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Sembène est né en 1923 à Ziguinchor... Paix a son Ame

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mercredi, 13 juin 2007 01:56

Sembène est né en 1923 à Ziguinchor... Paix a son Ame

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Avec la mort d'Ousmane Sembène, on ne sait plus qui pleurer.

  

 

Esprit libre et pionnier, l'écrivain-cinéaste sénégalais, auteur des «Bouts de bois de Dieu» et du «Mandat», est mort à 84 ans.


Avec la mort d'Ousmane Sembène, on ne sait plus qui pleurer. Le cinéaste, dont le talent et l'exemple ont pu nous faire croire un temps que l'Afrique était devenue un vrai continent cinématographique ? L'écrivain, dont le roman le plus célèbre, les Bouts de bois de Dieu, continue de permettre à des milliers d'adolescents au Mali et au Sénégal de s'approprier leur littérature de langue française ? Ou l'esprit libre qui refusait de se soumettre aux interdits, qu'ils fussent émis par la religion locale ou le politiquement correct international ?

Sembène est né en 1923 à Ziguinchor, capitale de la Casamance, dans un milieu modeste. A 13 ans, viré de l'école pour indiscipline, il devient mécanicien et maçon, se met à lire, à aller au cinéma. En 1944, il est enrôlé dans les tirailleurs sénégalais pour libérer l'Europe. Après la victoire, il revient à Dakar, mais, promis au chômage, il décide de retrouver ce continent pour la liberté duquel il a risqué sa vie. Il s'installe à Marseille, devient docker, syndicaliste à la CGT, membre du Parti communiste français, milite pour l'égalité du traitement des ouvriers issus des colonies, contre la guerre d'Indochine et bientôt contre celle d'Algérie. Et il lit. Beaucoup. D'autant plus que quelques années sur le port ont fini par lui casser le dos.

Militant. En 1956, il écrit son premier roman, le Docker noir, sur son expérience personnelle. Sa vision de la littérature est militante. Il veut publier pour aider les Africains à prendre conscience de leur situation de dominés. En 1960, il raconte une grève des années 40 dans les chemins de fer à Thiès et, plus au sud, vers Kayes. C'est les Bouts de bois de Dieu , un roman considéré aujourd'hui comme un classique dans de nombreux pays de l'ouest africain. Avec les indépendances, il rentre au Sénégal, voyage au Mali, ex-Soudan français, et au Congo. Le cinéma lui semble un moyen plus efficace pour toucher le peuple africain. Il change d'orientation professionnelle et artistique. A presque 40 ans, il part pour Moscou, au VGIK, l'école de cinéma la plus fameuse de l'Est, prendre des cours de réalisation. Il dirige son premier court métrage, Borom Sarrett, en 1962. Quatre ans plus tard, il met en scène la Noire de..., un long-métrage court (soixante-cinq minutes) qui le fait connaître à l'étranger.

Chef-d'oeuvre. L'histoire est celle d'un couple de coopérants qui ramènent en France la bonne qu'ils avaient durant leur séjour au Sénégal. En France, la vie de cette femme n'est pas celle dont elle avait rêvé. Critique d'une période post-coloniale, le film obtient le prix Jean-Vigo. Le suivant (réalisé en 1968) sera son chef-d'oeuvre. Dans le Mandat, Sembène fait en effet montre de toutes ses qualités de conteur, ne sacrifiant jamais sa faconde à la «morale» politique de son histoire. A travers les tribulations d'un habitant de Dakar qui veut toucher le mandat qu'il a reçu est dessinée une société où le parasitisme et la corruption font rage. L'humour marié à un profond réalisme social font toute la valeur de cette comédie indémodable. Qui reçoit le Prix de la critique internationale au Festival de Venise.

Sur son élan, Sembène va réaliser Emitaï (en 1971) sur les vieilles croyances tribales, Xala (en 1975), comédie réjouissante où un membre des nouvelles élites essaie de remédier à son impuissance sexuelle en faisant appel aux recettes traditionnelles, et Ceddo (en 1977), longtemps censuré par les autorités sénégalaises pour avoir fait un portrait peu flatteur de l'islam africain.

Chaque fois, Sembène dresse la modernité relative des sociétés post-coloniales contre les traditions. Dix ans passent avant que Sembène ne retrouve les plateaux. En 1987, il tourne Camp de Thiaroye, l'histoire, peu connue chez nous, de la révolte et de la répression par les forces françaises de tirailleurs sénégalais abandonnés par l'armée à leur retour en Afrique. Le film vaut plus par ses intentions que par sa réalisation. Guelwaar (1992) est plus réussi. Sembène s'attaque ici aux relations entre l'islam et les autres religions, en l'occurrence le christianisme (Guelwaar est un chrétien qui, mort, est enterré dans un cimetière musulman). Toujours mécréant, il réalise ensuite Faat Kiné (2000), un long-métrage à la gloire de la femme, spécialement d'une mère célibataire, trahie par les hommes qu'elle a connus. Elle se sauvera en atteignant une réussite sociale et économique exceptionnelle.

Ce film, présenté au Festival panafricain de 2001 et dans quelques autres festivals, n'a pas connu de sortie en France. Moolaadé (2004), qui évoque l'excision des femmes ­ encore un sujet qui fâche au Sénégal, comme dans toute l'Afrique de l'Ouest ­ connaîtra, lui, un succès réconfortant, aussi bien en France qu'en Espagne. Il prouve que Sembène n'a jamais renoncé à dénoncer le sort des femmes de son continent et le rôle de la tradition.

Vigueur. Sembène n'aimait pas non plus le prêt-à-penser de gauche. S'il a participé avec vigueur au combat anticolonial, si le grand projet de sa vie, qu'il n'a d'ailleurs pas réussi à mener à bien, était un film épique sur Samory Touré, grand résistant diola à l'invasion française, il détestait l'unanimisme qui régnait quand on évoquait les tragédies du passé. Dans les années 90, invité au festival de San Francisco et interpellé par un militant afro-américain qui lui demandait ce qu'il pensait du fait que les Etats-Unis n'avaient pas encore fait repentance de l'esclavage, Sembène répondit : «Mais qui vous dit, cher ami, que celui qui a vendu votre arrière-grand-père comme esclave aux Blancs, n'était pas mon propre arrière-grand-père ?»

On a pu croire un moment (dans les années 70) que celui qu'on surnommait «le père du cinéma africain» avait tracé une voie pour les cinéastes de son continent. C'était apparemment une erreur. Les rares cinéastes africains de talent qui lui succédèrent n'ont pas retrouvé le mordant de ses films des années 70. Sembène reste un grand solitaire.
 
Source : Libération du lundi 11 juin 2006
 


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