, se soient rebiffés pour le confier à une entreprise australienne, Sultan Corporation Ltd.
Selon une note confidentielle du N° 244 du très spécialisé journal électronique Africa Mining Intelligence, Phosphate Togo SA envisage de porter plainte devant les tribunaux togolais contre le gouvernement et l’entreprise australienne.
L’ennui, c’est qu’on ne sait pas si les phosphates seront finalement transformés localement. Une autre question : pourquoi donner à des privés étrangers la transformation locale des phosphates carbonatés ? Les Togolais de la diaspora et de l’intérieur qui sont si fortunés sont-ils incapables de financer une entreprise de transformation des phosphates ? Lire la suite dans l’article d’Africa Mining Intelligence
« En se rendant dernièrement en Australie pour négocier directement avec la Sultan Corporation Ltd l’octroi d’une concession d’exploitation des phosphates carbonatés au Togo, le ministre des mines et de l’énergie, Dammipi Noupokou, et le directeur général des mines et de la géologie, Matthias Banimpo Gbengbartane, ont-ils voulu « doubler » Phosphates Togo SA ?
Cette société locale créée pour l’exploitation desdits phosphates a été mise en place à la suite d’un accord joint-venture entre Derek Lenartowicz, entrepreneur australien d’origine polonaise et patron de Sultan, et Argonaut Group. Cette firme locale (Phosphates Togo SA) est pilotée par le lobbyste burkinabé Issa Kanazoé, qui a introduit Derek Leartowicz au Togo. Issa Kanazoé et Phosphates Togo SA ont-ils été mis sur la touche alors que l’offre technique et financière soumise aux autorités avaient été plutôt bien accueillie ?
Selon nos informations, le dossier aurait été bloqué à la dernière minute par Barry Moussa Barqué, le conseiller spécial du Chef de l’Etat Faure Gnassingbé. Et ce en dépit des interventions d’un ancien ministre ghanéen très proche du président togolais et d’une personnalité sud-africaine. Phosphates Togo SA envisage de poursuivre en justice à Lomé et Sydney Derek Lenartowicz et Sultan Corporation. Au ministère togolais des Mines, on assure que le déplacement de Dammipi Noupokou relevait d’une mission classique, qui entrait dans le cadre de ses activités. »