Warning: "continue" targeting switch is equivalent to "break". Did you mean to use "continue 2"? in /home/erica/public_html/templates/fmliberte/css/less.php/less.php on line 9386

Warning: "continue" targeting switch is equivalent to "break". Did you mean to use "continue 2"? in /home/erica/public_html/templates/fmliberte/css/less.php/less.php on line 9394

Warning: "continue" targeting switch is equivalent to "break". Did you mean to use "continue 2"? in /home/erica/public_html/templates/fmliberte/css/less.php/less.php on line 9399

Warning: "continue" targeting switch is equivalent to "break". Did you mean to use "continue 2"? in /home/erica/public_html/templates/fmliberte/css/less.php/less.php on line 9405

Warning: "continue" targeting switch is equivalent to "break". Did you mean to use "continue 2"? in /home/erica/public_html/templates/fmliberte/css/less.php/less.php on line 9415

Warning: "continue" targeting switch is equivalent to "break". Did you mean to use "continue 2"? in /home/erica/public_html/templates/fmliberte/css/less.php/less.php on line 9418

Warning: "continue" targeting switch is equivalent to "break". Did you mean to use "continue 2"? in /home/erica/public_html/templates/fmliberte/css/less.php/less.php on line 9438

Warning: "continue" targeting switch is equivalent to "break". Did you mean to use "continue 2"? in /home/erica/public_html/templates/fmliberte/css/less.php/less.php on line 9443

Warning: "continue" targeting switch is equivalent to "break". Did you mean to use "continue 2"? in /home/erica/public_html/templates/fmliberte/css/less.php/less.php on line 9464

Warning: "continue" targeting switch is equivalent to "break". Did you mean to use "continue 2"? in /home/erica/public_html/templates/fmliberte/css/less.php/less.php on line 9471

Warning: file_get_contents(http://www.fmliberte.com//media/system/css/system.css): failed to open stream: HTTP request failed! HTTP/1.1 406 Not Acceptable in /home/erica/public_html/templates/fmliberte/runless.php on line 40

Warning: file_put_contents(): Only -1 of 2678 bytes written, possibly out of free disk space in /home/erica/public_html/templates/fmliberte/runless.php on line 47
Togo: Le régime, le prélat et le peuple : bâclage annoncé d’une réconciliation

Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /home/erica/public_html/components/com_k2/models/item.php on line 1412

Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /home/erica/public_html/components/com_k2/models/item.php on line 877
jeudi, 30 septembre 2010 13:13

Togo: Le régime, le prélat et le peuple : bâclage annoncé d’une réconciliation

Written by
Rate this item
(0 votes)

Il faut reconnaître à Monseigneur Barrigah-Bénissan, comme à tout autre citoyen togolais dans cette situation d’ailleurs, le courage d’avoir accepté de présider la Commission Vérité-Justice-Réconciliation. Dans les conditions que nous connaissons tous, il en faut, du courage. La casuistique ?

  Ce n’est pas pour plaire à un homme ou à une catégorie d’hommes, c’est encore moins pour satisfaire son propre besoin de jouer un rôle historique dans l’évolution du Togo, de se rendre populaire par ce rôle (ce qui s’apparenterait à un péché d’orgueil ) : c’est, pour un serviteur de Dieu, le devoir d’apporter la paix et la réconciliation, deux valeurs indispensables à la construction de la nation togolaise aujourd’hui profondément meurtrie.

C’est d’ailleurs ce que dit le prélat lui-même au cours de l’interview accordée aux journalistes sur la télévision nationale le 8 septembre dernier, répondant à une question d’Yvette Klussey :“ Le contexte politique dans lequel se déroule une commission a nécessairement des implications, des impacts. Je dois déplorer, et c’est triste de le dire, que notre Commission ne connaisse pas un contexte idéal : les tensions malheureusement ne s’apaisent pas, les violences continuent. Cela nous décourage parfois parce que pour qu’une commission puisse réellement mener sa mission, l’une des conditions, c’est que les conflits cessent. C’est l’une des quatre conditions que je répète souvent : il faut la cessation des conflits, la volonté politique, l’adhésion populaire, et les moyens. Malheureusement nous constatons que les conflits se pérennisent“ Et quand sont nés ces conflits qui se pérennisent ? Et quand prendront-ils vraiment fin ?

