Autrement dit, le juge qui a décerné le mandat d’arrêt, par la suite, a décidé de poursuivre l’intéressé sans mandat de dépôt, informent des sources proches des avocats de Komi Koutché. Ceci étant, le mandat d’arrêt perd son effet puisque lorsqu’on est arrêté, c’est pour être mis sous mandat de dépôt ou être poursuivi sans mandat de dépôt.
C’est seulement à la création de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme avec ses prérogatives rétroactives, qu’une convocation a été envoyée à Komi Koutché pour une audition le 18 décembre 2018. Or entre temps, son passeport ordinaire était déjà annulé par le gouvernement. Avant ce 18 décembre, le mandat d’arrêt du 4 avril qui avait été révoqué a été notifié à Interpol en septembre 2018, selon l’avocat Me Luis Chabaneix et sa mise en exécution faite le 14 décembre. Comment peut-on envoyer une convocation à une personne déjà mise sous mandat d’arrêt sur un même dossier ? Cela relève d’une logique juridique et confirme qu’effectivement le mandat d’arrêt n’avait plus de valeur juridique.
C’est donc tout logiquement que Me Luis Chabaneix parle de mandat d’arrêt révoqué puisqu’il a déjà perdu son effet.
a Cotonou