sur toute la ligne de front qui coupe le pays depuis 2002. Trois fronts sont désormais ouverts ce que confirme l'état-major des forces républicaines pro-Ouattara.

Depuis ce lundi matin 28 mars 2011, trois fronts sont désormais ouverts et le cessez-le-feu déjà sérieusement malmené semble avoir volé en éclats.

A l'ouest tout d'abord, aux environs de 5 heures du matin, les forces républicaines, c'est ainsi qu'elles veulent désormais être nommées, ont lancé une offensive sur Duékoué.

Dans l'après-midi, les affrontements notamment à l'arme lourde se poursuivaient dans cette localité stratégique qui ouvre la voie aux routes du sud et du centre du pays. Les ex-Forces nouvelles ont également engagé des combats dans la matinée à quelques dizaines de kilomètres de là, en plein cœur de la boucle du cacao, très exactement au nord de Daloa dans le centre-ouest du pays.

Enfin, les soldats pro-Ouattara ont lancé une action dans la région de Bondoukou, à l'extrême est du pays non loin de la frontière ghanéenne.

Pour l'heure, il est encore impossible de dire quelle est l'issue de ces combats mais au sein de l'état-major des forces favorables à Alassane Ouattara, on justifie cette offensive en affirmant que celle-ci a été lancée pour sécuriser les populations victimes des miliciens et des mercenaires de Laurent Gbagbo.

Alors dans les faits s'agit-il d'une offensive plus large pour déstabiliser les forces fidèles au pouvoir en place à Abidjan ou bien est-ce le lancement des opérations militaires de grande envergure ? A cette question, un proche de Guillaume Soro répond que désormais ses forces ont pour objectif la prise d'Abidjan.

L'impasse diplomatique

La dernière tentative en date pour trouver une issue politique à la crise ivoiriennne est la nomination d'un Haut représentant de l'Union africaine en la personne de José Brito, nomination aussitôt récusée par Alassane Ouattara.

Le président reconnu par la communauté internationale refuse l'arrivée de l'ex-chef de la diplomatie du Cap-Vert au motif qu'il a n'a pas été consulté, que ce Haut représentant n'est pas un ancien chef d'Etat et surtout qu'il n'est pas impartial.

Pour Amadou Gon Coulibaly, le secrétaire général de la présidence Alassane Ouattara, à l’heure actuelle l’importance est d’appliquer le plan politique proposé par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine qui prévoit notamment le départ de Laurent Gbagbo.

Du côté du camp du président sortant, la réaction est évidemment à l'opposé. Ahoua Don Mello, le porte-parole du gouvernement de Laurent Gbagbo, estime que le camp adverse « cherche un arbitre partisan ».

Pour sa part, José Brito a affirmé ce lundi soir que « le président Ouattara a ses raisons, que je respecte ». Le diplomate cap-verdien a toutefois constaté la difficulté de poursuivre sa mission dans l’état actuel et estimé que l’Union africaine doit « décider quelle est la meilleure voie à suivre ».

Source: RFI