A partir de ces deux questions, deux types de réflexion sont possibles : le premier est qu’au cours de cette émission consacrée au bilan de la Commission Vérité-Justice-Réconciliation, les interlocuteurs, aussi bien le président de la Commission que les journalistes ont posé des questions, parfois des questions très justes, mais que nous n’avons pas eu droit à une seule phrase qui pourrait avoir au moins l’allure d’une réponse satisfaisante, pas même de Monseigneur Barrigah, le deuxième type de réflexion qui pourrait être une sorte de conclusion du premier est que Monseigneur Barrigah s’est laissé prendre dès le départ dans un piège dont il peut difficilement sortir. La Commission ayant été „installée par le pouvoir pour régler les cas de crimes politiques et économiques ayant couru depuis le 27 avril 1958 à mai 2005“, il est clair pour tous que les crimes commis après 2005 ne sont pas concernés. Il devient donc illogique de se plaindre (ou de déplorer, c’est tout pareil) que le climat actuel ne facilite pas la tâche à la Commission, ne soit pas idéal pour lui permettre de fonctionner normalement. Inutile dès lors de faire allusion aux conditions dans lesquelles ceux qui ont nommé la Commission sont parvenus au pouvoir. Inutile également de s’interroger sur ce qui va se passer après, quand la Commission aura conclu ses travaux, c’est-à-dire si les conflits qui n’ont jamais cessé, depuis au moins 1958 (pour être conforme à la période définie par le régime ) vont s’arrêter comme par un coup de baguette magique ou s’ils vont se poursuivre et si alors il faudra nommer une autre commission.

Ceux qui, comme moi, font partie de la génération qu’on peut baptiser (sans ironie) de celle de l’“Union et de la Réconciliation Nationale“ peuvent peut-être apporter leur témoignage sur ce sujet. Je vais prendre un exemple récent : les propos de Monsieur Abass Bonfoh, niant catégoriquement les massacres d’avril 2005 et qui ont tant secoué nos compatriotes. On est allé jusqu’à crier au négationnisme à ce sujet ; on a mis en circulation une pétition que même le „ Président de la République“ et le „Premier ministre“ (il ne m’appartient pas de conférer ces titres à ceux qui les portent) sont invités à signer pour demander à Bonfoh de revenir sur ses propos. Je comprends l’indignation. Mais le fait est que, je me trompe sur le fait, peut-être, j’avais connu au collège moderne de Sokodé un Bonfoh Abass ( le nom venait avant le prénom ).

J’avais connu aussi un Djoua Yoma Narcisse. Ils font partie de cette génération dont je parle et donc ils savent exactement ce que signifient union et réconciliation au Togo, depuis le coup d’Etat de 1963. Je ne sais pas si c’est le même Bonfoh et le même Djoua qui sont devenus si célèbres aujourd’hui. Si ce ne sont pas eux, alors, je me trompe et je leur demande pardon. Le Bonfoh que j’avais connu rêvait, peut-être, de devenir politicien, député, président de l’Assemblée nationale et même président de la République, ne serait-ce que pour un jour : cela est légitime et même noble. Il choisissait déjà peut-être d’adopter n’importe quelle rhétorique, de poser n’importe quel acte pour réaliser ses rêves d’abord et ensuite pour conserver ses privilèges, choix qui, d’un point de vue de la morale individuelle et de la morale collective (si la morale avait pour lui un sens ) ne saurait être fait sans soulever des interrogations.

