reconnu par la communauté internationale comme le président légitime de Côte d’Ivoire.
« Je voudrais m’adresser à un des jeunes qui par la force des choses, est devenu Premier ministre et qui du haut de son piédestal nargue tout le monde. Je veux parler de Guillaume Soro » a déclaré le général Mangou qui s’exprimait vendredi sur les antennes de la télévision nationale après une rencontre tenue la veille avec Charles Blé Goudé, le leaders des Jeunes patriotes, farouches partisans du président Laurent Gbagbo.
« Dans une interview (…), Guillaume Soro me dit que je ne suis pas du côté de la vérité. Que je suis fils de pasteur, je le reconnais. Mais je lui dis qu’il n’est pas du côté de la vérité. Il a été ancien séminariste. Donc il était lui à deux doigts d’être prêtre, donc homme de Dieu » a expliqué le patron de l’armée ivoirienne.
Pour le chef d’état-major des Forces de défense et de sécurité (FDS), les choses doivent être claires pour les Ivoiriens.
« Je veux que les Ivoiriens sachent que nous avons été approchés par ce Monsieur (Guillaume Soro) pour nous demander de mettre l’armée à la disposition de M. Ouattara qui, dit-il, vient d’être élu. Nous lui avons dit non » a poursuivi le général Mangou.
« Il nous a envoyé quelqu’un, certainement ça doit être un appât de sa part pour nous dire que nous devrons être nommés chef d’état major » a-t-il poursuivi.
« J’ai dit à son émissaire que je ne souhaitais pas être chef d’état major de M. Alassane Ouattara », a soutenu le général Mangou qui préfère aller au village s’il venait à être « remercié » par le président Gbagbo après six ans à la tête de l’armée ivoirienne.
« Si c’est ça ne pas être dans la vérité, je dis que je ne suis pas dans la vérité » a-t-il insisté.
« J’ai eu des entretiens avec M. Guillaume Soro, je lui ai dis que c’est lui qui a conduit le processus. A un moment donné, il a dit qu’il était arbitre. Je lui ai dit quand on a conduit le processus comme il l’a fait et quand il se dit arbitre comme il l’a été, il se doit de dire aux Ivoiriens la vérité » a conclu Philippe Mangou.
La Côte d’Ivoire est plongée dans une crise poste électorale depuis le second tour de la présidentielle ivoirienne du 28 novembre sanctionnée par la victoire d’Alassane Ouattara selon la commission électorale indépendante dont les résultats ont été invalidés par le conseil constitutionnel qui a installé Laurent Gbagbo dans le fauteuil présidentiel.
M. Ouattara a affirmé la semaine dernière qu’il bénéficie de plusieurs soutiens d’officiers généraux au sein de l’armée ivoirienne. Il s’est dit prêt à donner leur nom dans un proche avenir.