Les points suivants seront abordés au sommet :
 la place de l'Afrique dans la gouvernance mondiale,
 la paix et la sécurité du continent
 le réchauffement climatique

Hasard de calendrier, crise économico financière, positionnement de la puissance dans le pré carré. Il sera organisé en parallèle une réunion de chefs d'entreprises français et africains chargés de réfléchir au rôle du secteur privé dans le développement économique.

Pour rappel, ce sommet  devrait se dérouler au départ à Charm el-Cheikh, sur les rives de la mer Rouge, le sommet a été transféré à Nice en raison de la présence souhaitée par l'Egypte - mais contestée par Paris - du président soudanais Omar Hassan al Bachir, visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale. Toutefois le Soudan figure dans la liste des 51 pays africains dont la présence est annoncée.
« L’ouverture de la manifestation à des acteurs non étatiques, l'Elysée ayant choisi cette année des opérateurs économiques.
Quelque 230 dirigeants d'entreprises, 80 venus de France et 150 d'Afrique, ainsi que des syndicalistes, débattront de développement et de sujets comme la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, leur financement ou la formation professionnelle.
Les conclusions de leurs travaux et leurs recommandations seront présentées aux chefs d'Etat et de gouvernement lors de la séance de clôture du sommet. »
Nous savons que la présence des multinationales en Afrique constitue un frein sur plusieurs plans notamment le travail des producteurs locaux, la concurrence dans la distribution, l’aliénation des avantages sociaux, et anéantissement des mouvements sociaux et de revendication des travailleurs.

Que de belles intentions dans le chef des francafricains, il est annoncé une action du patronat français opérant en Afrique. Cette action est nommée la « CHARTE DE BONNE CONDUITE », une publication de ces entreprises françaises dont voici la teneur : le plan social, environnemental ou encore sur le recrutement et la formation de personnel local.

Les sociétés telles que Bouygues, Bollore, Elf Aquitaine, Total, Lyonnaise des eaux, France Télécom , AREVA…sont en Afrique depuis plusieurs décennies, elles ne tiennent même pas compte de l’avis des travailleurs, elles sous payent les travailleurs, et en cas de grève, elles se font épauler par les forces de l’ordre pour mater les travailleurs.
Que cache cette charte de bonne conduite ? Encourager la complicité des soi disant états africains dans la prédation des richesses nationales, affamer les travailleurs, anéantir le monde ouvrier. De grâce, entre ces entreprises et les africains, qui doit parler de charte de bonne conduite. Les ouvriers africains, les travailleurs africains sont les laisser pour compte dans le système économique et social de notre planète. D’ailleurs, l’activité syndicale en Afrique est un métier à risque puisque les militants syndicalistes sont opprimés, poursuivis et parfois assassinés.

La force de production de tout ce monde est sous estimé, ils sont exploités à tous les niveaux, les salaires sont maigres même s’il existe des lois sociales, leur application est lettre morte.

Dans les arcanes du pouvoir français, "on affirme que l'Afrique est indispensable pour traiter des problèmes globaux comme la sécurité, la lutte contre les changements climatiques". Même le locataire de l’Elysée l’a aussi affirmé dans une interview : «"Plus que jamais, l'Afrique est pour la France un partenaire dans la mondialisation, un allié pour faire face aux défis du XXIe siècle" »
Que de belles intentions, mais jusqu’à quand ce cinéma va s’arrêter, l’Afrique est soudainement importante mais depuis deux décennies ses filles et fils souffrent, des générations entières sacrifiées, chômages, débrouillardise, départ en exil malgré les risque, la chasse à l’immigré africain, fuite des cerveaux, le développement des maladies de tout genre (MST, VIH SIDA, Paludisme, Tuberculose, Rougeole…)
De toutes les façons après 50 années de dépendance, le 25ème sommet France Afrique s’ouvrira sur un fond de déception cruelle pour le peuple africain, l’indépendance nominale, assujettissement économique, politique, militaire, culturel avec souvent des conséquences désastreuses pour les africains. Et pour les chefs d’états africains, c’est un moment d’allégeance et de rappel à l’ordre par l’ancienne métropole la France.
Yves K. Lodonou
Rédacteur en chef adjoint à Radio Campus
Sous l’Arbre à Palabre
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