Le Djoua que j’avais connu rêvait aussi de galons, du métier valeureux des armes ; il était peut-être déterminé à aller le plus loin possible dans sa carrière, ce qui est également noble, mais par tous les moyens et à tout prix, détermination qui, pour un homme qui peut protéger la vie ou l’ôter pourrait devenir dangereuse pour l’intéressé lui-même et pour la société, l’humanité. . Mais, ce Bonfoh et ce Djoua étaient en kaki, sans galons, comme moi, comme des centaines de milliers d’écoliers, de collégiens et de lycéens au Togo. Ils baignaient donc dans les mêmes notions de l’Union et de la Réconciliation que moi, comme des centaines de milliers d’autres. Et, entendue dans ce sens-là, la Réconciliation que le pouvoir attend de Monseigneur Barrigah et de sa Commission n’est nullement en contradiction avec les propos tenus par M. Bonfoh, ni avec les actes posés par le colonel Djoua. Il ne s’agit donc pas d’un négationnisme, mais d’une logique, spéciale, si on veut, que nous connaissons, celle qui depuis 1963 n’a pas fini de réconcilier les Togolais. Ce n’est pas parce que Bonfoh aurait pu être (dans une situation normale de démocratie ) considéré comme le deuxième personnage de l’Etat que la logique dans laquelle ses propos s’inscrivent sont à prendre en compte pour expliquer la notion de réconciliation, mais c’est parce que ces propos reflètent le bain de ce « creuset national », dans lequel nous avons tous été plongés depuis plus de quarante ans maintenant et que nous traduisions ainsi par une des nombreuses chansons d’animation :

“ RPT ya nye xa nyuede Togovi desiade ne no eme faaa“

( Le RPT est un bon parti Que chaque Togolais s’y sente à l’aise ).

En réalité, l’état du corps, du c ?ur et de la conscience que l’on exprime par l’harmonie imitative faaa ne signifie pas seulement „aise“. Il est plus : calme, tranquillité, paix, liberté, douceur...bain dans lequel nous étions plongé et qui, normalement nous suffirait, qui serait la négation même de notre besoin d’avoir aujourd’hui une Commission Vérité, Justice, Réconciliation. À moins que le RPT, dans les faits, soit la négation de sa propre rhétorique ou parfois même, sans paradoxe aucun, à l’intérieur même de sa propre rhétorique, soit la négation de lui-même. C’est ainsi que “ libre, tranquille, calme, à l’aise, en toute douceur“...Bonfoh peut déclarer qu’il n’y a jamais eu de massacre en 2005, comme on affirmait sous Eyadema qu’il n’y avait pas de prisonnier politique au Togo. Instruits par ce raisonnement, ne lui demandez pas ce que fuyaient les dizaines de milliers de citoyens togolais en 2005, dont certains sont restés en exil jusqu’à ce jour.

La question est de savoir si Monseigneur Barrigah a les moyens de changer ce bain dans lequel les mots ont le sens que leur donnent un Eyadema, un Bonfoh, un Djoua...Ce n’est pas l’idée de le changer qui lui manque, puisqu’il pose les quatre conditions de réussite de sa mission : la cessation des conflits, la volonté politique, l’adhésion populaire, et les moyens.

De ces quatre conditions, les deux premières n’existent pas, cela est évident ; la troisième tarde à venir, parce que, là aussi c’est Monseigneur Barrigah qui le dit, les gens ont peur, les gens n’ont pas confiance en la commission et la quatrième est loin d’être remplie, puisque les moyens, toujours selon Monseigneur Barrigah, font défaut. L’idée ne suffit donc pas. Mais, ce n’est pas le plus grave. Le plus grave, c’est quand Monseigneur aligne des chiffres : 1212 dépositions déjà en deux semaines ! Plus les 7000 à 20000 dépositions des commissions précédentes !

J’ai bavardé une fois avec un homme qui s’y connaît en gris-gris : il m’a dit que rien qu’à l’odeur, on pourrait distinguer le vrai gris-gris de ce qui relève de la supercherie : dans ces chiffres, peut-être qu’à l’odeur, rien qu’à l’odeur, on pourrait reconnaître ce qui relève de griefs interpersonnels et familiaux, de conflits entre propriétaires terriens et métayers, de conflits passionnels autour d’une femme, d’un homme, de conflits d’intérêts...tout cela, comme c’est souvent le cas, déguisé en conflits politiques... et tout cela entraînant le besoin naturel de revanche. Je ne dis pas que les agents de déposition aient mal fait leur travail ou n’aient pas reçu de plaintes vraiment circonscrites dans les domaines précis des travaux de la Commission, mais la question est de savoir ce qui restera réellement, ne relevant pas de la compétence des tribunaux familiaux, traditionnels, modernes ordinaires... Ce n’est pas parce que les agents de déposition recrutés par concours, donc demandeurs d’emploi ont été formés en deux semaines que ce genre d’amalgame peut être évité. Il ne s’agit pas de nier la nécessité de la phase des dépositions, mais simplement de reconnaître que cela seul n’autorise pas à faire un bilan dont on peut être satisfait.

