour répondant une opposition ferme et positive, qui est une exigence d’un Etat démocratique. Chacun doit comprendre que l’expression de la volonté populaire le 14 Octobre dernier a rendu caducs tous les accords politiques et doit permettre à notre peuple de reprendre en mains son destin. Rien ni personne ne doit plus susciter les récriminations, agiter les passions et diviser notre peuple. Après 17 ans d’égarements, il s’agit de nous unir et de tourner nos regards vers l’avenir. Car le peuple togolais n’est laborieux et productif que s’il est conduit dans l’ordre, dans la discipline et dans la paix civile. Toute diversion est par conséquent inacceptable, puisque suicidaire pour la nation. C’est pourquoi, le PRR demande la mobilisation, sans délai, de toutes les ressources physiques et humaines du pays, pour entreprendre l’œuvre de régénération nationale.
C’est par notre travail, avec imagination, ardeur et dévouement, que nous pourrons reconstruire le pays. Au PRR, ayant pris loyalement notre part de la honte commune, nous ne souhaitons pas, qu’après avoir dissipé notre bonheur, notre dignité et notre honneur, dans des querelles destructrices et la ruine du pays, nous finissions par dissiper jusqu’à la substance de la patrie. Ce serait une trahison spirituelle. L’honneur et le bonheur d’un peuple sont précieux et personne ne doit continuellement en disposer à son gré. C’est en restant uni et en travaillant pour la prospérité nationale que nous retrouverons notre fierté d’être togolais et que nous rétablirons le prestige de notre pays.
 
Fait à Lomé, le 5 Novembre 2007
 
 
Nicolas LAWSON
Président du PRR