Il s’agit surtout de s’interroger sur la grande supercherie que pourrait être la création même de cette commission dans les conditions que déplore Monseigneur Barrigah, supercherie semblable à celle de l’Union et de la Réconciliation Nationale et à celle du RPT, creuset national, caractérisées d’une part par une rhétorique, celle du mensonge et du paradoxe délibéré dont les héritiers sont aujourd’hui Faure Gnassingbé , Abass Bonfoh...et par une tactique, d’autre part, celle de la peur dont l’un des champions dans les années 90 était Djoua ( paix à son âme ) et aujourd’hui les Yark, Titikpina, Bodjona...Ces deux mamelles du régime sont parfois utilisées séparément, parfois ensemble.

Ce que l’on pourrait espérer, ce qui pourrait réellement faciliter la tâche à la commission de Mgr. Barrigah, c’est, de la part de ceux qui baignent dans le régime, un sursaut quelconque, je ne sais s’il faut l’appeler de patriotisme, d’humanité, ou simplement d’orgueil humain, de honte ou de la peur, non pas d’un jugement des hommes ou de Dieu, mais la peur, par pur narcissisme ( le cher Djoua devait connaître cela de temps en temps ) de devoir se regarder dans le miroir de l’avenir ou dans le miroir tout court. Or, les hommes qui un jour ou une nuit ont été envahis par le besoin de ce sursaut, et qui l’ont assouvi, comme François Boko, nous savons le sort que le régime leur a réservé, leur réserve. Et sous Bonfoh ( je ne puis dire que ce soit lui qui en ait donné l’ordre ) les vandales du RPT n’étaient-ils pas allés incendier le Goethe Institut de Lomé en représailles contre l’ambassade d’Allemagne qui avait accueilli François Boko en fuite ? Non, je me trompe. Il n’y a jamais eu incendie criminel du Goethe Institut selon Bonfoh. Il y a juste eu une juste punition de l’Allemagne pour ses crimes de l’époque nazie ! Ne parlez pas d’amalgame à Bonfoh ! En tout cas, hier comme aujourd’hui, la vérité de Bonfoh, obstinément au-dessus de celle de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme qui a recensé en avril 2005, 2000 morts, au-dessus de celle de la mission d’enquête de l’ONU qui a dénombré 500 morts, au-dessus de celle du Parlement européen de Strasbourg qui a condamné ces massacres, et même au-dessus de celle de Me Koffigoh que certains considèrent comme un avocat du régime et qui a chiffré le nombre de morts à 150, qu’est-ce qui nous reste à faire, sinon à nous plier à cette vérité de l’avocat suprême du régime qu’est Abass Bonfoh ?Voilà dans quel bain de rhétorique et d’actes Monseigneur Barrigah s’est empêtré.

Monseigneur Barrigah explique le manque d’adhésion à l’idée de la Commission par la méfiance, la peur de la trahison, l’éventuelle violation du principe de la confidentialité qui doit entourer les dépositions. Tout cela est juste. Mais l’odeur de la supercherie que dégage cette commission, malgré la présence à sa tête de l’honorable personnalité du prélat n’est-elle pas plus forte ? Nous sommes en présence d’un régime qui souffre des maux engendrés par lui-même ( dont pourtant il se nourrit et sans lesquels il ne saurait se perpétuer ), par ses propres méthodes et qui cherche des gris-gris pour en guérir (pas absolument pour guérir la Nation togolaise malade de ses divisions, de sa crise chronique, de ses violences perpétuelles).

Et ce régime a recours à différents gris-gris : cadre permanent de dialogue et de concertation, comité de suivi de l’APG, ministère des droits de l’Homme, Commission Vérité, Justice, Réconciliation... Et, n’y a-t-il pas eu aussi le DIC (le Dialogue Inter-Chrétien en 93-94) ? Alors même que les tribunaux ordinaires, et les différentes institutions normales dans une République existent bel et bien, théoriquement. N’y en a-t-il pas eu, n’y en a-t-il pas un peu trop ? Il y en a trop, mais il n’y en a pas encore assez. Il y en a trop, mais à l’épreuve de l’odeur, lequel se révélera le bon remède ? Pas pour le régime, évidemment, mais pour la Nation togolaise ? Peut-être, Monseigneur Barrigah, comme beaucoup de Togolais se rendra-t-il simplement compte un jour, qu’il y a un profond malentendu entre sa compréhension de la Vérité, de la Justice et de la Réconciliation et l’idée que les tenants du régime se font de ces notions.

Et aussi, qu’il y a un fossé entre les aspirations de la population togolaise et la visée du régime à travers la création de cette commission. Mgr. Barrigah, tout à fait en dehors des attributions de sa Commission, est, poussé par les circonstances, devenu l’intercesseur privilégié entre le régime et ses victimes ; ce n’est pas mauvais si de temps en temps son intervention permet de faire libérer un prisonnier innocent. Mais ce genre d’intervention soulève plus de problèmes qu’il n’en résout : d’abord, pourquoi le régime fait-il arrêter des innocents en attendant que le prélat aille les faire libérer ? Pourquoi ce régime exerce-t-il la violence contre des citoyens en attendant que Mgr. Barrigah intervienne pour séparer les forces dites de l’ordre et les manifestants qu’elles molestent, matraquent et gazent ? Jusqu’à quand cela va-t-il durer ? Si des lois existent au Togo, pourquoi ne sont-elles pas appliquées ?...

La pire des attitudes serait, pour Mgr. Barrigah, sous prétexte d’objectivité et d’impartialité, de vouloir concilier à tout prix deux positions contradictoires, fondées sur des vérités qui ne peuvent coexister. Nous avons déjà vécu cela avec un autre prélat togolais, Mgr. Dosseh qui, ne sachant qui d’Eyadema ou de Sylvanus Olympio était père de quoi ( quand bien même par sa connaissance de l’histoire et son intelligence il le sait ), a cru bon de faire de l’un le père de la Nation et de l’autre le père de l’Indépendance. Voilà le genre de solution, „d’une bougie à Saint-Michel et d’une autre au diable“, qui ne dissipe pas la méfiance de la population, non seulement à l’égard de toute commission mise en place par le régime, mais aussi à l’égard de la personne même qui la préside, fût-elle un religieux, un pasteur, un imam, un prélat...

Monseigneur Barrigah dit, à juste titre qu’il faut lutter. Nous sommes d’accord avec lui, en tant que croyant, lorsqu’il dit que quand dans la lutte on tombe, il faut continuer à lutter à genoux (j’ai compris, je suppose, par la prière). Mais, même dans la prière, pour être exaucé, il faut être en accord avec soi-même d’abord et ensuite avec les autres sur ce que l’on veut „Si deux d’entre vous sur terre s’accordent pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans le ciel. Car là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux.“( Matthieu 18 : 19-20). Ce passage est bien de circonstance, parce qu’il concerne le pardon des offenses, donc la réconciliation. Les deux ou trois sont bien présents : le régime, le prélat et le peuple. Mais je doute fort que dans cette situation de malentendu nous puissions obtenir quoi ce soit du Ciel (si cela doit nous tomber du ciel). Monseigneur Barrigah, reconnaissant que le projet de sa commission n’a pas obtenu l’adhésion souhaitée de la population, ne reconnaît-il pas du même coup le malentendu entre lui-même et cette population sur ce sujet ? C’est bien que Mgr. Barrigah cite Mgr. Desmond Tutu, que le Togo s’inspire de l’exemple de l’Afrique du Sud, mais avant la Commission Vérité, Justice, Réconciliation, il y a eu d’abord l’application des principes démocratiques dans ce pays, la reconnaissance réelle et l’exercice effectif du droit de vote pour tous les citoyens, ce qui est l’expression d’une volonté des adversaires d’hier d’une véritable réconciliation et d’un véritable nouveau départ.

Mgr. Barrigah ne peut pas jurer, et il ne jure pas, heureusement que nous avons les mêmes conditions réunies au Togo.

Sénouvo Agbota ZINSOU


Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /home/erica/public_html/templates/fmliberte/html/com_k2/default/item.php on line 248
Read 201 times Last modified on mercredi, 09 juillet 2014 15:06

Commentaire